Dix ans après la parution de « Résurrection », la première partie d’un diptyque accouché dans la douleur, voici enfin « Révélations » : conclusion du dernier récit du regretté Philippe Tome, décédé alors qu’il travaillait sur les dernières pages de son scénario. Les éditions Dupuis proposent, enfin, l’intégralité de cette aventure magistralement dessinée par Dan Verlinden, digne successeur de ses deux prédécesseurs : Luc Warnant et Bruno Gazzotti.
Lire la suite...METHRATON Tome2 : Le crâne
Froideval a le sens du récit et Druet celui de l’image. Druet utilise d’une manière efficace la technique narrative. Le découpage fonctionne à souhait en jouant habilement avec les plans américains succédant aux gros plans et nous entraîne au fil des pages dans cette aventure ou le bien et le mal s’affrontent sans concession. Froideval lui aussi sait raconter des histoires, il ménage ses effets et on se passionne pour Le Serpent et on attend avec impatience le troisième album pour savoir s’il se tirera des griffes de Haazheel Thorn et de Greldinard.CM
LA SERIE
Methraton, le mage ultime, dont les disciples ont été enfermés par les dieux et dont le nom a été effacé des mémoires, est sorti d’un sommeil qu’on croyait éternel. Son réveil est toutefois inachevé: pur esprit, il n’a pas encore accès au monde matériel et ne peut agir sur lui. Mais Bastet, déesse féline et patronne des mages, descend sur Terre préparer son retour: pour son amant, elle trahit ainsi Râ, Dieu des Dieux qui règne sur la création depuis le cœur du soleil. Le jeune Serpent, Sekh, sera l’instrument de la renaissance du mystérieux Methraton : grâce à Bastet, il découvre un objet magique d’origine mystérieuse. . .
Sekh a connu une enfance dramatique, son village et sa famille ont été massacrés par quatorze spectres, Morts armés de faux, guerriers invincibles descendus d’un crâne volant et majestueux. Seul survivant de cette hécatombe, il a juré de venger ses parents. Il est devenu l’apprenti du mage Hokkham qui l’a recueilli, et qui va l’emmener dans la Cité sans nom, île sacrée des mages d’Egypte au milieu du Nil.
Un jour, lors de la visite du pharaon, Sekh reconnaît l’homme qui a tué sa famille: ce n’est autre que l’ Archimage de la Cité sans nom. Il décide alors de l’ espionner, le suit, et se retrouve devant les Morts qui ont décimé son village et fauché sa famille.
LE LIVRE
Confronté à l’ assassin de ses parents, le Serpent va réussir à anéantir son adversaire grâce à la puissance relique de Methraton. Il va prendre le contrôle du crâne en anéantissant les Morts qui y résident. Il se rendra alors à la capitale avec son maître pour y rencontrer Pharaon qui cherche à élucider la disparition de l’Archimage. Revenu à l’île des mages, le jeune Serpent continue ses études en sachant bien que dans deux mois Pharaon interrogera les dieux pour connaître la vérité sur la disparition de l’Archimage, et qu’alors il sera démasqué. Le Serpent avouera son forfait à Pharaon. Les dieux, dont la puissance est menacée par l’arrivée en Erypte de Haazheel Thorn et Greldinard, protégeront-ils le jeune mage ? Et Methraton le mage ultime pourra-t-il lui sauver la vie ?
LES AUTEURS
FABRICE DRUET
Fabrice Druet est né le 21 Janvier 1972 à Reims. Passionné par le dessin, il intègre plus tard l’Université de Saint-denis où il obtient une licence d’Arts Graphiques. Il fait plus tard la connaissance de Froideval, avec lequel il va donner naissance à une séquence des Chroniques de la Lune Noire. Nicolas Bournay lui propose ensuite d’reuvrer avec d’autres dessinateurs sur un nouveau projet dont le scénario à été imaginé par Philippe Jacquot: Requiem Tenebrae.
En matière de bande dessinée, il reconnaît être attiré par la palette graphique de Frazetta et le traité de J. Jones. Il est également friand des univers fantastiques dépeints par J.R.R. Tolkien dans Le Seigneur des Anneaux.
FROIDEVAL (pseudonyme de François MARCELA)
Né à Paris le 10 décembre 1958, François Marcela, alias Froideval, tombe dans les jeux de rôles alors qu’il est encore tout petit. Après un passage dans la société Jeux Descartes, spécialisée dans les supports ludiques, il collabore au magazine Jeux et stratégie, qu’il contribue à lancer et pour lequel il réalise quelques jeux offerts en supplément. Rédacteur en chef de Casus Belli, une revue dédiée aux jeux de rôles et autres wargames qu’il a créé, il quitte ses fonctions en 1982 pour rejoindre la société T.S.R., dépositaire de la célèbre marque Donjons et Dragons, aux États-Unis dans un premier temps, comme assistant du président, puis en France, de 1986 à 1989. En 1988, dans le Pilote spécial Loisel, il signe ses deux premières planches de B.D. en tant que scénariste, respectivement pour Henri Bismuth (Le ninja de la nuit) et Tignous (Cauchemar). En 1989, s’associant avec Olivier Ledroit au dessin, il crée Chroniques de la lune noire aux éditions Zenda. Cette série d’heroic-fantasy réalisée dans un esprit « jeux de rôle » trouve immédiatement son public et rencontre un vif succès. Zenda publie quatre volumes de Chroniques de la lune noire entre 1989 et 1993. Depuis 1994, la série est éditée chez Dargaud. Depuis 1996, Cyril Pontet en assure la partie graphique. Cette ambiance fantastique et flamboyante, d’où pointe en permanence une note d’humour malgré de violentes scènes de combat ou de destructions massives, se retrouve dans les autres œuvres que signe Froideval à la suite des Chroniques de la lune noire. Pour les éditions Zenda, il scénarise L’Archimage Robert (un album en 1991 avec Manini), 666 (avec Tacito depuis 1993), Succubus (un album avec Cyril Pontet en 1996), Atlantis (quatre albums avec Angleraud de 1997 à 2000), Lex (deux volumes avec Stéphane Collignon en 1999 et 2000), Nexus (avec Nicolas Bournay depuis 2000). Chez Dargaud, il crée en 1996, Fées pas braire, des contes de fées revisités illustrés par Larme, et Fatum, une série sur fond de mafia japonaise dessinée par Francard. À partir de 1997, il scénarise Mens Magna, une série publiée aux éditions Soleil Productions et dont Sorel assure la partie graphique. En 2001, il publie, aux éditions Albin Michel, le premier volet du Methraton (avec Druet au dessin, excepté la couverture signée de Ledroit), qui met en scène le serpent, un des héros des Chroniques de la lune noire. La même année, Froideval et Ledroit débutent, avec un premier volume intitulé Ghorghor Bey, Les Arcanes de la Lune noire, une série parallèle aux « Chroniques », qui raconte la jeunesse des principaux héros de la Lune noire. En 2002, Froideval lance deux nouvelles séries : Harkhanges, une série fantastique (dessins de Guinebeau) chez Albin Michel et Aeternam, une nouvelle série de science fiction (dessins de Folenn) aux éditions Dargaud. LT
Source: BD Guide.Omnibus éditeur