Apparue pour la première fois dans le mensuel Tchô ! en 2003, Lou est devenue un best-seller de l’édition, avec plus de trois millions d’albums vendus, une série d’animation, un long métrage, des traductions dans le monde entier… Un tel succès méritait bien cet ouvrage anniversaire, qui nous propose — en plus de 300 pages — de revenir sur l’histoire de l’héroïne qui a grandi avec ses lecteurs. Tout en ouvrant généreusement ses carnets de croquis, Julien Neel évoque — au cours d’un long entretien — son propre destin, lié depuis 20 ans à celui de la petite fille blonde devenue grande.
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Aux exigences des partenaires, au sens large, et aux quelques relations humaines délicates à gérer, viendrait s’ajouter une situation budgétaire déséquilibrée, nécessitant, pour mettre en œuvre la future implantation du Festival, un besoin de financement supplémentaire.
Entre les exigences (souvent justifiées) des grands comme des petits éditeurs, les contraintes logistiques, les relations plus houleuses que l’on pourrait le croire avec les représentants des collectivités locales, l’incompréhension et même l’agressivité des commerçants angoumoisins, la gestion difficile d’un «Grand Prix» à l’humeur changeante et aux propos provocateurs, les suites et retombées de l’«affaire» Thévenet (ce dernier traîne ses anciens employeurs devant les Prudhommes) et la difficulté de satisfaire les nombreux aspects d’un média devenu de plus en plus diversifié, les organisateurs du Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême ont bien des soucis à se faire !
Pourtant la vieille garde des bénévoles (car ce sont des passionnés non rétribués, il faut le rappeler, qui portent tout sur leurs épaules, depuis les origines, avec les avantages mais aussi les limites du bénévolat) en a vu d’autres, mais là… Elle commence à fatiguer et se pose vraiment la question de la viabilité de la prochaine édition et du Festival lui-même. D’autant plus que le pari de la nouvelle installation, prévue au pied du «plateau» de la capitale charentaise (alors que les expositions resteront au centre de la ville), a un coût certain : au jour d’aujourd’hui, il manquerait 350 000 euros à trouver pour que le 34ème FIBD d’Angoulême ait bien lieu ! Certaines grandes villes voisines (Nantes, par exemple) surveilleraient de près les derniers évènements et seraient prêtes à accueillir ce festival de réputation internationale en y mettant les moyens adéquats : mais ce serait comme si l’on déplaçait le festival de Cannes à St Tropez, le festival d’Avignon à Lyon ou Les Francopholies à Biarritz ! Si les sponsors historiques que sont La Caisse d’Epargne et Leclerc ont promis d’augmenter «un peu» (sic !) le montant de leur participation, aucun mécène ou nouvelle source de revenus ne sont en vue. En attendant d’être promise à de plus hautes fonctions politiques, la présidente de la région Poitou-Charentes, qui dit pourtant qu’elle s’attache particulièrement à l’éducation et au patrimoine, devrait quand même se pencher sérieusement sur la destinée de cet évènement culturel, lequel fait la réputation de sa région. Si elle trouvait une solution, elle ferait, aux organisateurs, un cadeau… Royal !
Gilles Ratier