« Les Lutins et le cordonnier » par Pedro Rodriguez et Martin Powell

Si Jacob et Wilhelm Grimm n’avaient pas entamé un vaste travail de collecte de contes et de légendes en Allemagne et, plus largement en Europe, au début du 19eme siècle, personne ne connaîtrait aujourd’hui « Blanche Neige », « Cendrillon » ou « La Belle au bois dormant », même pas Walt Disney ! Et l’album dont nous vous parlons ce jeudi, « Les Lutins et le cordonnier », n’aurait jamais vu le jour.

Les Lutins et le cordonnier planche 1

Cette adaptation, traduite en français par Benjamine des Courtils, nous vient des États-Unis.

Elle met en scène un cordonnier au cÅ“ur d’or, Emrick, qui travaille sans relâche dans son échoppe pour fabriquer de belles et bonnes chaussures. Il mène une vie simple en compagnie de son adorable femme, préférant aider les gens autour de lui plutôt que gagner de l’argent. La vie du couple prend une autre tournure le jour où Emrick rencontre dans la forêt un peintre amateur sans le sou et lui échange une paire de souliers contre un tableau.

Le soir même, il laisse sur son établi le patron des chaussures qu’il terminera le lendemain, faute de bougie. À son réveil, une surprise l’attend : « La plus jolie paire de souliers que j’aie vue de ma vie ! ». Ces minuscules chaussures rouges feront le bonheur de la petite Elsa qui, joliment, appelle Emrick le cordonnier « Monsieur Chaussures ».

Les Lutins et le cordonnier page 8

Qui a fabriqué ces chaussures durant la nuit ? Qui Å“uvre chaque nuit pour en façonner de nouvelles, toutes aussi belles et confortables ? C’est ce qu’Emrick et son épouse vont chercher à savoir.

Les Lutins et le cordonnier page 20

Cette histoire charmante, qui met en avant des valeurs comme la générosité, l’échange, le respect et le partage, est mise en images avec beaucoup de dynamisme, de vivacité et d’intelligence. Porté par un visuel très fort, le récit fait la part belle à l’expression des visages, au mouvement, aux jeux d’ombre et de lumière. Si la traduction du texte est parfaite, les onomatopées, intégrées aux images, n’ont pas été traduites. C’est amusant de constater que les bruitages ne sont pas les mêmes en anglais.

Un joli petit album à offrir aux jeunes enfants.

Les Lutins et le cordonnier personnages

Des mêmes auteurs, chez le même éditeur : « Le Petit Chaperon rouge en Transylvanie » et de Pedro Rodriguez, «Macabre ». 

Jacob et Wilhelm Grimm, qui forment dans l’imaginaire collectif une sorte d’entité connue surtout sous le nom des Frères Grimm, ont vécu en Allemagne entre 1785 et 1863. Ils sont linguistes, philologues, bibliothécaires, conteurs et collecteurs.

À partir de 1806, ils commencent à collecter des légendes et des contes qu’ils publieront ensuite au cours des années suivantes.

C’est en 1812 que paraît leur premier recueil de contes, « Contes de l’enfance et du foyer », suivi d’un second volume en 1815. L’édition illustrée par leur frère Ludwig Grimm, parue en 1827, installe de manière durable la popularité des frères Grimm et de leurs contes.

Catherine GENTILE

 

 

« Les Lutins et le cordonnier » par Pedro Rodriguez et Martin Powell

Éditions Emmanuel Proust (9,95 €) – ISBN 978 2 84810 415 7

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