Les amateurs de son œuvre le savent bien : Jacques Tardi est un boulimique de travail qui dessine matin, midi et soir. Or, « Dessins matin, midi et soir », c’est le titre d’un beau petit recueil édité par Oblique Art (structure dirigée par Pierre-Marie Jamet) qui nous propose pas moins de 160 pages rassemblant des illustrations réalisées par le créateur d’« Adèle Blanc-Sec », sélectionnées dans les nombreux carnets qu’il a noircis (voire mis en couleurs) tout au long de sa remarquable carrière d’auteur du 9e art : croquis, études de personnages… et même courtes bandes dessinées iconoclastes inédites.
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L’actualité chez Disney : quelques souris et beaucoup de canards…
Toujours aussi riche, l’actualité Disney redouble de vigueur en cette période de vacances scolaires. C’est principalement à Donaldville que les lecteurs sont invités à retrouver leurs canards préférés, ce qui n’empêche pas les habitués de Mickeyville de passer quelques jours auprès des souris. Une fois encore, canards et souris bénéficient de l’imagination débordante des auteurs italiens…
« Dingo reporter » est un numéro hors-série de Mickey parade géant dédié aux enquêtes menées par Dingo à New York au cours des années 1930. Employé par le Morning Blot, le brave Dingo — dont la maladresse est bien connue — se révèle un excellent journaliste. Il est entouré par son amie Minnie, laquelle — au fil des épisodes — veut, en vain, lui présenter son fiancé : un certain Mickey… Notre héros lutte contre Pat Hibulaire et sa bande, composée de Plottigat, Chick Rich, Biagio et Vito le caméléon. On croise aussi Horace Horse en maire de New York, la belle voyante Claire, le directeur du Morning Blot (Monsieur Blackspot) qui est en réalité le diabolique Fantôme noir. Le couple Teresa Radice et Stefano Turconi est à l’origine de cette série géniale. Ce premier numéro propose les 300 pages des neuf premiers épisodes (sur un total de 16 qui couvrent la période 1933–1940). Le Disney du mois à ne pas rater !
Mickey parade géant HS n° 21 (« Dingo reporter »), 308 pages en couleurs (5,99  €)
- « Dingo reporter » par Stefano Turconi.
Un numéro hors-série de Super Picsou géant reprend chronologiquement la saga « Des souvenirs par millions ».
Ces histoires ont pour héros l’oncle milliardaire de Donald, qui raconte comment il a réuni sa colossale fortune, million après million, lors de son séjour au Klondike.
Publiés à l’origine en Italie dans Topolino, en 2007, ces récits imaginés par Fausto Vitaliano sont dessinés par Marco Mazzarello, Paolo Mottura, Stefano Intini, Giampaolo Soldati, Paolo De Lorenzi et Giuseppe Della Santa.
En bonus de ces histoires allant jusqu’au septième million, ce fascicule présente une histoire sublime signée Arild Midthun et Massimo De Vita, réalisée en 1976, qui a elle aussi pour cadre le Klondike.
Super Picsou géant HS n° 1 (« Picsou – Des souvenirs par millions »), 244 pages en couleurs (6,99 €)
- « Des souvenirs par millions » par Giuseppe Della Santa.
« Le Grimoire magique » est le quatrième numéro des Meilleures Histoires du journal de Mickey (qui contiennent aussi des récits issus de Mickey parade géant) sur le thème de la saga du « Miroir magique ».
Une fois encore orchestré à la baguette par Miss Tick, ce numéro est riche en sorcelleries et autres magies noires.
Dix histoires issues du chaudron Disney où l’on retrouve quelques pointures : Giuseppe Dalla Santa, Bruno Sarda, Giorgio Cavazzano, Cèsar Ferioli, Massimo Fecchi, Daan Jippes…
Bien que ces récits soient des reprises, voilà une bonne occasion de se rafraîchir la mémoire !
Le Meilleur du journal de Mickey HS n° 4 (« Le Grimoire magique »), 292 pages en couleurs (5,99 €)
- « Le Grimoire magique » par Massimo Fecchi.
Le nouveau numéro de Picsou magazine propose un sommaire copieux où se mêlent reprises et histoires inédites dédiées au riche tonton de Donald : la plupart d’entre elles étant sur le thème de la Saint-Valentin.
Notons : « Saint-Valentin à Donaldville » par Giorgio Fontana et Marco Mazzarello, « Miss Tick et les soupirants inutiles » par Monica Manzoni et Giada Perissinotto, « Donald et le profil de la Saint-Valentin » par Gaja Arrighini et Giada Perissinotto… de jeunes pousses transalpines !
Mais également « Picsou et l’île aux bananes » : un bijou en 74 pages signé par les géniaux Carl Barks et Romano Scarpa, en 1976.
Picsou magazine n° 568, 292 pages en couleurs (6,50 €)
- « Saint-Valentin à Donaldville » par Marco Mazzarello.
« Chute de pièces » annonce, à la une, le nouveau Super Picsou géant spécialisé dans les longs récits.
Au sommaire : « Picsou et le secret de Gripsou », un grand récit de 120 pages écrit par Francesco Artibani pour Alessandro Perina ; une histoire en 48 pages de la série « Picsou Soir » par l’excellent Corrado Mastantuono ; et enfin « Le Dandy plaqué lord », une histoire danoise de Per Hedman et Jose Colomer Fonts.
Super Picsou géant n° 234, 244 pages en couleurs (5,95 €)
- « Le Secret de Gripsou » par Alessandro Perina.
Terminons avec l’indispensable Mickey parade géant et son sommaire éclectique réunissant canards et souris : une nouvelle histoire des « Chroniques des royaumes des anciens » d’Alessandro Sisti et Francesco D’Ippolito, suivi de « Mickey globe-trotter » par Giuseppe Zironi, « Miss Tick » par Bruno Concina et Carlo Panaro, « Popop : la Renaissance, à peu près… » par Ato et Valerio Held…
Sans oublier une curieuse aventure de Mickey qui découvre « La Première Bande dessinée de l’histoire » avec la complicité de Roberto Gagnor et Paolo De Lorenzi.
Mickey parade géant n° 393, 260 pages en couleurs (5,75 €)
- « Chronique des royaumes anciens » par Francesco D’Ippolitto.
Notons, dans l’ensemble de ces ouvrages, un rédactionnel fort bien conçu, dont d’indispensables articles consacrés aux auteurs. Un excellent travail réalisé par la rédaction française. Encore une fois merci à nos amis italiens, sans lesquels ces revues n’existeraient certainement pas.
Henri FILIPPINI
