Dans le cinquième volume de ses aventures, « Le Grimoire d’Elfie T5 : Les Reflets de Walpurgis », la jeune Elfie découvre le marais poitevin (entre La Rochelle et Niort) et des festivités réservées aux magiciens et sorcières depuis le temps de la mystérieuse fée Mélusine. Une nouvelle enquête pour la jeune adolescente, avec l’apport non négligeable de son grimoire magique, à l’issue de laquelle elle en aura appris beaucoup sur les dangers contemporains qui guettent cette zone humide remarquable et sa propre famille.
Lire la suite...Siné mensuel est en grand danger ! Réagissons !
Le journal Siné mensuel risque fort de disparaître si sa situation économique ne s’améliore pas et si le nombre de ses lecteurs n’augmente pas. C’est grave. Pourquoi ? Parce que Siné mensuel est le dernier représentant digne de ce nom de la grande lignée historique des journaux satiriques modernes initiée par Hara-Kiri en 1960. Et c’est grave parce que ce journal est l’un des derniers lieux de liberté de ton et d’expression où l’on n’a pas peur de dire les choses – en se marrant – pour contrer l’adversité qui met à mal notre droit à vivre dignement. Réagissons !
Si Siné mensuel disparaît, c’est tout un pan de notre histoire culturelle contemporaine qui disparaîtra avec lui, car ce sera aussi la fin de la véritable satire journalistique en kiosque, ainsi qu’une part de notre espace de liberté et de révolte qui s’étiolera dramatiquement : et vu l’état de notre société, croyez-moi, ce sera une perte inestimable que beaucoup pourraient regretter amèrement après coup si personne ne réagit. Dans la France fraîchement gaullienne du tout début des années 60, il y eut Hara-Kiri (mensuel puis/et hebdo), ensuite ce fut l’apparition de Charlie hebdo. Siné a toujours participé de plus ou moins près à toute cette presse satirique, devenant au fil du temps l’un des très grands dessinateurs français de la provocation constructive. Un humour si corrosif qu’il dut très tôt créer son propre journal pour pouvoir garder sa liberté d’expression (édité par Pauvert, Siné massacre connut 9 numéros et autant de procès entre 1962 et 1963). Son éviction de Charlie hebdo en 2008 à cause du pouvoir monarchique de Philippe Val le poussa à créer la même année Siné Hebdo, mais ce journal dut malheureusement s’arrêter en 2010 à cause de sa mauvaise santé financière… Increvable, Siné ne renonça pas pour autant à continuer de faire vivre sa révolte légitime contre les salauds en créant Siné mensuel en 2011. En octobre 2013, Siné lança à nouveau un appel aux dons pour que le journal puisse continuer à vivre… ce qu’il a fait jusqu’à aujourd’hui. Mais voilà… aujourd’hui, justement, si rien n’est fait, Siné mensuel pourrait bien disparaître dans deux mois. À cause de Siné qui serait incapable de tenir un journal ? Bah non !!!
Faire un journal coûte cher, et Siné a à cœur de payer ses collaborateurs pour qu’il reste un peu de dignité à faire ce métier incertain et difficile. Pas de fiestas éditoriales versaillaises ni de salaires pharaoniques, donc : juste de quoi faire vivre le journal, lui donner les moyens d’exister, de continuer à paraître. Malgré la qualité de Siné mensuel qui perdure depuis le premier numéro vendu à 50 000 exemplaires, les ventes du journal sont descendues progressivement à 19 000 puis aujourd’hui à 15 000 exemplaires. C’est dramatique. Chaque jour, nous voyons la société, la France, l’Europe, le monde, basculer toujours plus dans la violence, l’injustice, la guerre, les magouilles assassines. Notre éthique humaniste, nos valeurs de justice sociale se font laminer la tronche, et nous voyons le populisme grimper en flèche. Mais nous ne faisons souvent que râler ou nous plaindre en voulant dans le même temps tout tout de suite, et gratuitement, semblant oublier que les voix qui défendent nos libertés individuelles et collectives ont elles aussi besoin d’argent pour vivre – et donc continuer le combat. Paradoxe meurtrier d’une société où la valeur des choses, des êtres, se perd dans un maelström de surproduction virtuelle. Si l’on veut que tout ne soit pas perdu, si l’on veut qu’une autre parole existe que celle des normes abrutissantes, il y a pourtant des solutions…
Pour sauver Siné mensuel, vous avez plein plein de choix ! Vous pouvez dès aujourd’hui aller chez votre marchand de journaux pour acheter le dernier Siné mensuel paru. Vous pouvez aller chez votre marchand de journaux et acheter deux Siné mensuel pour offrir le deuxième à quelqu’un qui pourra le découvrir, peut-être l’aimer et l’acheter à son tour régulièrement (ou alors le donner à un réac’, on sait jamais, la contagion est possible !). Vous pouvez vous abonner à Siné mensuel : ça lui permettra d’avoir un nombre stable de lecteurs qui lui assurera une certaine sécurité sur le moyen terme (et le long terme si vous reconduisez votre abonnement). Le journal propose plusieurs formules d’abonnements : pour 6 mois, 1 an, et il y a même un « tarif fauché » sans devoir justifier de votre situation si vous êtes dans la panade (« on vous fait confiance » est-il stipulé : moi j’ai jamais vu ça, c’est incroyable !). Si vous avez plus les moyens, il y a aussi un abonnement de soutien où vous pouvez donner ce que vous voulez au-delà de la somme de départ. Vous pouvez aussi choisir un dessin paru dans ce journal (même les anciens numéros) et acheter une reproduction de celui-ci sur beau papier. Vous pouvez aussi acheter le dernier hors-série paru (« Ma vie, mon œuvre, mon cul » T8). Vous pouvez aussi acheter un beau t-shirt arborant un Siné faisant un doigt d’honneur (très classe). Vous pouvez aussi faire un don, petit ou grand, tout simplement, et bénéficier d’une réduction d’impôt (vous pouvez télécharger le bon ci-dessous, il est de travers exprès pour avoir une taille lisible à l’impression). Vous pouvez, vous pouvez, vous pouvez… On peut faire plein de choses, si on le veut, si on le peut. Je sais, les temps sont durs, mais il y a des choses qui valent le coup, non ? Pour avoir toutes les infos en détails, allez sur le site du journal : http://www.sinemensuel.com. Allez, Siné, courage ! On est là ! Tu as besoin de nous, mais nous aussi on a besoin de toi ! Tu te bats depuis des décennies pour nous, on te doit bien de se battre pour toi, maintenant !
Cecil McKINLEY
Ping : News Review: November 2014 | Comics Forum