Dix ans après la parution de « Résurrection », la première partie d’un diptyque accouché dans la douleur, voici enfin « Révélations » : conclusion du dernier récit du regretté Philippe Tome, décédé alors qu’il travaillait sur les dernières pages de son scénario. Les éditions Dupuis proposent, enfin, l’intégralité de cette aventure magistralement dessinée par Dan Verlinden, digne successeur de ses deux prédécesseurs : Luc Warnant et Bruno Gazzotti.
Lire la suite...Jean-Claude Cassini : décès d’un artisan de l’ombre…
C’est avec tristesse que nous apprenons le décès — à l’âge de 54 ans — du dessinateur Jean-Claude Cassini (à ne pas confondre avec son homonyme italien Stefano Cassini). Dessinateur régulier de Soleil productions, il n’a pas réussi à s’imposer, malgré un dessin réaliste au trait séduisant.
« S’il y a bien un auteur qui n’a pas la langue de bois dans sa poche, a une pêche d’enfer, une masse athlétique taillée dans la roche et une énergie à revendre, eh bien ! cet homme s’appelle Jean-Claude… ».
Ainsi débute l’entretien réalisé avec Jean-Claude Cassini — l’un des rares qui existent —, proposé dans le n° 3 (juillet 2004) de la revue On a marché sur la bulle.
Né le 19 décembre 1968 à Aix-en-Provence, Jean-Claude Cassini se passionne pour le western et plus particulièrement pour « Jerry Spring », « Comanche », « Blueberry »…
Il suit les cours des Arts appliqués de Marseille de 1985 à 1987, puis commence par travailler comme maquettiste au sein d’une maison de presse spécialisée dans l’hippisme.
Lassé par ses activités de salarié, en 1995, il compte partir pour Madagascar : projet annulé du fait des éditions du Téméraire qui lui proposent de dessiner des albums pour leur collection Histoires de villes.
Il en réalise deux, jusqu’au changement d’orientation de l’éditeur.
En 1998, Jean-Claude Cassini commence une collaboration régulière avec les éditions Soleil. Il dessine « Tequilla desperados » — écrit par Richard Marazano —, en 1998.
L’année suivante, sort le premier volume de la trilogie de flibuste « Bouffe-Doublon » (qui prendra fin en 2001), écrite par Simon Rocca : lepseudonyme de Georges Ramaïoli. En 2002 paraît le seul album de « Séminole » : série inachevée, elle aussi écrite par Simon Rocca.
En 2003 et 2005 paraissent les deux volumes de « La Dernière Chevauchée » : encore une série inachevée, écrite par Philippe Chanoinat.
En 2009, Jean-Claude Cassini publie « Badlands », écrit par Axel Gonzalbo : septième et dernier épisode de la série « Corpus Hermeticum ». C’est avec ce titre que s’achève sa collaboration avec les éditions Soleil.
Pour les éditions RSE, dans la collection Mémoire du futur, il dessine « Verdun » en 2008, puis — en 2015, et dans la même collection — un album (en deux volumes) : « La Seconde Guerre mondiale » ; tous deux sont écrits par Guy Lehideux et Reynald Sécher.
De 2004 à 2009, il collabore à la nouvelle version de Pif gadget dirigée par François Corteggiani, illustrant des récits complets signés Jean Ollivier, François Corteggiani, Patrick Wilding, ou encore Vidovar Carvo.
Malgré un trait réaliste efficace, Jean-Claude Cassini n’a pas réussi à s’imposer au sein de l’édition BD.
Comme il demeurait un dessinateur de l’ombre au sein d’une profession parfois bien cruelle, il consacrait depuis quelques années de moins en moins de temps à la bande dessinée, privilégiant son autre passion : la peinture.
Il nous a quittés le 10 octobre 2023 à l’âge de 54 ans.
BDzoom.com présente ses plus sincères condoléances à ses proches.
Henri FILIPPINI
Relecture, corrections, rajouts, compléments d’information et mise en pages : Gilles RATIER, avec l’aide de Fred Fabre.