Dans le cinquième volume de ses aventures, « Le Grimoire d’Elfie T5 : Les Reflets de Walpurgis », la jeune Elfie découvre le marais poitevin (entre La Rochelle et Niort) et des festivités réservées aux magiciens et sorcières depuis le temps de la mystérieuse fée Mélusine. Une nouvelle enquête pour la jeune adolescente, avec l’apport non négligeable de son grimoire magique, à l’issue de laquelle elle en aura appris beaucoup sur les dangers contemporains qui guettent cette zone humide remarquable et sa propre famille.
Lire la suite...Les secrets d’alcôve d’un auteur trop méconnu…
Erich von Götha n’est pas le plus connu des maîtres de l’érotisme en BD, mais il n’en est pas le moins intéressant : capable de rivaliser, quelques fois, avec un Milo Manara. Son dessin parfaitement reconnaissable, notamment sur « Les Malheurs de Janice » et « Twenty » (ses séries les plus célèbres), a fait les beaux jours de revues dévergondées comme Torrid dans sa prude Angleterre natale ou Bédéadult’, Bédé X, Yes et autres J’ose dans nos contrées plus francophones. L’érudit Bernard Joubert, qui fut un temps son scénariste, lui consacre cent quarante-quatre pages passionnantes et fort bien illustrées qui proposent même de nombreux inédits, plus que sensuels…
Avec cet ouvrage publié chez Dynamite, éditeur spécialisé dans ce genre de bandes dessinées mettant en scène de nombreuses scènes sexuelles — et où l’on trouve aujourd’hui, d’ailleurs, une grande partie de son œuvre sous forme d’albums —, Bernard Joubert, bien connu pour ses articles ou ouvrages sur la censure, tente de remettre les pendules à l’heure : rappelant que l’auteur, de son vrai nom Robin Ray est bien né en 1930, dans un quartier de Londres, contrairement aux élucubrations que l’on trouve sur certains sites ou dans des livres dits de référence…
Son parcours, loin d’être l’histoire d’une déchéance — il voulait être artiste peintre, mais il devint publicitaire, puis auteur de bandes dessinées pornographiques —, nous révèle plutôt un auteur heureux d’avoir consacré les quatre dernières décennies de ses soixante-cinq ans de carrière au sexe dessiné.
Didactique (car revenant en détail sur tous les travaux de cet auteur hors normes ou analysant de manière habile sa technique particulière), mais jamais ennuyeux, le propos de Bernard Joubert permet de mieux comprendre pourquoi tel ou tel thème est abordé dans son œuvre et pourquoi certaines obsessions, comme les ingénues du XVIIIe siècle pourchassées par des pervers, le rêve, le rasage de pubis, le sadomasochisme ou l’évocation du personnage du Baron, sorte d’alter ego de l’auteur, en deviennent les principaux fils rouges.
Gilles RATIER
« Les Carnets secrets d’Erich von Götha » par Bernard Joubert
Éditions Dynamite (24,90 €) — ISBN : 978-2-36234-134-2
Ach! zer interezant article, che pensai kil était allemand, ma foi che me zuis trompé, on aurait dit le Von Stroheim de la bd!
eh oui, Monsieur Barre, le monde est trompeur, et faire de la pornographie n’est pas chose facile, il vaut mieux le faire en brouillant les pistes, et les oeufs. Donc un anglais se fait passer pour un allemand (l’auteur devait penser que le sadisme est fort répandu en Allemagne), et un français se fait passer pour un italien (Mancini). Encore plus pittoresque, les auteurs pour enfants qui ayant envie de faire du porno prennent un pseudo. Seul problème, on reconnait quand même leurs styles!