« Alix Senator » : à la recherche de l’Atlantide !

Né de l’imagination de Jacques Martin, en 1948, l’ancien esclave gaulois affranchi devenu citoyen de Rome a découvert bien des civilisations au-delà de l’Empire romain. Le sénateur quinquagénaire pourrait profiter des honneurs dus à son rang si le goût de l’aventure ne l’entraînait pas dans de nouvelles expéditions aussi lointaines que dangereuses. Le premier épisode de ce nouveau cycle le conduit aux portes de la mystérieuse Atlantide.

En l’an 11 avant notre ère, dans la cité d’Abybos en Égypte, Enak se réveille entouré par de mystérieux prêtres qui lui proposent un remède au mal qui le ronge. Victime de la consommation de la poudre verte de l’orichalque de Pétra, une drogue redoutable, il accepte le marché qui lui est offert : retrouver les ossements d’Osiris dont seul un fémur géant pétrifié est conservé par les prêtres. Alix et Tefnout accompagnent leur ami dans un long périple sur le Nil qui doit les conduire aux sources du fleuve sacré où se trouvent les ossements du géant aux portes de la mythique Atlantide. Une fois franchies les frontières de l’Égypte, ils entrent dans le royaume Koushite, dont le peuple combat Rome, qu’il soupçonne vouloir leur voler les mines d’or de Méroé. Après de rudes combats, ils découvrent les ossements divins, mais aussi l’intrigant disque d’Osiris qui doit les conduire jusqu’à l’Atlantide. C’est une troupe réduite qui arrive dans le désert nubien. Enak sauvé, seul l’appel de l’aventure et du mystère pousse le sénateur à poursuivre son périlleux voyage… Pour en savoir plus, il nous faudra patienter jusqu’à la parution de l’album suivant : « L’Antre du Minotaure ». 

Douzième volume — dont il faut signaler la belle régularité de parution — signé Valérie Mangin qui, une fois encore, emprunte avec une remarquable aisance les personnages de Jacques Martin : un scénario documenté et riche que n’aurait pas renié le créateur de cette série culte de la bande dessinée franco-belge. Une bonne dose d’Histoire, une pincée de fantastique, un soupçon d’ésotérisme, un respect du passé des personnages : tous les ingrédients sont réunis pour réjouir les lecteurs les plus exigeants.

Au dessin, tout en restant fidèle à son univers graphique qui ne doit pas grand-chose à la fameuse ligne claire sinon sa rigueur, Thierry Démarez propose des pages éblouissantes mises en couleurs par le vétéran Jean-Jacques Chagnaud qui se surpasse. Né en 1971, cet ancien décorateur pour la Comédie française multiplie les décors grandioses, les paysages somptueux, sans négliger les personnages aux costumes travaillés jusqu’au plus petit détail. Ajoutons que la direction artistique de l’album, le logo et la maquette sont réalisés par Denis Bajram. 

Il existe une édition de luxe de cet ouvrage (64 pages) qui présente un cahier historique dont le thème est « Alix sur le Nil ».

Signalons également la parution du second volume d’« Alix origines » qui invite à retrouver le héros gaulois alors âgé de 10 ans.

Au court de ce récit imaginé par Marc Bourgne, le jeune Alix est prêt à tout pour innocenter son père Astorix accusé d’avoir comploté contre les occupants romains.

Les dessins qui ls’inspirent des mangas et de l’animation (de quoi déstabiliser les habitués de la série !) sont signés Laurent Libessart.

Un album destiné en priorité aux jeunes lecteurs plutôt qu’aux fidèles de la bande dessinée d’origine. 

Que ceux qui attendent un nouvel opus de la série classique se rassurent, un album est annoncé avant la fin de l’année. Nous en reparlerons…

Henri FILIPPINI

« Alix Senator T12 : Le Disque d’Osiris » par Thierry Démarez et Valérie Mangin

Éditions Casterman (13,95 €) — EAN : 978 2 2032 1154 4

Édition luxe (18,95 €) — EAN : 978 2 2032 1165 0

« Alix origines T2 : Le Peuple du feu » par Laurent Libessart et Marc Bourgne

Éditions Casterman (11,95 €) – EAN : 978 2 2031 5441 0

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