La parution des « Hêtres pourpres » démontre qu’il est possible d’adapter une enquête de Sherlock Holmes pour un jeune public. Sir Arthur Conan Doyle donne vie au plus célèbre détective de la littérature policière en 1887, dans le roman « Une étude en rouge ». Cinq ans plus tard, dans le recueil de nouvelles sobrement intitulé « Les Aventures de Sherlock Holmes », on trouve le récit « Les Hêtres rouges ». Celui-ci est adapté pour un jeune public, dès l’école primaire, dans une bande dessinée amusante et prenante : « Les Hêtres pourpres ».
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Le début : Mai 68, Yann est un jeune étudiant qui croit en ses idées et se bat pour une vie choisie. Quatre ans plus tard, avec une bande d’amis, il travaille dans l’atelier de sérigraphie de son père. Ils ont …
Le début : Mai 68, Yann est un jeune étudiant qui croit en ses idées et se bat pour une vie choisie. Quatre ans plus tard, avec une bande d’amis, il travaille dans l’atelier de sérigraphie de son père. Ils ont entre 20 et 25 ans et souhaitent tous s’installer à la campagne, avec femmes et enfants. Faute de mieux, ils achètent une ancienne minoterie abandonnée, avec moulin et maisons. Et c’est ce lieu qui engendre l’idée de communauté et la possibilité de mettre en pratique leur credo proclamé avec force un certain mois de mai : travailler sans patron et subvenir aux besoins de chacun. Cette idéologie anti-consumériste va enfin pouvoir prouver par l’exemple qu’elle n’est pas une utopie !
Et la minoterie devient une communauté ! Une communauté authentique, en ce sens qu’elle est différente de l’image fantasmée du mouvement communautaire de l’époque,.
Notre avis : S’appuyant sur le témoignage de son beau père, Yann Benoît, avec qui il cosigne l’album, Hervé Tanquerelle dresse le portrait d’un groupe de soixante huitards décidés à passer des discours à l’action pour démontrer que la vision d’une vie solidaire et mutualisée, tout en conservant sa propre liberté, n’était pas qu’une vaine utopie de jeunesse. La construction de l’ouvrage, son découpage, son choix d’utiliser les Flashbacks, la mise en situation onirique de l’interview, et l’alternance de styles graphiques différents, jusqu’à la photo retouchée qui souligne le réalisme du récit, insufflent un excellent rythme à ce récit de vie instructif et passionnant, loin de l’idée préconçue qu’une communauté ne pouvait être qu’hippie et du slogan flower power : sex, drug and rock and roll. Laurent Turpin
Futuropolis – 24€