Dix ans après la parution de « Résurrection », la première partie d’un diptyque accouché dans la douleur, voici enfin « Révélations » : conclusion du dernier récit du regretté Philippe Tome, décédé alors qu’il travaillait sur les dernières pages de son scénario. Les éditions Dupuis proposent, enfin, l’intégralité de cette aventure magistralement dessinée par Dan Verlinden, digne successeur de ses deux prédécesseurs : Luc Warnant et Bruno Gazzotti.
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Pendant cinq jours le Salon de Lucca a accueilli plus de 80 000 visteurs!
Depuis des années, Lucca était un rendez-vous à ne pas manquer pour chaque expert et passionné. Cette année encore s’est déroulé à Lucca l’habituel salon international des comics. Mais il faut dire tout de suite qu’il s’est agit cette fois d’une édition particulière. Renato Genovese et Gianni Bono, les organisateurs (Lucca Comics & Games) avaient décidé de fêter les 40 ans du Salon de Lucca en s’appropriant le travail de l’association Immagine animé par
Une des communications les plus importantes fut lors de Lucca 5 (1969) fut celle de David Pascal ? délégué des U.S.A. ? sur les « Underground comics ». , les montages sonorisés autour de Bilal, de Blueberry et les séances de cinéma d’animation le soir dans ce superbe théâtre du Giglio. Pendant ces trois jours, clou de la manifestation les passionnés pouvaient- rencontrer, échanger des idées et faire la connaissance de leurs auteurs préférés.
Les auteurs invités, ils étaient une dizaines perdus dans la foule (Berberian, Gipi, Jigounov, Ralf König, Hermann, Rutu Modan, Mythic, Prado ,Lee So Young entre autres). Il y avait plus de 150 exposants, antiquaires, libraires et éditeurs (Bonelli, Pavesio, Disney, Coconino Press) ou se pressait un public très important, on estimait dimanche soir plus de 80 000 visiteurs. Les expositions présentaient des auteurs italiens et étrangers dont le graphisme n’était pas convaincant. Seul Sergio Toppi se détachait de ce lot d’artistes. Enfin, la visite du musée de la bande dessinée méritait le détour. Le lieu est magique, c’est une superbe villa plantée en pleine ville avec une cour pavée du plus bel effet. A peine aviez-vous pénétré dans ce lieu magique, vous découvriez un agrandissement d’un dessin de Hugo Pratt réalisé il y trentaine d’années. L’exposition se divise en une vingtaine de salles dédiées à des auteurs comme Sergio Tofano, Federico Pedrtocchi, Benito Jacovitti, Gian Luigi Bonelli, Andrea Pazienza, Angela et Luciana Giussani, Disney . La scénographie réussie présente des diaporamas. A la différence d’Angoulême, on les originaux sont rangés et invisibles pour le public, ici ils sont exposés dans des vitrines accompagnés de textes retraçant l’histoire de la bande dessinée. A vrai dire, le musée n’est pas riche en originaux, mais les pièces présentées sont de qualité. Seul moment passionnant, la conférence d’Alfredo Castelli sur la sortie chez Epipierre dde son ouvrage tiré à trois cents exemplaires (200 euros) intitulé Eccoci ancora qui, 1895-1919, les premiers 25 ans de la BD américaine dans les quotidiens. Une version en DVD est disponible.
Le coté positif, la participation du public, importante il faut le reconnaître. C’est le Cosplay, c’était le carnaval avant
En conclusion, une réussite totale au niveau de la participation du public. Nous sommes loin des salons, où experts et critiques tentaient de sortir la bande dessinée de son ghetto. Mais le résultat est là, qui aurait imaginé, lors du premier salon de Bordighera qui réunissait une cinquantaine d’individus que 40 ans plus tard, plus de 80 000 personnes allaient se bousculer, piétiner dans cette ville durant cinq jours en fêtant à leur manière la bande dessinée. !
Claude Moliterni