Jen Trubert : artisan du merveilleux… (première partie)

Jean Trubert est un dessinateur modeste jusqu’au choix de sa signature d’artiste, puisqu’il se contentait d’ôter un a à son prénom : un modeste et talentueux artiste, injustement oublié par nombre d’historiens de la BD ! Alors que sa fille Chantal vient de publier un passionnant hommage intimiste à son père (1), nous allons tenter, nous aussi, de faire revivre sa riche carrière qui a commencée avant-guerre et qui s’est poursuivie jusqu’à la fin des années 1970…

Autoportrait de Jean Trubert daté de 1942.

Jean Trubert est né le 14 avril 1909 dans le 14e arrondissement de Paris.

Il l’étudie dès l’âge de 14 ans à l’école des Arts appliqués de Paris — les Zarzas —, jusqu’à ses 17 ans.

Il y rencontre d’autres élèves qui suivront le même parcours : Robert Rigot, Raymond Peynet, mais aussi le comédien Alain Cuny.

Ses études terminées il est aussitôt employé comme dessinateur publicitaire au sein des chaussures Cécil, où il croise Alain Saint-Ogan : le créateur des célèbres « Zig et Puce ».

Son illustre aîné lui conseille de tenter sa chance dans le dessin humoristique, alors très demandé.

Deux premiers dessins sont publiés dans les numéros du Dimanche illustré datés du 14 septembre et du 2 novembre 1930.

Ce sont les débuts d’une carrière fructueuse dans ce domaine. Ses dessins qu’il signe Jen Trubert sont au départ inspirés par Gus Bofa, dessinateur qu’il admire, mais il trouve rapidement son propre style.

Au hasard des pages, on peut les découvrir dans L’Humour, Gai-Paris, Voilà, Le Journal amusant, Marius, Le Rire, L’Épatant, Ric et Rac, La Quinzaine du ring, Mon film, Paris-Soir, Samedi soir, La Vie de garnison, Pantagruel, Cadet Rousselle, Fantasio, Séduction, Frou-Frou, L’Almanach Vermot, L’Almanach national, La Vie parisienne…

Bulletin des amis de Jean Trubert n° 1.

Recherche personnelle dans les années trente et photo de Jean Trubert à 17 ans.

Dès 1925, il pratique la boxe au Central Sporting Club, dans un premier temps en amateur.

Puis à partir de 1928, il devient professionnel, champion universitaire, puis demi-finaliste du championnat de Paris.

Ses confrères les dessinateurs Carrizey, Dubout, Ordner, Mat, Bernad, Van Rompaey, Ferjac, Moisan, Farinol…, qu’il croise régulièrement dans les rédactions, sont ses plus fidèles supporters.

Et vint la bande dessinée

Le premier octobre 1931, Georges Ventillard, éditeur entre autres de Marius, lance l’hebdomadaire Jeudi.

Il demande à Jean Trubert de réaliser une histoire en images. « Verdevase et Bidar » démarre fin janvier 1932 dans le n° 21. Le rondouillard et son copain filiforme sont deux resquilleurs qui, pour survivre, multiplient les astuces pas toujours légales.

« Verdevase et Bidar » Jeudi (1934).

Autoportrait de Jen Trubert Haga n° 22/23 (hiver 1975).

La série, qui compte plus de 150 pages, prend fin en 1936 dans le n° 239 de ce journal qui, hélas !, héberge de plus en plus d’auteurs américains.

Il faut peu de temps au dessinateur pour se sentir à l’aise dans ce nouveau mode d’expression : « J’aime que le dessin soit vivant, évocateur, personnel, et comme pour une illustration, qu’il reste fidèle au texte. Pour ma part, je préfère un graphisme clair, sans abus de noir. », confiait-il à Jean-Paul Tibéri dans Haga présente Coq hardi en janvier 1976.

Le succès de ces premiers pas dans les histoires en images incite l’humoriste à persévérer dans ce domaine.

Les journaux de la Société parisienne d’édition (S.P.E.) des frères Offenstadt lui ouvrent leurs pages.

Après une participation à La Jeunesse illustrée des éditions Fayard en 1934 (avec une histoire sur la boxe avec le texte sous les images),

« La Revanche » La Jeunesse illustrée (1934).

il dessine, tout au long de l’année 1935, « Les Exploits sportifs de Kid Marius, athlète complet » : bande dessinée mêlant phylactères et textes sous les images publiée dans Le Petit Illustré de la S.P.E..

« Kid Marius » Le Petit Illustré n° 1625 (01/12/1935).

