Dix ans après la parution de « Résurrection », la première partie d’un diptyque accouché dans la douleur, voici enfin « Révélations » : conclusion du dernier récit du regretté Philippe Tome, décédé alors qu’il travaillait sur les dernières pages de son scénario. Les éditions Dupuis proposent, enfin, l’intégralité de cette aventure magistralement dessinée par Dan Verlinden, digne successeur de ses deux prédécesseurs : Luc Warnant et Bruno Gazzotti.
Lire la suite...Jean-Claude Fournier (1ère partie)
C’est une véritable pluie d’intégrales que provoquent actuellement les éditions Dupuis, pour notre plus grand plaisir !
Après celle (superbe) du « Docteur Poche » de Marc Wasterlain, voir « Le Coin du patrimoine » qui lui est consacré, c’est au tour des « Spirou et Fantasio » réalisés par l’immense Jean-Claude Fournier d’être magnifiquement compilés et agrémentés de nombreux dessins ou histoires inédits en albums.
Et pour parachever cet ouvrage indispensable, l’introduction consiste en des textes méticuleux et en une entrevue très enrichissante avec ce sympathique dessinateur breton ; le tout étant dû à la plume alerte et érudite de José-Louis Bocquet, actuel responsable de la collection « Aire Libre » chez Dupuis !
Il se trouve que nous avions nous aussi interviewé Jean-Claude Fournier, il y a quelques années (fin 2001 pour le quotidien L’Écho du Centre)(1). Nous allons profiter de cet événement éditorial pour vous faire profiter de cette évocation de sa déjà longue carrière, dont la première publication était assez limitée géographiquement.
Évidemment, quelques passages recoupent ceux retranscrits récemment par José-Louis Boquet car, même à plusieurs années d’écart, on ne s’amuse pas à réinventer l’Histoire ! Ceci dit, certains propos vont permettre d’enrichir, au final, cette biographie assez complète de Jean-Claude Fournier : un auteur de première importance qui, on ne le sait pas assez, forma toute une génération de dessinateurs !
Habitant la Bretagne depuis ses plus jeunes années (à Saint-Quay-Portrieux exactement, un petit port de pêche des Côtes-d’Armor dont sa famille est originaire), Jean-Claude Fournier a donc donné envie de dessiner à de nombreux jeunes et demeure, aujourd’hui encore, un chef de file dans cette dynamique région de France, n’hésitant pas à donner quelques conseils à tous ceux qui passent le voir : « J’ai un peu passé le flambeau que m’avait transmis André Franquin et qu’il avait lui-même reçu de Jijé (Joseph Gillain, l’un des autres dessinateurs mythiques de « Spirou »). J’ai eu le grand privilège d’avoir appris mon métier avec lui : j’allais à son domicile et il s’occupait de moi ! Je me suis dit que le jour où je serais professionnel, je ferais la même chose. Et certains de ceux qui sont passés dans mon atelier comme Lucien Rollin ou Emmanuel Lepage font aujourd’hui de même. Je suis très heureux d’avoir été l’un de ces maillons et de voir le succès de ceux que j’ai pu influencer d’une manière ou d’une autre : Michel Plessix, Gégé, Albert Blesteau, Jean-Luc Hiettre, Malo Louarn ou ceux cités précédemment ! »
Et puis, même s’il est surtout connu pour avoir dessiné les aventures de « Spirou et Fantasio », publiées dans Spirou du 25 mai 1969 au 20 septembre 1979, il faut aussi reconnaître que Jean-Claude Fournier a su se renouveler graphiquement avec des créations souvent étonnantes comme « Les Crannibales » (série décalée due à l’imagination prolixe de Zidrou, réalisée de 1995 à 2005) ou « Les Chevaux du vent » : un superbe diptyque scénarisé par son confrère Lax dans la collection « Aire Libre » (le premier tome étant paru en 2008)…
Mais avant tout cela, le petit Jean-Claude, né à Paris le 21 mai 1943, a fait toutes ses études secondaires entre les lycées de Saint-Brieuc et de Lamballe ; et c’est dans ce dernier que son professeur de dessin l’a intensément préparé au concours d’entrée aux classes supérieures de dessin du lycée Claude Bernard à Paris : là où étaient formés, à l’époque, les professeurs de dessin : « J’ai beaucoup travaillé et je bosse toujours, d’ailleurs ! Ceux qui disent qu’à partir du moment où ils ont appris, ils savent : ils ont de la chance ! Car moi, j’en apprends encore tous les jours… Mais, cependant, je crois que les dons sont aussi dans nos gênes. Mon père dessinait énormément… J’ai un frère et une frangine professeur de dessin… : bref, c’est une maladie familiale ! Cela fait un peu cliché de dire ça mais, tout petit déjà, alors que j’étais un enfant assez solitaire, ce qui m’amusait, c’était de réaliser des dessins animés dans les pages de mon Gaffiot, un énorme dictionnaire franco-latin. Je recopiais aussi beaucoup les « Spirou » d’André Franquin… » ; et pourtant, le baccalauréat en poche, Jean-Claude Fournier n’aura plus qu’une idée : devenir acteur de théâtre !
