Les amateurs de son œuvre le savent bien : Jacques Tardi est un boulimique de travail qui dessine matin, midi et soir. Or, « Dessins matin, midi et soir », c’est le titre d’un beau petit recueil édité par Oblique Art (structure dirigée par Pierre-Marie Jamet) qui nous propose pas moins de 160 pages rassemblant des illustrations réalisées par le créateur d’« Adèle Blanc-Sec », sélectionnées dans les nombreux carnets qu’il a noircis (voire mis en couleurs) tout au long de sa remarquable carrière d’auteur du 9e art : croquis, études de personnages… et même courtes bandes dessinées iconoclastes inédites.
Lire la suite...« Gargouilles » T7 (« La Dernière Porte ») par Silvio Camboni et Denis-Pierre Filippi
En 2003, Les Humanoïdes Associés publient le premier volume de « Gargouilles », nouvelle série fantastique destinée à la jeunesse. L’album s’intitule « Le Voyageur ». C’est alors le dessinateur Étienne Jung qui est aux crayons pour cet album entièrement réalisé en couleurs directes.
Silvio Gamboni le remplace au dessin dès le deuxième volume à suivre en novembre 2004, « La Cité du temps ». Les albums s’enchaînent ensuite à un rythme –presque- régulier : « Les Gardiens » (août 2005) – « Phidias » (décembre 2006) – « Le Double maléfique » (novembre 2008) – « Le Livre des mages » (novembre 2009), dans lequel on note le retour d’Étienne Jung en tant que co-scénariste cette fois, aux côtés de Denis-Pierre Filippi.
Le 7ème album, sorti en janvier dernier, conclut le premier cycle de cette saga très réussie, dans laquelle le jeune héros est entraîné dans un monde parallèle, tout comme un autre jeune sorcier extrêmement populaire, le célèbre Harry Potter ! Plongé dans une lutte incessante entre les forces du Bien et du Mal, il y apprend aussi la vie et grandit. Car « Gargouilles » est aussi un récit initiatique.
Si vous avez raté le début :
Grégoire rechigne à déménager, car il devra vivre désormais près d’une église gothique à souhait, en compagnie des gargouilles de l’église, qui seront ses plus proches voisines. De plus, la rentrée scolaire s’annonce, pour comble de malheur, et quelques petits durs traînent dans les environs. Bref tout va mal pour Grégoire. Pourtant, lorsqu’il découvre une étrange médaille cachée dans le plancher de sa chambre, sa vie va basculer et le garçon se retrouve, sans crier gare, dans un XVIIème siècle peuplé de dragons et autres créatures magiques. Sous ses yeux ébahis, il observe que les gargouilles de pierre sont ici bien vivantes. Grégoire passe ainsi d’un monde à l’autre. Les personnes qui l’entourent dans la vie réelle possèdent un double dans l’autre vie et il apprend enfin qu’un terrible danger menace …
Au fil des albums et des aller retour entre les deux mondes, Guillaume et sa sœur Chloé se familiarisent avec les personnages qu’ils rencontrent, bons ou mauvais, sages ou fats, et les créatures fabuleuses qui peuplent ce 17ème siècle de fantaisie et qui forment un bestiaire coloré. Ils font leur apprentissage de mages, apprennent à maîtriser les sorts pour se tirer des chausse-trapes dans lesquelles on voudrait les faire tomber.
Lorsque l’on retrouve Grégoire au début de ce dernier album, il est avec son père dans le jardin familial, en train de nettoyer un barbecue carbonisé à l’aide d’un peu de magie. Il écoute distraitement son père, qui évoque ses souvenirs de jeunesse tout en bricolant un solex antique. Il a entrepris d’aller chez la tante Agathe sur cet engin exotique avec son rejeton. Mais, soudain, Grégoire découvre sur le mur du jardin une étrange fresque qui lui donne une vision du passé. Il y voit sa sœur basculer du côté sombre de la magie. Grégoire n’a plus qu’une envie : partir le plus vite possible dans le monde parallèle pour faire échouer ce futur possible. Chloé s’impose dans ce nouveau voyage. Le frère et la sœur trouvent en arrivant là -bas une situation catastrophique ; la ville est attaquée ; la guerre est déclarée. L’occasion pour nos apprentis de montrer de quoi ils sont capables …
On lit cet album avec toujours autant de plaisir. Il est tout d’abord un régal pour les yeux tant le graphisme et la mise en couleurs (signée Rafael Ruiz) sont séduisants. Le dessin semi-réaliste de Silvio Camboni est vif, les personnages, humains ou étranges bestioles, réussis et expressifs et les décors magnifiques. D’autre part, l’histoire aussi nous tient en haleine, riche en rebondissements et en actions, émaillée de clins d’œil que les lecteurs avertis s’amuseront à repérer. Le récit s’inscrit nettement dans la veine fantastique mais il est plus que cela. On apprécie également l’évocation chaleureuse de l’enfance et de son insouciance, les relations familiales qui sont intelligemment traitées, toujours pimentées d’une pointe d’humour bienvenue.
Catherine GENTILE
« Gargouilles » T7 (« La Dernière Porte ») par Silvio Camboni et Denis-Pierre Filippi
Éditions Les Humanoïdes Associés (13,10 €) – ISBN 978 2 7316 2330 7
Bonjour
Du haut de mes 11 ans, rentrée en 6° cette année et responsable du journal du collège, j’ai comme une petite idée pour le 1 er journal de l’année 2013….
….des voeux de la part de nos héros préférés de BD !! Pas mal hein ?
Une nouvelle popularité pour Gargouilles, vous et moi même bien sûr hiiiihiiiii
Il faudrait juste un p’tit clin d’oeil de la part de Gargouille avec ses bons voeux pour la nouvelle année
Gargouille est une BD pleine d’aventures suréalistes, drôles et imaginatives
Je vais aussi demander à Lou, Mamette, Titeuf et toute la bande
Un super grand merci, je passe au salon du livre cette année nous pourrons nous rencontrer,
A super trés bientôt Mathilde