La parution des « Hêtres pourpres » démontre qu’il est possible d’adapter une enquête de Sherlock Holmes pour un jeune public. Sir Arthur Conan Doyle donne vie au plus célèbre détective de la littérature policière en 1887, dans le roman « Une étude en rouge ». Cinq ans plus tard, dans le recueil de nouvelles sobrement intitulé « Les Aventures de Sherlock Holmes », on trouve le récit « Les Hêtres rouges ». Celui-ci est adapté pour un jeune public, dès l’école primaire, dans une bande dessinée amusante et prenante : « Les Hêtres pourpres ».
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Au Mexique, corps et armes : un acte III épicé pour « Charlotte impératrice » !
Lorsque l’intrigue commence, le régime de Maximilien, installé empereur du Mexique, est de plus en plus menacé par le républicain Juárez, alors que l’armée de Napoléon III, principal soutien du régime impérial, s’apprête à quitter le pays. Max — longtemps absent — rentre, et Charlotte vient à sa rencontre : elle a tenu son rang en représentant l’État et les intérêts du régime. Maximilien lui fait part de sa volonté d’avoir une descendance, malgré sa maladie… honteuse et contagieuse. Par la suite, elle visite le pays et se confronte à ses dangers, ainsi qu’à sa magie vénéneuse — réelle ou rêvée —, comme l’illustre la couverture. Un troisième acte tendu, entre géopolitique et exotisme, une nouvelle fois maîtrisé et graphiquement superbe.
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« Naufrageurs » : au temps des pilleurs d’épaves…
Les naufrageurs ne manquent pas dans les bandes dessinées dédiées à la piraterie maritime. À son tour, le vieux routier du scénario qu’est Rodolphe se frotte à ce thème barbare ; mieux, il en fait le sujet unique de ce récit aux protagonistes hauts en couleur. Un one-shot parfaitement maîtrisé et riche en rebondissements qui devrait combler les lecteurs amateurs de grande aventure aux images soignées (dues à Laurent Gnoni).
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Mais qu’est-ce que c’est que ce Schtroumpf ?
Pour revaloriser et moderniser leur patrimoine héroïque, les éditeurs de bandes dessinées n’hésitent pas à proposer, depuis plusieurs années, des collections parallèles où les mythiques séries d’origine sont « vues par… » de prestigieux artistes qui les réinventent et les réinterprètent à leur manière : uniquement le temps d’un one-shot où on leur donne carte blanche. Après les hommages souvent décalés à « Spirou et Fantasio », « Lucky Luke » ou « Valérian », c’est aujourd’hui au tour des « Schtroumpfs » ! Le premier à s’y coller, c’est Tebo, qui avait déjà signé, dans la même lignée éditoriale, une amusante et remarquée « Jeunesse de Mickey » : et, une fois de plus, cette nouvelle proposition de retour en enfance de l’auteur de « Samson et Néon », de « Raowl » ou de « Captain Biceps » (avec son copain Zep) est aussi exaltante que jubilatoire !
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Harry Dickson : le retour du Sherlock Holmes américain !
À l’origine pâle copie de Sherlock Holmes réalisée par un tâcheron en Allemagne, « Harry Dickson » est devenu un personnage aujourd’hui culte grâce à Jean Ray, qui fut, dans un premier temps, son traducteur. Proposé par deux fois sous forme de bandes dessinées à la fin du siècle dernier, le détective américain revient dans une nouvelle adaptation prometteuse, placée sous la direction scénaristique de Doug Headline.
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« Marée blanche » : la pêche « stupéfiante » de Gaël Séjourné !
Pour son premier scénario — qu’il illustre lui-même —, Gaël Séjourné (« La Peau de l’autre » avec Serge Le Tendre, « À la vie à la mort ! » avec Rodolphe, « L’Appel des origines » ou « Tatanka » avec Joël Callède et « Lance Crow Dog » avec Serge Perrotin) s’inspire avec bonheur d’un fait divers qui a eu lieu pendant la Coupe du monde, en juillet 2018 : l’équipage d’un chalutier de l’île d’Oléron, époustouflé, remonte dans ses filets des ballots hermétiques contenant 40 kilos de cocaïne… Ce polar noir — mais rempli d’humour et qui part bien en vrille — est curieusement tout à fait d’actualité, puisque cela a recommencé fin février, où des paquets de stupéfiants, attachés à des bouées de sauvetage, ont échoué sur les plages normandes du Cotentin.
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« China Li » : une bande dessinée en cinémascope…
C’est le quatrième et dernier chapitre de l’épopée de Li, magistralement mise en musique par le couple d’artisans que forment Maryse et Jean-François Charles, depuis un demi-siècle. Une belle leçon de bande dessinée qui ravira, une fois de plus, les amateurs d’histoires classiques et bien illustrées… À noter que la chronique d’Henri Filippini est suivie d’une courte interview inédite des auteurs, réalisée par Patrick Bouster.
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Chabouté fait parler les œuvres du musée d’Orsay : séquence émotion !
Dans la lignée de la série éditée par Futuropolis avec Le Louvre — et qui avait déjà initié quelques bandes dessinées consacrées au musée d’Orsay —, le label Vents d’Ouest du groupe Glénat publie ce nouveau roman graphique de Chabouté qui propose une étonnante visite des riches collections réunies dans ces galeries pluridisciplinaires situées dans l’ancienne gare d’Orsay, le long de la rive gauche de la Seine. Entre humour et poésie, l’ouvrage, qui accorde 186 planches au quotidien de l’établissement, se révèle aussi être une réflexion sur notre rapport à l’art… Et c’est alors que, grâce à la maîtrise des noirs profonds et à l’efficacité de la narration de l’auteur, la magie opère !
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« Lancelot » et « Roméo et Juliette » : La Sagesse des mythes s’ouvre aux contes et légendes !
Lancée en 2016 sous la direction de Luc Ferry, la collection La Sagesse des mythes était essentiellement dédiée à la mythologie grecque. Après une quarantaine d’albums publiés, un nouveau champ d’action s’ouvre avec l’arrivée des contes et légendes de toutes les origines et de toutes les époques. Un changement d’orientation dans la continuité que souligne la parution de deux albums simultanés, dont la direction artistique est toujours assurée par Didier Poli.
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« Vermines » parallèles…
Le terme de vermine désigne habituellement les petits insectes parasitant l’homme ou les animaux, et parfois ceux infestant les cultures. Au figuré, cela peut définir une population méprisée, jugée incommodante pour la société. Dans ce récit louisianais publié chez Dupuis, les « vermines » du scénariste Mathieu Salvia et du dessinateur Johann Corgié sont de toute autre nature…
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Quand Champignac s’engage pour le droit des femmes à disposer de leur corps…
Après ses exploits pendant la Deuxième Guerre mondiale — où il a mis ses talents de scientifique à la disposition des alliés pour décrypter les codes allemands de la machine Enigma, puis pour organiser la fuite de cerveaux retenus par les nazis et forcés à travailler sur diverses recherches (1) —, le comte Pacôme Hegesippe Adélard Ladislas de Champignac va encore être mêlé aux grandes découvertes du XXe siècle. En effet, dans cette passionnante aventure historico-scientifique, remarquablement illustrée d’un trait tout à fait respectueux de l’esprit « Spirou », notre spécialiste des champignons est confronté au drame de l’avortement et sera amené à participer à l’invention de la pilule contraceptive.
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