D’ailleurs, alors qu’il se retrouve étudiant à la capitale, il s’inscrit parallèlement au cours Dullin dont l’enseignement était dispensé par des comédiens du TNP ! « En fait, je voulais tout à la fois écrire les pièces, faire de la mise en scène, jouer les rôles, dessiner les costumes, faire les décors et pourquoi pas la musique… Quand j’ai compris clairement que l’on ne pouvait pas faire tout cela, j’ai été très déçu. C’est là que la bande dessinée m’est apparue comme étant la possibilité de faire tout ça… »(2) Et puis, même si notre dessinateur va hésiter longtemps entre le dessin et l’art dramatique, heureusement pour nous, il avait (et a toujours, d’ailleurs) une idole : André Franquin !(3)
En ce qui le concerne, Jean-Claude Fournier a rencontré André Franquin lors d’une séance de signatures à Paris : « Il était très étonné, qu’en 1965, un jeune français, a peine âgé de vingt-deux ans, ait envie de dessiner dans Spirou, un hebdomadaire que je lisais depuis que j’étais enfant ; alors qu’à l’époque, c’était Pilote qui était le magazine de référence pour les nouvelles générations ! Pourtant, personnellement, je ne l’avais jamais lu ! »
Le jeune Jean-Claude lui montre donc ses imitations des personnages de sa série préférée et André Franquin l’invite à venir le voir à Bruxelles : « Le problème, c’est qu’une fois retourné chez moi, je me suis rendu compte que j’avais oublié de lui demander son adresse. Je connaissais bien un type qui avait ses coordonnées, mais il les vendait : je les ai achetées pour cinquante francs, ce qui représente aujourd’hui cinquante ou soixante-dix euros… Je n’avais pourtant pas un rond à l’époque ! Je lui ai écrit que j’étais jeune marié et que je projetais de venir le voir pour mon voyage de noces. J’avais économisé pour louer une voiture : une 4L ! Seulement voilà, Franquin ne me répondait pas !!! Nous avons quand même décidé, ma femme et moi, d’aller en Belgique… ; et nous étions en train de charger dans la rue Vaugirard, où j’habitais à l’époque, quand un cycliste s’est présenté devant nous. En ce temps-là, il y avait encore des lettres express et celle-là était pour moi. Elle commençait par « Cher confrère… » et se finissait par « Quand vous arriverez à Bruxelles, appelez-moi à tel numéro. » : le rêve ! »
André Franquin, convaincu par la justesse du trait du jeune Fournier, amène alors ce dessinateur en herbe à la rédaction de Spirou afin qu’il rencontre Maurice Rosy, le directeur artistique (voir « Le Coin du patrimoine » qui lui est consacré. Ce dernier démolit gentiment son boulot et Jean-Claude se retrouve à deux doigts de pleurer, désespéré : « Franquin m’attendait dans le couloir et m’a dit : « Et oui, c’est dur la première fois ! Allez, venez, nous allons faire une petite fête ensemble. » Il m’a alors emmené au restaurant, avec ma femme, et nous avons passé la soirée avec lui. C’est là qu’il m’a proposé de venir travailler dans le petit appartement qu’il utilisait comme atelier. J’y allais tous les deux mois pour bosser sur mes propres bandes dessinées et Franquin passait ses journées à commenter mes planches, en prenant infiniment de précautions, tout en me démontrant son point de vue par un dessin. En huit jours chez lui, j’en apprenais autant qu’en un an dans une école ! En lisant ses bandes quand j’étais gosse, j’avais déjà appris à être le citoyen tolérant que je suis aujourd’hui et en le fréquentant, il s’est confirmé que c’était un homme exceptionnel : j’avais en face de moi un véritable modèle en tant qu’être humain ! Pour moi, c’était un deuxième père ; je sortais de l’adolescence, mes parents avaient divorcé alors que j’avais quatorze ans et, pendant cette période, je n’avais jamais eu d’adulte à la maison pour s’occuper de moi. Franquin a vraiment joué ce rôle essentiel pour moi ! ».