Dans L’As, le successeur du Petit Illustré, il anime « Les Aventures merveilleuses de Toto-Moko » du n° 1 (04/04/1937) au n° 37. Roi des singes, Toto-Moko multiplie les initiatives farfelues au pays des singes. Un album réunit l’ensemble des pages en 1938, dans la collection Les Albums illustrés pour enfants éditée par la S.P.E. : une réédition au tirage très limité est proposée par l’association Regards en 1997.

« Zoé Plouf femme à poigne » L'As n° 44 (30/01/1938).

Le même hebdomadaire reprend aussi, du n° 33 (14/11/1937) au n° 53, sa « Zoé Plouf femme à poigne » proposée peu de temps avant dans les 22 numéros de Boum ! (de juin à novembre 1937) : un autre magazine de la S.P.E. qui était une éphémère suite du Cri-Cri et qui fut absorbé par L’As.

Si on le retrouve furtivement dans L’Épatant (2) pour des gags et des couvertures, c’est dans le mythique Junior, lancé le 2 avril 1936 dans un format géant, que sa production est la plus abondante.

Dès le premier numéro il démarre les aventures de Bob Hard, sous forme d’un double strip qui se poursuit jusqu’au n° 14.

« Bob Hard » Junior n° 10 (04/06/1946).

Cette série mettant en scène un intrépide explorateur cède la place à « Ce pauvre Exupère Cascamèche », du n° 27 au n° 47, à son tour remplacé par « Les Dudurand », une famille dont les facéties sont publiées du n° 49 (04/03/1937) au n° 78.

Cette dernière bande dessinée prend le titre de « Pépé Dynamite » et est proposée, plus ou moins régulièrement, du n° 79 au n° 183 (08/12/1938).

À noter une ultime histoire parue en 1941 : « Le Capitaine Bing ».

« Pépé Dynamite » Junior (1938).

Le 8 avril 1937, celui qui signe Jen Trubert commence une collaboration régulière avec le Mon camarade dirigé par Georges Sadoul (3).Cet hebdomadaire jeunesse lié au Parti communiste français, lancé en 1933, est interdit le 14 septembre 1939, après 198 numéros. Il y propose, à partir du n° 71, la double bande intitulée « Pifard », dont le héros est un bonhomme rondouillard aux idées ridicules.

« Pifard » Mon Camarade (1937).

Tout en poursuivant cette série, il signe une adaptation de « Gargantua » en dix pages, à partir du n° 78,

« Gargantua » Mon Camarade n° 78 (27/05/1937).

suivie par un superbe « Don Quichotte » en 16 pages.

« Don Quichotte » Mon Camarade (1937).

Le camp de Pithiviers : aquarelle sur dossier de prisonner (1940).

« Les Exploits comiques de Bégonia » remplace « Pifard » à partir du n° 104 (25/11/1937) : une série qui se poursuit jusqu’au dernier numéro du journal.

Mais les lecteurs ne connaîtront jamais la fin des tribulations du petit garçon et de son autruche Margot alors poursuivis par des samouraïs.

Jean Trubert est mobilisé en Alsace en septembre 1939, au sein du 44e bataillon des chasseurs à pied.

Il est fait prisonnier par les Allemands à Lamotte-Beuvron dans le Loiret et enfermé dans un camp à Pithiviers.

Ses talents de dessinateur lui permettent d’être requis pour réaliser des portraits officiels.

Finalement, il parvient à s’évader le 16 août 1940 avec quatre compagnons de captivité.

Il gagne Paris et y demeure clandestin jusqu’au 25 janvier 1945.

Le travail est rare, mais il est embauché six mois dans une entreprise de vieux papiers et chiffons comme coltineur-emballeur.

C’est à cette époque qu’il rencontre Rosemonde : une infirmière originaire du Dahomey (aujourd’hui le Bénin), venue étudier en France, qu’il finira par épouser.

« Mr Piton, voyageur de commerce » Gründ (sd).

« Le 2éme Voyage de Piton » Grund (sd).

Il réalise quelques travaux pour le journal Actu, publie des récits complets pour les éditions Gordinne, Chagor, Gründ, Desclée de Brouwers… : « Fipo », « Riqui Puce », « Mr Piton, voyageur de commerce », « Capitaine Pipe », « Les Aventures du marquis de la Panse d’A. », « Le Colonel Stick », « L’Astuce d’Ali Bobar », « Roccoco et Koui Ki KI »…

« Capitaine Pipe » Chagor (1942).

Avec ses collègues dessinateurs, il crée en 1943 le groupe des Quatre Couleurs, lequel réalise des expositions, des catalogues… dont les bénéfices sont reversés à des œuvres caritatives de prisonniers de guerre.

