Dans le cinquième volume de ses aventures, « Le Grimoire d’Elfie T5 : Les Reflets de Walpurgis », la jeune Elfie découvre le marais poitevin (entre La Rochelle et Niort) et des festivités réservées aux magiciens et sorcières depuis le temps de la mystérieuse fée Mélusine. Une nouvelle enquête pour la jeune adolescente, avec l’apport non négligeable de son grimoire magique, à l’issue de laquelle elle en aura appris beaucoup sur les dangers contemporains qui guettent cette zone humide remarquable et sa propre famille.
Lire la suite...« La Véritable Histoire de Spirou » : monumental !
Après avoir longuement évoqué la création des éditions Dupuis, les premières années de l’hebdomadaire Spirou et plus particulièrement de son héros emblématique, Christelle et Bertrand Pissavy-Yvernault, spiroulogues inconditionnels, récidivent avec un second volume, tout aussi monumental, dédié aux années 1947 à 1955 : années charnières pour l’hebdomadaire des éditions Dupuis qui part à la conquête du marché français, années décisives pour le jeune André Franquin qui, après bien des hésitations, décide de poursuivre durablement les aventures de Spirou, désormais flanqué de l’indispensable Fantasio.
Si Morris, Will et son maître Jijé côtoient Franquin tout au long de cet ouvrage c’est plus volontiers pour évoquer les joyeuses facéties de la fameuse « bande des quatre » que pour parler de leurs travaux dans les pages de Spirou. Jean Doisy et Yvan Delporte, rédacteurs en chef, Maurice Rosy « donneur d’idées » appointé par l’éditeur, sont eux aussi de la fête. De « Radar le robot » à « La Quick Super », toutes les aventures de Spirou et Fantasio réalisées au cours de ces riches années sont évoquées par le texte, mais aussi grâce à la reproduction d’originaux et de croquis.
On y parle aussi du voyage en Amérique (avec Jijé et Morris), ce qui donne l’occasion de lire des lettres émouvantes écrites par Franquin à sa fiancée Liliane.
D’autres échanges de courrier sont plus tendus, comme ceux entre Franquin et Charles Dupuis, en 1955, alors que le dessinateur est parti créer « Modeste et Pompon » dans les pages du concurrent honni : Tintin.
Si les deux auteurs relatent, avec force de détails, l’évolution du journal Spirou et celle de Franquin, ils accordent une place de choix aux entretiens avec des témoins de l’époque, tout en reprenant des interviews de personnes hélas disparues. Notons (par ordre d’apparition) les collaborations volontaires ou non d’Isabelle Franquin, Anne Sineux-Gillain, Benoît Gillain, Morris, Jean Giraud, Francine De Bevere, Henri Gillain, Eddy Paape, Thierry Martens, René Follet, Yvan Delporte, Will, Éric Maltaite, Yann, Alec Severin, Derib, Jean-Michel Charlier, Laurent Gillain, Maurice Rosy, Jean-Claude Fournier, Pierre Matthews, Jacqueline Bus-Dupuis, Géo Salmon, François Walthéry, Jo-Ël Azara, Olivier Schwartz, Christian Godard, Dino Attanasio, André Beckers, Gérald Forton, Numa Sadoul, Jean-Claude Mézières, Michel Greg, Charles Dupuis, Maurice Tillieux, Dany, Tibet, Albert Uderzo, Peyo et son épouse Nine, Gos, Frédéric Jannin, Jidéhem, René Goscinny, Willy Lambil, Jean Mulatier, Frank Pé… Ces interventions, tour à tour drôles, érudites, émouvantes, parfois intimes, apportent de la vie, du rythme, de la vérité à ce bouquin qui se lit comme un roman. Celui d’un journal et de son héros fétiche bientôt octogénaires et dont nous attendons, avec impatience, le troisième chapitre de son histoire.
Henri FILIPPINI
« La Véritable Histoire de Spirou T2 : 1947-1955 » par Christelle et Bertrand Pissavy-Yvernault
j’attends avec impatience de découvrir ce tome 2 (sans doute encore trois ans avant le prochain…)
puis-je me permettre de vous signaler deux petites erreurs dans la liste de noms cités en fin d’article ?
Frédéric Janin => Jannin
Franck Pé => Frank Pé
et je me demande bien qui est le Jean Gillain repris dans cette liste !
fd
Merci François pour ta lecture attentive : j’ai corrigé ! Henri Filippini m’a envoyé un courriel d’excuses circonstancié en me précisant : « Désolé pour ces erreurs. Pour Frank, c’est par habitude que je mets un C à ce prénom (problème que j’ai eu longtemps avec un autre Frank… Giroud lorsqu’il était mon auteur chez Glénat). Plus désolant le Jean Gillain qui bien sûr n’existe pas. Je pense avoir voulu placer Roba, Giraud, Mulatier où je ne sais qui dont le nom est passé à la trappe pour revenir plus loin puisque j’écrivais cette liste d’auteurs au fil des pages de l’ouvrage. »
Le mystère est éclairci !
La bise et l’amitié
Gilles Ratier
Tout cela me semble fort intéressant!!