Á force de travail et de séjours chez André Franquin, Jean-Claude Fournier finit toutefois par attendrir le regard sans concession de Maurice Rosy avec un nouveau personnage poète, vivant dans une version enchantée de la forêt de Brocéliande en compagnie d’un champignon parlant : « Bizu », lequel sera tout de même publié dans Spirou, du 16 mars 1967 au 21 septembre 1994, ceci surtout, au départ, grâce au rédacteur en chef de l’époque : Yvan Delporte !(4)
Il faut dire qu’entre Delporte et le jeune Breton, le courant passe tout de suite : le « réacteur en chef » adorant ces histoires poétiques prenant le contre-pied du héros habituel : « Pourtant, quand je regarde aujourd’hui ma première parution dans l’hebdomadaire, je trouve que c’était franchement mauvais. Je me souviens que nous sommes allés voir le grand patron, Charles Dupuis, dans son bureau, avec cet épisode intitulé « Pourquoi pas ? ». Yvan Delporte lui avait déjà parlé de moi et ils m’appelaient le jeune français, comme je l’ai appris plus tard. C’est alors que Charles Dupuis me dit quelque chose qu’on ne pourrait plus dire aujourd’hui : « Monsieur Fournier, j’ai le grand plaisir de vous annoncer que vous pouvez vous considérer, désormais, comme dessinateur au journal Spirou ! » C’était vraiment extraordinaire ! Je suis retourné à Paris sur un petit nuage avec ma vieille 2CV dont le moteur n’était même pas accroché. Mais ma 2CV, ce jour-là, c’était une Porsche ! »
En fait, « Bizu » est d’abord publié épisodiquement sous forme de courtes histoires à suivre ou complètes (entre 6 et 16 pages) jusqu’en 1986(5), se faisant parfois aider par son disciple Gégé (Gérard Cousseau) sur quatre récits en 1978 et 1979(6). Puis, suite à un différent avec la rédaction de l’époque, « Bizu » démarre une nouvelle carrière sous forme d’albums contenant des récits de quarante-quatre planches : c’est ainsi que paraîtront, directement aux éditions Fleurus, « Le Signe d’Ys » et « Le Fils de Fa Dièse », en 1986.
Le petit héros Breton retournera au bercail (c’est-à-dire dans Spirou), en 1989, pour quatre nouvelles et longues aventures reprises en albums, cette fois-ci, chez Dupuis (de 1990 à 1994). « Je n’ai jamais revendiqué une bretonnitude dans mes bandes dessinées. Ce sont simplement des histoires qui se passent dans ma région parce que c’est mon milieu naturel : je n’allais pas les faire se dérouler dans la forêt de Rambouillet ! Je n’ai jamais cherché à faire du nationalisme breton, d’ailleurs, je suis totalement anti-nationaliste. C’est vrai que je suis Breton, je l’affirme et j’en suis fier, mais en même temps, je suis citoyen du monde : quand je vois la création de l’Europe, je suis le plus heureux des hommes ! Cela fait quarante ans que je dessine pour Spirou, un journal belge, et à chaque fois que je devais passer la frontière, pour aller d’un pays où l’on parle français à un autre pays où l’on parle français, on me demandait mes papiers, on fouillait mes affaires… Alors, j’ai toujours rêvé que l’Europe s’ouvre, même s’il faut être vigilant ! »
Pour l’anecdote et pour montrer que l’« identité culturelle » de Jean-Claude s’exprime autrement que par le dessin, signalons que notre interviewé joue de la cornemuse depuis l’âge de dix ans, ayant fait partie, entre autres, d’un bagad au lycée de Saint-Brieuc !