La presse libérée

Avec la Libération, il ne se passe pas une semaine sans que l’on découvre de nouveaux journaux. Les dessinateurs, encore rares, profitent de cet engouement des lecteurs qui ont soif de lecture.

Comme ses confrères, Jen Trubert — qui dans ses dessins humoristiques d’avant-guerre a démontré son talent pour dessiner les femmes — collabore modestement aux magazines de la presse féminine : Atout cœur, Lui et moi, Voici, Femmes de France, Foyer de France, Rose Marie… enfin Femmes françaises où il dessine un excellent « Robin des bois » d’après Walter Scott en 1949, qui sera réédité par le Club des amis de Jen Trubert que dirige sa fille Chantal, en 2007.

« Robin des bois » Femmes françaises (1949).

Notons ses travaux pour le magazine Carrefour, de 1945 à 1947, où il anime avec François Chalais la rubrique cinéma au sein de laquelle il présente le film de la semaine sous forme de strips.

Critique cinéma dans Carrefour (1945/1947).

« 12 Contes » de Mark Twain Les éditions du Pavois (1945).

Pour les éditions du Pavois, il illustre en 1945 « 12 Contes » de Mark Twain : un ouvrage de luxe gravé sur bois destiné aux bibliophiles.

La même année, il publie « Vert-Vert » aux éditions de l’Ibis : leste poème héroïque en quatre actes de Jean-Baptiste Gresset (1734), tiré à 300 exemplaires.

Enfin, il enlumine « 12 Joyeux Devis » aux éditions des Trois Soleils en 1946.

Il entre ensuite aux éditions Vaillant, en signant la couverture du n° 31 de l’hebdomadaire Vaillante (21/08/1947) (4).

Dans le n° 43 (13/11/2947), il propose le premier double strip des « Aventures extraordinaires de Miette ».

« Les Aventures extraordinaires de Miette » Vaillante n° 51 et 52 (01/1951).

On lui doit aussi de belles illustrations en double pages : « Le Joueur de flûte de Hamelin » (n° 51), « Les Trois Messes basses » (n° 49)… Cette collaboration se poursuit jusqu’au n° 58 (26/02/1948) et dernier de ce journal.

« Le Joueur de flûte de Hamelin » Vaillante n° 51 (08/01/1948).

Il est également présent dans son successeur Dimanche fillettes (5) dont les 44 numéros sont publiés d’avril 1949 à février 1950. Il y signe un récit complet (« Dame Carcas ») dans le n° 8 et illustre des contes.

C’est également modestement que Jen Trubert arrive dans le n° 258 (23/04/1950) de l’hebdomadaire Vaillant, en enluminant la rubrique « 50 Ans d’exploits sportifs » écrite par Maurice Vidal.

« 50 Ans d’exploits sportifs » Vaillant n° 262 (21/05/1950).

Un mois plus tard, il illustre dans le n° 262 une nouvelle de Georges Scolnic : « L’Archimède de Boby Poirier ». C’est dans le n° 270 (16/07/1950) que commence l’unique histoire à suivre en 47 pages des aventures de ce jeune garçon et de son amie Cathy. Avec leurs copains, ils luttent pour rebâtir leur école après la destruction de leur village. Un récit complet en trois pages (« Le Mystère de la X 317 ») dans le n° 351 (03/02/1952) clôt la carrière de ce héros fugitif. Le récit de Georges Scolnic est adapté pour la bande dessinée par L. Naret.

« Boby Poirier » Vaillant n° 351 (03/02/1952).

Le n° 599 (04/11/1956) voit débuter la reprise du « Roman de Renart » adaptée par Georges Cheylard : paru à l’origine dans Bravo !, elle prend fin dans le n° 640.

« Le Roman de Renart » Vaillant n° 639 (11/08/1957).

Jen Trubert poursuit sa collaboration avec Vaillant en réalisant de superbes illustrations de nouvelles, le plus souvent publiées en pages centrales du journal (n° 430, 454, 460, 510, 511, 542, 593…). Ses livraisons prennent fin au milieu des années 1960, lorsque l’hebdomadaire se spécialise dans les récits complets.

« Croquemitaine » Vaillant n° 672 (30/03/1958).

« Le Sultan, le borgne et les présages » Pipolin n° 1 (10/1957).

