Tintin passé au crible dans les pages du Journal du Dimanche

Sous le titre de « Les mésaventures de Tintin au pays des marchands » Benoist Simmat a expliqué dans le numéro du dimanche 20 octobre 2002 du JDD que « les ventes des albums Tintin ont été divisées par trois en dix ans, que la société Moulinsart SA, qui exploite les droits dérivés, perd de l’argent, et… que vingt ans après la mort de Hergé, ses héritiers veulent redonner vie à son héros ! »

 Redonner vie, dit-on… mais comment ? alors que Hergé lui-même ne voulait pas que Tintin, à l’instar de Blake et Mortimer, ne soit repris… Il s’agit donc en priorité de permettre au merchandising de se développer – sous réserve de qualité – et de réussir une nouvelle création cinématographique en live sans oublier les essais tombés aux oubliettes de Steven Spielberg (six scénarios rédigés avant et après le décès de Hergé), de Claude Berri et, plus récemment, de Jean-Pierre Jeunet (de nouvelles discussions sont en cours avec les majors d’Hollywood). L’ actualité « Tintin – Hergé » reste importante avec la sortie prochaine du troisième volet de Chronologie d’une œuvre (grâce au succès des deux premiers, six volumes prévus au lieu de cinq), la sortie à Paris (fin 2003) de la comédie musicale belge issue du  (de nouvelles discussions sont en cours avec les majors d’Hollywood) Temple du Soleil (au Canada fin 2004), la vente espérée de 1,5 millions de petites voitures « Tintin » avec les Editions Atlas (Casterman devrait offrir l’une d’entre elles pour l’achat de trois albums), une rue Hergé à Angoulême inaugurée début 2003 (à l’occasion des 20 ans de la mort de Hergé), deux ouvrages pas toujours tendres avec Georges Rémi (Hergé, Fils de Tintin par Benoît Peeters chez Flammarion et A l’ombre de la ligne claire, Jacques Van Melkebeke le clandestin de la B.D. par Benoît Mouchart chez Vertige Graphic… eh bé les benoîts !), Tintin en couverture du nouveau b (2003-2004) pour les deux anniversaires (Hergé, ses 20 ans… et Tintin, ses 75 ans), un numéro spécial de Télérama (en janvier), l’ouverture d’une boutique de vêtements Tintin aux Galeries Lafayette à Paris… ouf ! si le business Tintin ne réalise aujourd’hui « que » 34 millions d’euros, le personnage et son créateur, eux, sont toujours à la « Une » de la presse tout azimuts, sans doute l’énergie et les convictions développées par Nick et Fanny Rodwell – l’équipe qui les entoure n’en manque certes pas non plus – sont-elles à l’origine d’un tel feu d’artifice sur lequel nous reviendrons régulièrement 

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