En 1968, Charles Dupuis propose à Jean-Claude Fournier de reprendre les aventures de « Spirou et Fantasio », à la suite d’André Franquin. « Je pense qu’il voyait que j’avais vraiment été à l’école Franquin et que j’avais beaucoup de points communs avec lui ; mais je n’ai jamais su la raison exacte de cette proposition. Franquin, lui, ne voulait pas que je dessine « Spirou » car il s’était enquiquiné pendant vingt-quatre ans avec ce personnage qui ne lui appartenait pas vraiment (il a été créé par Rob-Vel en 1938) : il me conseillait plutôt de continuer « Bizu ». C’est la seule fois où je ne l’ai pas écouté et j’ai bien fait car « Bizu » n’a jamais eu de succès, alors que « Spirou »… Ce que Franquin n’a jamais voulu admettre, c’est que quand il a repris ce héros, il n’existait pas depuis longtemps, alors que moi, je vivais avec « Spirou » depuis vingt-quatre ans : je le connaissais à fond : c’était mon pote ! »
André Franquin laisse donc tous ses personnages à son élève, sauf « Gaston » (qui avait déjà sa propre existence sous forme de gags) et le « Marsupilami » qu’il envisage sérieusement de réutiliser pour son propre compte. Il n’en aura jamais vraiment le temps, usé par ses problèmes de santé, mais il avait énormément réfléchi et avait réalisé de nombreux croquis de recherche. « Il m’avait dit qu’il était désolé car il savait que le « Marsupilami » me serait très utile. Mais, par contre, pour mon premier album (« Le Faiseur d’or »), il me l’a laissé pour ne pas trop choquer les lecteurs : et il n’a jamais voulu toucher un centime de droit d’auteur sur ce bouquin-là… ».
Le maître va même plus loin en encrant, lui-même, ce personnage sur les planches crayonnées de Fournier (et même des cases entières, lorsque le besoin s’en faisait sentir), lequel, pour ne rien arranger, faisait, à l’époque, son service militaire : « On m’avait confié la réalisation de La liaison des Transmissions, journal de cette arme à laquelle j’offrais dix-sept mois de ma vie. Je me suis pris au jeu, j’ai modernisé la maquette de la revue et j’ai remis en action « Les Aventures de T.R.S. Brindamour », un petit personnage que j’avais trouvé dans les archives et qui avait dû être dessiné par un autre bidasse, bien des années auparavant… J’avais un bureau à l’E.M. des transmissions à Levallois-Perret et je bossais entouré d’officiers supérieurs, tous lecteurs de Spirou, qui m’autorisaient, mon travail pour eux terminé, à travailler sur « Le Faiseur d’or ». Ce sont eux, d’ailleurs, qui m’ont suggéré de réveiller et de moderniser « Brindamour » pour le publier dans La Liaison. C’est ainsi que j’en ai réalisé trois planches sans absolument aucune censure ! Et autant que je m’en souvienne, j’ironisais pourtant pas mal sur la vie militaire. »(7)
Déjà, à l’instar de son modèle, Jean-Claude Fournier ne prenait pas ses lecteurs pour des imbéciles, les amenant à réfléchir sur le monde qui nous entoure de façon souriante : « La grande différence avec Franquin, c’est que je m’adressais à des enfants beaucoup mieux informés que dans les années 1950 ou 60. Je devais donc aller forcément un peu plus loin dans la recherche de cette réflexion. Aujourd’hui, mes albums sont loués par la critique mais, à l’époque, qu’est-ce que j’ai ramassé dans les gencives ! J’ai été complètement démoli ! Il faut dire que mes premiers épisodes de « Spirou » étaient assez mal dessinés… Peu à peu, je me suis amélioré, mais je n’ai jamais pu égaler le talent de Franquin, même si certains de mes albums se vendent aujourd’hui presque mieux que les siens ! »…
Á suivre, la semaine prochaine…
GILLES RATIER, avec Christophe Léchopier (dit « Bichop ») à la technique
(1) L’article, découpé en sept parties, a finalement été publié dans les éditions du lundi, du 25 mars au 13 mai 2002. Ici, il vous sera proposé en intégralité (et largement complété et remis à jour) en deux livraisons !
(2) Si tous les autres propos de Jean-Claude Fournier cités dans cet article proviennent de mon entrevue avec ce dernier parue dans L’Écho du Centre, cet extrait provient d’un formidable petit fascicule intitulé « Bonjour Fournier », réalisé par Marc Lizano et édité par son association Oh, la vache, en 1995. Comme ce témoignage est épuisé depuis longtemps, nous en avons également reproduit quelques documents graphiques qui méritaient vraiment d’être exhumés ! Outre cet ouvrage (qui contenait aussi les témoignages d’Emmanuel Lepage, Lucien Rollin et Gégé), on peut également consulter les revues Cactus n°6-7, Le Pavé n°10, Trésadenn n°5-6, Bizu n°1, Circus n°34, Atchoum n°3, La Lettre de Dargaud n°27, De Belles en Bulles n°13, Violon Dingue n°2, Bo Doï n°113 et le livre « Les Mémoires de Spirou » écrit par Thierri Martens et Jean-Paul Tibéri (aux éditions Dupuis, en1989), pour en savoir un peu plus sur notre interviewé !