Pour le mensuel Pipolin, édité lui aussi par Vaillant, dont le héros titre est mis en images par Eduardo Teixeira Coelho, il réalise dès le premier numéro (en octobre 1957) des illustrations de contes réalisées à l’aquarelle, écrits par de bons auteurs de la littérature jeunesse : Luda, Madeleine Riffaud, Pierre Gamarra, Robert Desnos, Natha Caputo…

Cette collaboration, dont il apprécie la liberté créative, se termine en 1963 avec la disparition de ce journal pour les petits dirigé par Jean Ollivier.

En 1949, l’hebdomadaire belge Bravo ! proposé par les éditions du Hénin — qui publient Femmes d’aujourd’hui depuis 1942 — souffre de l’arrivée de Tintin qui le prive de ses meilleurs dessinateurs : Edgar P. Jacobs, Jacques Laudy, Jacques Martin, Paul Cuvelier…

Pour faire face à l’érosion, la rédaction fait appel à des auteurs français.

Dans un premier temps, Marijac cède les droits de reproduction des pages du « Chevalier Printemps » parues dans Baby Journal et Cricri.

Ce matériel épuisé, Jen Trubert crée « Mousse et Boule » qui débute dans le n° 31 de 1950. Un second épisode est interrompu lors de l’arrêt de parution du journal avec son n° 16 (17/04/1951).

« Mousse et Boule » Femmes d’aujourd’hui n° 567 (15/03/1956).

Toujours dans Bravo !, il réalise les superbes illustrations du « Roman de Renart » qui seront par la suite reprises avec de nouveaux textes dans Vaillant.

Bravo ! disparu, Femmes d’aujourd’hui ouvre ses pages à Jen Trubert chargé de réaliser le supplément jeunesse avec Edmond-François Calvo qui anime « Moustache et Trottinette ». (6)

« Cric et Crac » (rien à voir avec les personnages d’Alain Saint-Ogan) apparaissent en 1952, dans le n° 384 de cet hebdomadaire féminin.

Cric et Crac sont deux joyeux lutins qui, malgré leur bonne volonté pour venir en aide aux humains, multiplient les gaffes qui se retournent contre eux.

Cette charmante histoire compte plus de 100 pages publiées jusqu’en 1954.

Une réédition est proposée dans le bimensuel Francs Jeux à partir du n° 281 (de septembre 1957 à 1959).

« Cric et Crac » Femmes d’aujourd’hui n° 432 (15/08/1953).

Cette collaboration à Femmes d’aujourd’hui se poursuit avec la reprise des pages de « Mousse et Boule » publiées par Bravo !, puis par la création de nouveaux épisodes.

Mousse et Boule sont deux gamins originaires du village d’Argensac qui sont plongés dans d’étonnantes aventures, souvent provoquées par les inventions farfelues du professeur Motus.

Dans les derniers épisodes, les deux héros sont rejoints par leur cousine : la facétieuse Didine.

La série, dont la plupart des scénarios sont écrits par Édith Barnaud, prend fin en 1960.

Deux épisodes sont réédités par Nano et Nanette en 1962 et deux albums sont édités par OVIP à la fin des années 1950, un autre par Prifo en 1977.

« Mousse et Boule » éditions OVIP (sd).

Jen Trubert est présent dans Femmes d’aujourd’hui jusqu’en 1963 (n° 933), avec la reprise du dernier volet de « Chevalier Printemps ».

Lorsque les éditions Lombard lancent leur version française avec Georges Dargaud, la rédaction de Tintin fait appel à quelques dessinateurs hexagonaux, histoire de ne pas se brouiller avec le syndicat des auteurs locaux : Étienne Le Rallic, Raoul Auger, Érik (7)… et Jen Trubert.

Ce dernier y publie, en 1949 et 1950, une nouvelle adaptation en une trentaine de pages du « Don Quichotte » de Cervantès, du n° 49 au n° 78.

Ces pages, superbes, n’ont, hélas !, jamais été réunies dans un album.

« Don Quichotte » Tintin (1950).

Il travaille pour Tintin jusqu’en 1952, signant « Le Chat de platine » et « L’Énigme du double 6 ».

Le 31 mai 1951, dans le premier numéro de L’Équipe junior, Jen Trubert propose les « Aventures rocambolesques de Jackie et Jacquot », avec le concours de Jacques Ferran au scénario.

Accompagné par le perroquet Jaquot, Jackie est un adolescent qui participe à une course de voitures à savon dans le but de gagner le premier prix, ceci afin de partir pour l’Amérique.

L’histoire de 22 pages est reprise, en 1958, par Le Messager, après avoir été publiée dans Pierrot en 1955 sous le titre « Pierrot et Jaquot ».

« Pierrot et Jacquot » Pierrot n° 77 (17/04/1955).

