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Un nouveau dans une classe, c’est toujours un événement, surtout s’il s’agit d’une princesse, de Louis XIV ou de Tarzan !

17/10/2019
Par Laurent Lessous

Une classe est un lieu clôt où tout le monde se connait. L’arrivée d’un nouveau est toujours un événement marquant pour tous les élèves de la classe tout autant que pour l’impétrant. L’exception devient la règle dans la classe de Momo : tous les matins un nouvel élève débarque pour chambouler le quotidien répétitif des élèves et des enseignants. De quoi faire connaissance avec une Blanche-Neige surprenante, John l’astronaute ou Jean-Jacques, l’homme invisible.

Momo et ses copains sont des élèves normaux d’une école on ne peut plus normale avec une maîtresse, comment dire ? Normale. Sa vie serait donc d’une grande banalité si un élève nouveau ne débarquait pas dans sa classe comme par magie tous les matins. Et pas n’importe quel petit nouveau ! Arrivent ainsi successivement : Réné Pichon, ancien combattant, Blanche-Neige, John l’astronaute, Petit Papa Noël, l’homme invisible, Tarzan la banane, une star de variété, le sosie de Momo, un bonhomme de neige, un animateur de bal, Louis XIV et le plus bizarre de tous, l’élève normal, Nicolas Durand.

L'arrivée de la nouvelle : Blanche-Neige

En quatre pages, Momo et ses camarades découvrent ainsi un nouveau camarade qui les quitte le soir même, après la fin des cours. Ces nouveaux, tous différents, sont bien accueillis. Mais leur acclimatation est parfois difficile. Ils perturbent les cours par leur caractère affirmé et provoquent beaucoup de moments de franche rigolade.

Ainsi Blanche-Neige allergique aux pommes est sauvée par le bouche-à-bouche du prof de gym, M. Leprince. Louis XIV organise un ballet autour de sa personne sur l’air de Billie Jean de Mickaël Jackson ou la partie de cache-cache lors d’une sortie scolaire est gâchée par la présence de Jean-Jacques, l’homme invisible.

M. Leprince et Blanche-Neige

Auteur jeunesse reconnu avec plus de 80 titres à son actif, Vincent Cuvellier a donné naissance dans cette nouvelle série à un univers sympathique à l’humour décalé.

Il s’amuse à perturber le ronron des activités pédagogiques d’une classe du primaire par l’interventions d’éléments extérieurs souvent loufoques : un Père-Noël autoritaire qui fait travailler des enfants comme ses lutins ou une maîtresse qui pense que Ulf fait pipi en classe alors que le bonhomme de neige est simplement en train de fondre !

Ces courts récits atteignent parfois de (petits) sommets d’un non-sens hilarant quand le nouveau venu est un sosie de Momo et que seule sa maman peut les différencier ou quand il s’appelle Nicolas Durand et que c’est l’élève le plus normal qui soit ; trop bizarre !

Tous ces personnages, des plus connus aux anonymes, prennent consistance sous le trait simple et très expressif de Benoît Audé. Nul doute que la série connaîtra une longue vie, des pages du magazine Astrapi aux planches des albums publiés par BDkids.

Encore un mot pour signaler deux nouveautés, notamment une chez cet éditeur spécialisé dans la BD jeunesse pour les moins de 12 ans. Tout d’abord le très intéressant, émouvant et instructif, sixième opus de la série « Les Inséparables ». Dans « Parfait a peur de l’école », un bon élève ne veut plus retourner en classe par peur de l’échec. Ses camarades l’aident à retrouver confiance en lui. Un ouvrage utile pour enseignants, parents et élèves, ceux-ci peuvent répondre à la fin du livre à un questionnaire sur cette problématique.

La série « Mortelle Adèle » est l’un des best-sellers de la BD jeunesse d’aujourd’hui avec plus de deux millions de livres vendus.

Pour les 7 -11 ans, parait désormais un magazine trimestriel dédié à cette héroïne chipie avec un tirage conséquent de 40 000 exemplaires. Le sommaire est copieux : 16 pages BD, un regard décalé sur l’actualité, des jeux, des énigmes, des blagues et en cadeau pour le premier numéro ; une télécommande pour contrôler ses parents, à monter soi-même !

En dépit de ce cadeau contestable, du point de vue des parents, nous ne pouvons que souhaiter bonne chance à cette nouvelle revue consacrée à la BD jeunesse, elles se font trop rare.