(3) Jean-Claude Fournier rendit hommage à son « père spirituel » à l’occasion du numéro spécial de Pâques de Spirou (le n°1721 du 8 avril 1971) en le représentant dans la case finale des six planches intitulées « Joyeuses Pâques papa », où « Spirou et Fantasio » réunissent tous les personnages importants qu’ils croisèrent dans leurs aventures, grâce à André Franquin… Ce récit est repris dans le hors série n°4 de « Spirou » (« Fantasio et le fantôme », en 2003), dans le très beau petit ouvrage « Envois de fête ! » édité par le Centre Belge de la Bande dessinée, en 2006, et dans le tome 1 de cette magnifique et indispensable intégrale !
(4) Outre « Bizu », Jean-Claude Fournier dessina et scénarisa aussi un récit de six pages (« Un étrange paquet ») publié dans le n°1548 (spécial Noël) du 14 décembre 1967 et repris dans l’album collectif « Contes de Noël », n°1 de la collection « Les Meilleurs récits du journal de Spirou » aux éditions Dupuis, en 1978.
(5) Quelques-uns de ces récits (les 10 planches de « Pourquoi pas ? » publiées dans les n°1509 à 1512 de 1967, les 26 de « La Vieille qui fait tilt » dans les n°1519 au 1531 de la même année et les 8 de « La Nuit du pou » au n°1966 de 1975) sont repris dans l’album cartonné « Bonjour Bizu ! », dans la collection « Péché de jeunesse » des éditions Dupuis, en 1982. Ce qui veut dire que les épisodes « Le Piège mélomane » (44 planches parues du n°1558 au n°1578 de 1968), « La P’tite flamme à Schnockbul » (6 planches parues au n°1590 de 1968), « Vacances à Brocéliande » (9 planches parues au n°1834 de 1973, où interviennent « Spirou et Fantasio » qui ont été reprises dans le hors série n°4 de « Spirou » (« Fantasio et le fantôme », en 2003) et qui devraient faire partie du prochain volume de cette intégrale), « L’?uf de Noël » (6 planches parues au n°1860 de 1973), « Cornegazouille ! v’là l’Printemps ! » (1 page parue au n°1875 de 1974), « Un violon ne fait pas le printemps » (6 planches parues au n°2031 de 1977), « Minute papillon » (6 planches parues au n°2043 de 1977), « Le Moulin à paroles » (7 planches parues dans le hors-série Spirou-festival de 1981), « Le Prince sans rire » (21 planches parues du n°2293 au n°2296 de 1982), 1 page-gag publiée dans l’Album+5 du Spirou de 1983 et « Le Retour du pou » (6 planches parues au n°2541 de 1986) restent donc, à ce jour, encore inédits en albums !
(6) Il s’agit de 5 pages sans titre parues dans le n°2088 de 1978 (où apparaissent plusieurs fois « Spirou et Fantasio » mais qui n’ont pas l’air d’être prévues dans l’« intégrale Fournier »), de « La Harpe sauvage » (16 planches parues au n°2120 de 1978), du « Biniou sauvage » (6 planches parues au n°2135 de 1979) et de « Un biniou sauvage à la mer » (9 planches parues au n°2147 de 1979). Hélas, tous ces excellents récits n’ont jamais été compilés en album !
(7) Les trois pages de gags de « Brindamour » ont été reprises dans les n°5/6 et 7 du fanzine Bizu, lequel était dirigé par le (toujours) jeune José-Louis Bocquet, en 1977 et 1978.
Hallo Jean-Claude
A greeting from Denmark
I have been a fan of you for years and I have all your comics released in Denmark.
Is it possible to get a signature from you? Because then I will send my collection to you, with returnpaymenth? A signature in my collection would likely be the closest, i ever get to meet you. So it would be a good memory of a good artist…..
Fournier était pour moi l’auteur idéal pour succéder à Franquin.Il y a une continuité entre les derniers albums de Franquin et les premiers albums de Fournier et j’ai beaucoup apprécié cela à l’époque.D’ailleurs pour moi les meilleurs albums de Spirou par Fournier sont les trois premiers.J’aime également d’autres albums par la suite.Il y a quelques exemples de très bonnes reprises de séries par d’autres auteurs en bande dessinée et la reprise de Spirou par Fournier en est un.
Les albums de Bizu qu’il a réalisés dans le années 90 chez Dupuis sont des merveilles graphiques et poétiques.