BD de la semaine

Jeune Parisienne moderne et très respectueuse de l’environnement, Prunelle est sur le point de monter un cabinet de naturopathie : de médecine douce, ou parallèle, par les plantes ; si vous préférez !

Le moins que l’on puisse dire sur Éric Stalner, c’est que ce stakhanoviste n’en finit pas de produire des séries réalistes feuilletonesques fort divertissantes, tant sur le plan historique (« Ils étaient dix », « La Croix de Cazenac » ou « Flor de Luna ») que sur celui du polar (« La Liste 66 » ou « Blues 46 ») et de l’anticipation : particulièrement avec la saga à auteurs multiples « Voyageur » ou avec cette humaniste et lyrique « Zone » qu’il réalise en solo.

Les adaptations d’?uvres littéraires en bande dessinées continuent d’alimenter les rayons bien surchargés de nos libraires, avec plus ou moins de bonheur !

Le bouillonnant Alexandre Taillard de Worms règne sur le Quai d’Orsay : il ne doute pas une seconde de son rôle décisif sur l’avenir du monde, assommant ses interlocuteurs par des envolées lyriques plutôt absconses et par des concepts improvisés sur le champ.

On ne produit plus trop de fables en bande dessinée, et c’est bien dommage ! Extrapolant le conte du « Chat botté » de Charles Perrault, Michel Rodrigue a eu la bonne idée de faire illustrer son joli texte par son ami René Hausman, dont le trait virtuose convient parfaitement à cet univers légendaire et merveilleux?

Décidément, Thierry Groensteen (le responsable du label l’An 2 chez Actes Sud) aime bien les romans graphiques réalisés par des femmes : c’est d’ailleurs ce qui explique aussi sa présence dans le jury du prix Artémisia, lequel milite pour la promotion de la bande dessinée féminine.

Chacun dans leur style, tous les ouvrages de la collection « Rivages/Casterman/Noir », dirigée par le scénariste Matz et par l’érudit du polar François Guérif, sont vraiment indispensables à tout amateur de bonnes histoires et de graphismes recherchés ; et la dernière livraison ne déroge pas à la règle !

L’histoire de la petite « Lydie », en ces années 1930, dans un petit village quelque part entre la France et la Belgique, plus exactement dans l’impasse dite du « bébé à moustaches », est certainement le récit le plus émouvant que nous avons pu lire ces dernières années?

Après le trop méconnu mais pourtant splendide « L’Île aux chiens » de Florenci Clavé et Guy Vidal publié dans Pilote en 1978(1) et le récent tome 4 des « Fleury-Nadal » (« Anahide » par Didier Courtois et Frank Giroud) paru aux éditions Glénat fin 2009, voici une autre très belle bande dessinée axée sur le difficile sujet du génocide des Arméniens, lequel a eu lieu, il y a déjà 95 ans?

Il y a toujours eu un fond d’autobiographie dans les bandes dessinées romantiques et psychologiques de Jean-C. Denis, mais cette première partie très prometteuse d’un roman graphique dont on attend d’ailleurs fiévreusement la suite, semble s’appuyer directement sur ses souvenirs d’adolescent, pendant les années soixante