Les amateurs de son œuvre le savent bien : Jacques Tardi est un boulimique de travail qui dessine matin, midi et soir. Or, « Dessins matin, midi et soir », c’est le titre d’un beau petit recueil édité par Oblique Art (structure dirigée par Pierre-Marie Jamet) qui nous propose pas moins de 160 pages rassemblant des illustrations réalisées par le créateur d’« Adèle Blanc-Sec », sélectionnées dans les nombreux carnets qu’il a noircis (voire mis en couleurs) tout au long de sa remarquable carrière d’auteur du 9e art : croquis, études de personnages… et même courtes bandes dessinées iconoclastes inédites.
Lire la suite...Zep, figure de proue de Rue de Sèvres, la nouvelle structure éditoriale BD de Louis Delas
« Une Histoire d’hommes », signée du créateur de Titeuf, ouvrira en septembre le bal des parutions du nouveau label BD de L’École des loisirs : un catalogue qui intégrera de la création et des achats de droits internationaux, avec la vocation de s’adresser au public le plus large.
En 2012, le groupe Gallimard, qui avait racheté Flammarion, devenait de fait propriétaire des éditions Casterman. En novembre de la même année, Louis Delas, qui nourrissait un projet d’alliance avec son groupe familial L’École des loisirs, avait brutalement démissionné de son poste de directeur général des éditions Casterman, suite au refus d’Antoine Gallimard de valider le dit projet.
Trois mois plus tard, succédant à son père Jean Delas, parti à la retraite, Louis Delas reprenait la direction de L’École des loisirs. Et, comme il l’avait annoncé lors de son départ de Casterman, poursuivait la mise en oeuvre d’une structure dédiée à la bande dessinée dans cette maison d’édition ; un développement débouchant aujourd’hui sur la création de Rue de Sèvres : « Nous avons fait le choix de la sobriété, nous indique Agathe Jacon, transfuge de Flammarion désormais en charge de la communication et du marketing du label. Cette dénomination évoque évidemment L’École des loisirs, dont le siège social est situé au 11 rue de Sèvres à Paris, mais n’en reprend pas le nom. »
Rue de Sèvres publiera ses premiers albums à partir du mois de septembre, « à raison de 4 titres en 2013 et d’une quinzaine/vingtaine en 2014. L’idée étant d’évoluer progressivement vers une vitesse de croisière se situant autour de 50 titres par an d’ici 5 ans », nous dévoile Agathe Jacon. Il s’agit par ailleurs de forger une identité propre à Rue de Sèvres, société dépendant de Nova Groupe, la maison mère du grand éditeur français de littérature d’enfance et de jeunesse. Pas question donc de reprendre la collection « Mille Bulles », composée de rééditions en BD de poche de titres publiés chez d’autres éditeurs et qui restera au sein de L’École des loisirs. Pour son fonctionnement éditorial, la société s’appuie sur deux éditrices, respectivement arrivées de Casterman et Flammarion : Nadia Gibert pour la BD ado-adultes et Charlotte Moundlic pour la BD jeunesse. Jouant sur la création et l’achat de droits étrangers, la rentrée verra notamment la parution d’une série jeunesse d’origine anglo-saxonne et« le secteur BD jeunesse sera en partie inspirée de l’univers jeunesse de L’École des loisirs, certains auteurs étant désireux d’adapter leur livres en bande dessinée. »
Enfin, last but not least, il convient de parler de ce qui sera sans conteste un des événements phares de la prochaine rentrée BD, un « coup » qui installera immédiatement Rue de Sèvres dans le paysage éditorial du 9e art : la publication du prochain album de Zep. Réalisé dans une veine intimiste, « Une histoire d’hommes », qui bénéficiera d’un premier tirage de 100 000 exemplaires, mettra en scène les retrouvailles d’une bande de copains qui jouaient ensemble dans un groupe de musique, et qui reviennent sur leur parcours.
Laurent TURPIN
longue vie et succès à « Rue de Sèvres »
Amitiés à Louis!
Bravo à ZEP!
Francis