Les amateurs de son œuvre le savent bien : Jacques Tardi est un boulimique de travail qui dessine matin, midi et soir. Or, « Dessins matin, midi et soir », c’est le titre d’un beau petit recueil édité par Oblique Art (structure dirigée par Pierre-Marie Jamet) qui nous propose pas moins de 160 pages rassemblant des illustrations réalisées par le créateur d’« Adèle Blanc-Sec », sélectionnées dans les nombreux carnets qu’il a noircis (voire mis en couleurs) tout au long de sa remarquable carrière d’auteur du 9e art : croquis, études de personnages… et même courtes bandes dessinées iconoclastes inédites.
Lire la suite...Victor Sackville : L’échiquier Anderson
Le début : Jérémy Anderson, un très réputé fabricant de jeux d’échecs, attend la visite de son vieil ami, le ministre des Affaires étrangères. Soudain, un individu coiffé d’une tête de cheval surgit dans son atelier et l’assassine sauvagement… Au …
Le début : Jérémy Anderson, un très réputé fabricant de jeux d’échecs, attend la visite de son vieil ami, le ministre des Affaires étrangères. Soudain, un individu coiffé d’une tête de cheval surgit dans son atelier et l’assassine sauvagement… Au Foreign Office, on pense que la cible du meurtrier du célèbre artisan était en réalité le ministre et l’on charge le meilleur agent des services secrets, Victor Sackville, de démasquer le tueur. Se faisant passer pour un détective, l’espion de George V commence par interroger les proches de la victime. Doris, sa nièce, ne lui connaissait d’ennemis. Lors d’un récent séjour à New York, son oncle lui avait cependant écrit qu’il rentrerait plus vite que prévu car il était inquiet pour sa vie. Quant à Miss Eustace, sa gouvernante, elle était absente à l’heure du crime. Mais, résolue à venger la mort de son cher Mr. Anderson et jugeant la police inefficace, elle a entrepris de discrètement mener ses propres investigations. Le seul indice concret est une fiole perdue par l’assassin et contenant un calmant utilisé dans les hôpitaux psychiatriques…L’affaire rebondit spectaculairement lorsque Doris est enlevée. Il y a aussi cet échiquier à l’échelle humaine que Scotland Yard a repéré dans la propriété d’un curieux châtelain. Il y a surtout cette phrase énigmatique de l’actrice Gladys Cooper que Victor Sackville a revue furtivement : «Méfiez-vous de lui»…
Notre avis : Quittant ponctuellement la scène politique internationale, Victor Sackville joue ici les détectives privés pour le compte du ministre anglais des affaires étrangères. Parenthèse dans les aventures de l’espion de Georges V, cette enquête à l’ambiance très british, mi-roman d’énigme et mi-récit d’action, ne s’éloigne pas pour autant de l’univers de Victor Sackville, comme en témoigne la présence de l’Infâme « méchant » Monsieur Tadjeff. Un impeccable album « de transition », idéal pour découvrir la série si vous ne la connaissez pas encore.
Le Lombard – 9,45€