Prix du meilleur album au festival Quai des bulles de Saint-Malo, cette monumentale fresque d’apprentissage en 280 pages en noir et blanc, où seules les mélodies apportent de la couleur, mérite vraiment votre attention ! C’est une quête initiatique, mise en scène par Édouard Cour (aux dessins) et Jean-Christophe Deveney (au scénario), qui nous plonge dans le Saint-Empire romain germanique du début du XVIIIe siècle. En suivant l’ascension, à la fois magnifique et tragique, de deux talentueux jumeaux orphelins — sur qui plane l’ombre d’un mystérieux compositeur allemand qui signe ses partitions des trois mots « Soli Deo Gloria » —, elle nous entraîne vers une méditation métaphysique sur le sens de la création, nous rappelant le pouvoir qu’a la musique sur les humains !
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« Panorama » : une large analyse des BD chrétiennes…
La bande dessinée chrétienne a connu ses grandes heures après-guerre, au sein d’une presse catholique riche en journaux. Après une période moins prospère, elle est depuis quelques années de plus en plus présente dans les librairies. Désormais, les éditeurs généralistes cohabitent avec l’édition spécialisée dans ce domaine. Cet ouvrage permet d’en apprécier la richesse et la diversité.
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Être taxi driver à New York : une fulgurante relecture de l’expérience de Benoît Cohen par Christophe Chabouté !
Toujours en quête de sujets qui lui permettent de chatouiller son inspiration ou son imagination, l’auteur de « Pleine Lune », « Henri Désiré Landru » ou de « La Bête » — et adaptateur de « Moby Dick » — (1) s’est totalement retrouvé dans le livre de Benoît Cohen : un scénariste et réalisateur français installé aux États-Unis qui a bousculé son quotidien, afin de relancer sa créativité, en devenant un chauffeur de taxi new-yorkais pendant un an. Il en ressort un roman graphique prenant, qui se lit comme un polar, sublimé par un noir et blanc à l’encrage appuyé donnant toute la dimension urbaine de Big Apple !
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Famille recomposée, oui mais famille nombreuse et heureuse…
Nicolas et Sophie s’aiment. Adultes responsables, ils décident donc, fort logiquement, d’emménager ensemble. En plus des cartons, ils doivent composer avec les deux enfants qu’ils ont eu, chacun de leur côté, d’un précédent mariage. Ils forment désormais l’une des 728 000 familles recomposées de France. Des soucis, de nouvelles règles de vie à inventer mais aussi de la tendresse et des sourires à partager dans la dernière série en date des éditions Bamboo.
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Annick Tamaire : une gamine trash et réjouissante !
L’histoire de la bande dessinée compte de nombreuses gamines aux caractères bien trempés. À côté d’Annick Tamaire, ce ne sont que de pâles amatrices tout juste bonnes à faire frémir leurs jeunes lecteurs. Avec Annick Tamaire, les gags dont l’humour noir est dopé à l’acide s’adressent à un lectorat adulte amateur d’émotions fortes. Ne soyez pas les derniers a assister à la naissance de cette héroïne décapante.
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Comment rater sa vie en la réussissant !
« Ballade pour Sophie », signée des Portugais Juan Cavia et Filipe Melo, est un titre qu’on ne comprend qu’au bout des 300 pages d’une passionnante et curieuse histoire à tiroirs qui prouve qu’on peut rater sa vie en la réussissant. Ainsi en est-il du héros qui rêvait de faire carrière de pianiste classique et qui, sous la pression des événements, est finalement devenu artiste de variété à succès. Il y a pire, c’est vrai, mais c’est tout le drame de Julien dont la vie s’est réorientée dès 1933, lors d’un concours où deux jeunes pianistes de dix ans participent à la compétition : lui, Julien Dubois, et Frédéric Simon…
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La maturité en manga pour « Forbidden Siren » !
Sorti en 2003, le jeu d’aventure horrifique « Forbidden Siren » refait parler de lui 18 ans après avec une adaptation en manga, maintenant disponible en français. Cette aventure, où la survie est incertaine, est ici extrêmement bien rendue. Plus lent que le jeu, le manga permet d’explorer en profondeur cette histoire angoissante et d’en apprendre un peu plus sur ce mystérieux mal, ainsi que sur cette sirène qui guide les habitants du village d’Hanuda vers une mort certaine.
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Les Cahiers de la BD n° 13 : engagez-vous !
Pour une fois, Les Cahiers de la BD annoncent la couleur dès la couverture ! Après une belle brochette d’auteurs classiques, oh combien minoritaires dans le journal !, c’est au tour de Chris Ware de signer le dessin de la Une. De quoi avertir honnêtement les lecteurs que les nouvelles tendances du 9e art s’y taillent la part du lion. Et pourtant ce n° 13 fait preuve d’un éclectisme naissant bienvenu…
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La fake story de Pendanx et Galandon !
Les fake news ne sont pas l’apanage de notre époque et des réseaux sociaux : en 1938, aux États-Unis, un certain Orson Welles avait réussi à faire croire à l’invasion des extraterrestres avec sa pièce radiophonique, basée sur « La Guerre des mondes » d’H. G. Wells, diffusée sur la CBS. Cette granguignolesque fausse information, l’une des premières de cette envergure, montre bien comment l’information en direct peut nous manipuler : et leur prolifération aujourd’hui ne peut être qu’anxiogène. Le scénariste Laurent Galandon et le dessinateur Jean-Denis Pendanx ont conjugué leurs talents pour mettre en bande dessinée ce qui est annoncé comme le roman d’un enquêteur nommé Douglas Burroughs.
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Prix Artémisia 2021 pour « Moi, Mikko et Annikki » !
« Moi, Mikko et Annikki », c’est l’histoire d’un jeune couple qui s’installe dans le quartier d’Annikki : l’un des rares îlots historiques préservés de Tampere, dans le sud de la Finlande (à 180 kilomètres d’Helsinki). Il rejoint les autres habitants en lutte contre les prétentions de promoteurs immobiliers qui veulent détruire leurs maisons traditionnelles, avec la complicité des élus. Pacifiquement et de façon très déterminée, les habitants résistent pour sauver leur patrimoine qui est aussi celui de leur pays…
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« Et on tuera tous les affreux » : et de quatre !
De 1946 à 1950, Boris Vian a écrit quatre romans noirs à l’américaine sous le pseudonyme Vernon Sullivan, dont les éditions Glénat proposent la version BD pour notre plus grand plaisir. Le quatrième album arrive : à la fois plus déjanté et plus fantastique que les précédents. Humour noir et érotisme sont au rendez-vous, magnifiés par les dessins d’un maître du genre : l’Argentin Ignacio Noé.
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