Notons aussi un bref passage à Lisette dont la rédaction est proche de celle de Pierrot. La couverture du n° 28 du 12 juillet 1953 annonce l’arrivée de « La Fortune de Ruffin ». Ce court récit en 11 pages, dont il est l’auteur et qui est librement inspiré du « Roman de Renart », se poursuit jusqu’au n° 38. Les éditions Regards en tireront un album au tirage très limité en 2009.

« La Fortune de Ruffin » Lisette n° 34 (24/08/1953).

À partir de 1952, Jen Trubert travaille pour Grain de sel : mensuel protestant de qualité, lancé par le docteur Albert Finet. Il illustre, de 1958 à 1963, les « Stip-Stup » écrits par Édith Barnaud. L’imagination farfelue de cette épouse d’un pasteur, mère de cinq enfants, séduit Jean Trubert qui, par la suite, lui proposera d’écrire pour lui. Toujours dans Grain de sel, il illustre « Le Monde perdu » d’après Arthur Conan Doyle.

« Strip Stup » Grain de sel.

Notons encore les facéties de « Marcel Montant le boxeur somnambule » (un strip paru dans France-Soir en 1944-1945), la reprise en 1956 des aventures de « Benjamin et Benjamine » – certainement après Christian Godard (et avant Albert Uderzo) – dans Benjamin, des couvertures des albums de « Miki » et d’« Aggie » pour la collection Les Beaux Albums de la jeunesse joyeuse de la S.P.E…

On lui doit aussi l’illustration d’ouvrages scolaires à partir de 1954 : « Ma forêt en liberté » de Maurice Oléon pour les Duru en 1957, pour le même éditeur.

Il collabore aussi aux journaux scolaires destinés aux enseignants La Lecture du mois et Les Variétés du mois.

« Benjamin et Benjamine » Benjamin n° 204 (28/10/1956) collection Jean-Yves Brouard.

Illustrations d'ouvrages scolaires dans La Lecture du mois.

En 1958 et 1959, il participe aux quelques numéros du mensuel France Histoire animé par Daniel Moreau pour les éditions Belin.

« Un hardi déménagement » France Histoire n° 1.

À suivre ici Jen Trubert : artisan du merveilleux… (seconde et ultime partie)…

Henri FILIPPINI

Relecture, corrections, rajouts, compléments d’information et mise en pages : Gilles RATIER

« Miki policier » SPE (sd).

(1)            Il s’agit du très recommandable « La Fille de mon père » aux éditions Depeyrot où Chantal Trubert dévoile sa relation personnelle avec son géniteur.

(2)            Voir L’Épatant d’avant-guerre (deuxième série 1937-1939) : huitième et dernière partie.

(3)            Voir Mon Camarade : l’intégrale !.

(4)            Voir Vaillante : première petite sœur de Vaillant….

(5)            Voir Dimanche Fillettes : un autre Vaillant pour les filles….

(6)            Voir Le réalisme chez Calvo.

(7)            Voir Érik le prolifique ! (première partie) et Érik le prolifique ! (deuxième partie).

Par ailleurs, n’hésitez pas à consulter l’excellent site http://lectraymond.forumactif.com/t669-connaissez-vous-jean-trubert, dont nous avons pas hésité à reprendre quelques images introuvables ailleurs : merci à lui !

Planche originale d'un récit complet paru dans Junior avant-guerre.

Galerie

7 réponses à Jen Trubert : artisan du merveilleux… (première partie)

  1. Dominique PETITFAUX dit :

    Bel hommage à Jean Trubert, personnage étonnant : boxeur, peintre, dessinateur choisi par Pinchon pour continuer Bécassine, membre du Collège de ‘Pataphysique…

  2. Henri Khanan dit :

    Superbe article, richement documenté! Bravo et merci!

  3. Alain Brémaud dit :

    Bonjour et merci pour ce bel hommage à Jean Trubert. Savez vous si le nouveau livre de sa fille Chantal Trubert « la fille de son père » est effectivement sorti et comment peut on se le procurer? Est ce un nouveau livre sur Jean Trubert ou bien une réédition du livre » Jean Trubert et ses amis » qu’elle avait fait en 2005 avec les éditions l’âge d’or ? merci pour vos réponses et votre travail opiniâtre pour la bande dessinée.
    Cordialement
    Alain Brémaud

  4. Très bon article! J’espère que la deuxième partie accordera une juste place à ses excellents « L’étroit mousquetaire » (http://www.pastichesdumas.com/php/fiche.php?id=217) et « Vingt et un ans après » (http://www.pastichesdumas.com/php/fiche.php?id=483)! De petits chefs d’œuvres de parodie de Dumas…

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