Dix ans après la parution de « Résurrection », la première partie d’un diptyque accouché dans la douleur, voici enfin « Révélations » : conclusion du dernier récit du regretté Philippe Tome, décédé alors qu’il travaillait sur les dernières pages de son scénario. Les éditions Dupuis proposent, enfin, l’intégralité de cette aventure magistralement dessinée par Dan Verlinden, digne successeur de ses deux prédécesseurs : Luc Warnant et Bruno Gazzotti.
Lire la suite...BON NOËL A TOUS!
L’équipe de BDZOOM vous souhaite un bon Noël.
Hairbreath Harry
États-Unis
1906
Charles W. Kahles
Ledger Syndicate
On le compare à Zorro.
Dès le 21 octobre 1906, dans le Philadelphia Press, Harry s’est trouvé une mission : défendre les pauvres gens, les démunis, les orphelins, les laissés-pour-compte, les déshérités, les exploités. Ils se mesure, sans faillir, aux méchants ; vous savez, ceux qui portent de grosses moustaches brunes.
Héros généreux, histoire bouffonne ? Oui, il s’agit bien d’un mélodrame, mais celui-là parodie le genre du héros de fiction du xixe siècle. Alors, Harry part vers les contrées escarpées, les régions exotiques, traversant les paysages arides de l’Ouest. Son objectif – sauver les infortunés – l’entraîne dans d’extravagantes et terribles situations.
Bientôt, dès la fin de décembre 1906, les récits jusque-là épisodiques prennent une tournure continue. Le suspense tient le lecteur en haleine. Le 3 mars 1907, Rudolph Rassendale – c’est à Rudolph Rassendyll dans la nouvelle populaire The Prisoner of Zenda d’Anthony Hope que Kahles emprunte le personnage – devient aussi un héros permanent. La moustache nous fait vite comprendre de quel côté se situe l’individu. Son haut-de-forme, sa queue de pie et son pantalon à rayures ne parviennent pas à masquer son enclin à la dispute et son esprit bagarreur. Le traître se révèle d’autant plus machiavélique quand, le 22 septembre 1907, une charmante jeune femme arrive sur les planches. Évidemment, Harry tombe amoureux de l’originale Belinda Blinks. Rudolph, quant à lui, est bien décidé à la lui ravir par n’importe quel moyen.
La tonalité change quelque peu. Harry et Belinda parcourent le monde, toujours avec le souci de répandre le bien et
Mais le 27 mars 1915, le Philadelphia Press disparaît. Kahles, alors que
Le 20 mai 1923, l’auteur signe un nouveau contrat au Philadelphia Ledger Syndicate, ajoutant à la série dominicale une bande quotidienne. La satire atteint son apogée, se déroulant dans les milieux de Wall Street et de Hollywood. L’inventivité et la fantaisie entraîne la série vers la science-fiction : en 1924, les épisodes font voyager les protagonistes dans le temps et l’espace. L’un d’eux est remarquable à cet égard : Belinda, sortie de sa lecture, pense tout haut : elle aimerait tant rencontrer cet être au psychisme intense menant à la connaissance de l’absolu et à la communication avec l’invisible. Belle occasion pour Rudolph, caché derrière un tronc d’arbre, de
Des longs-métrages sont produits par Artclass Pictures Corporation (ou par les West Brothers Happiness Comedies), la même année.
Lorsque Kahles meurt, en 1931, deux mois de travail sont prévus jusqu’en fin mars. Ce laps de temps laisse à F.O. Alexander la possibilité de reprendre avec succès l’épopée, d’avril 1931 à 1939, d’en conserver la facture et la forme et d’en réaliser des épisodes cinématographiques. Harry et Belinda se remarient. De cette union naît un fils. Mais le Syndicate souffre d’une gestion trop lâche. C’est Joe Bowers, en 1939, puis Jimmy Thompson qui, avec sérieux, poursuivent
Issu du Pratt Institute et de
Nahalie Michel