Apparue pour la première fois dans le mensuel Tchô ! en 2003, Lou est devenue un best-seller de l’édition, avec plus de trois millions d’albums vendus, une série d’animation, un long métrage, des traductions dans le monde entier… Un tel succès méritait bien cet ouvrage anniversaire, qui nous propose — en plus de 300 pages — de revenir sur l’histoire de l’héroïne qui a grandi avec ses lecteurs. Tout en ouvrant généreusement ses carnets de croquis, Julien Neel évoque — au cours d’un long entretien — son propre destin, lié depuis 20 ans à celui de la petite fille blonde devenue grande.
Lire la suite...Un reboot pour « City Hunter »…
Ryo Saeba et son équipière jalouse reviennent dans de nouvelles aventures. Nouvelles, pas tant que ça, puisque cette histoire revisite l’un des plus fameux combats du nettoyeur de Shinjuku contre le tueur que l’on nomme la Baleine, histoire se déroulant en plein milieux de la série, au chapitre 159. Vous ne comprenez rien, c’est que vous n’êtes pas un fan du manga culte « City Hunter », à l’instar de la jeune Kaorie. Comme elle, plongez dans l’univers revisité d’une série de manga policier des plus loufoques.
Kaori est une fan inconditionnelle de Ryo Saeba. Sauf que celui-ci n’est qu’un personnage de manga et elle aura beau relire sans cesse ses aventures au point de les connaître par coeur, cela ne l’aidera pas à trouver un mari au grand désespoir de sa mère. À 40 ans, cette célibataire endurcie continue de rêver du dragueur invétéré inventé par Tsuksa Hojo pour la série « City Hunter ». C’est en découvrant par hasard ce manga lorsqu’elle n’était que collégienne que la jeune fille est devenue accro. La vie a continué, désormais, elle occupe un emploi de bureau qui la déprime et surtout elle sait qu’elle ne rencontrera jamais un homme de la trempe de son héros de papier.
Le destin va pourtant faire basculer sa vie lorsqu’elle est projetée dans l’univers de « City Hunter » à la suite d’un malencontreux accident. Incrédule, elle en vient à partager le quotidien de Ryo et Kaori ainsi que tous les autres personnages de la série. Comme elle ne peut expliquer sa présence et surtout le fait qu’elle soit redevenue au temps de sa jeunesse, elle change son nom en Saorie et se fait passer pour amnésique. Mais Ryo, en fin détective n’est pas dupe. Il décide pourtant de l’héberger pour approfondir le mystère qui entoure cette jeune fille fraîchement débarquée au milieu de leurs aventures.
En tant que lectrice inconditionnelle de la série, elle comprend vite qu’elle a atterri dans un épisode clef du manga. Elle connaît donc par coeur les événements à venir. Malheureusement, il ne lui est pas possible de dévoiler l’intrigue sans passer pour une excentrique.
Contrairement à la jeune fille, il n’y a nullement besoin de connaître par coeur la série originale de « City Hunter » pour apprécier ce spin-off. Du coup, que vous ayez une dizaine d’années ou quatre fois plus, vous prendrez un plaisir certain à retrouver le héros créé par Tsukasa Hojo en 1985, à l’apogée du magazine JUMP. Les plus jeunes connaissant plutôt les personnages via la série « Angel Heart » qui se déroule dans le même univers. Par contre, ce manga, contrairement à ce que l’on pourrait imaginer en visualisant les différentes pages, n’est pas dessiné par son créateur original, mais par Sokura Nishiki, un mangaka moins connu, auteur de la série humoristique « Samurai Chichi » (« Papa samouraï »). Cet auteur a su s’approprier le trait qui semblait inimitable de Tsukasa Hojo. Il a également su capter son humour et offre donc une série qui ne peut pas décevoir les fans tellement les similitudes avec l’originale sont nombreuses. C’est notamment à la suite de sa performance dans la série « 3nen b-gumi inbachi-sensei » où il réalise une parodie de Ryo Saeba bluffante. Tout collait à l’univers d’origine : dessin, humour, scénario, mise en scène. Il a donc décidé de se lancer dans ce projet de reboot de « City Hunter ».
Mais pourquoi sortir ce manga maintenant alors qu’il est disponible depuis déjà deux ans dans les linéaires Japonais ? Tout simplement pour coïncider avec la sortie de la comédie française basée sur l’univers du manga « City hunter » malheureusement diffusé en France sous le nom de « Nicky Larson » au sein du Club Dorothée. « Nicky Larson et le parfum de Cupidon », tel est donc le nom de ce long métrage de Philippe Lacheau, réalisateur plutôt connu pour son humour gras. C’est avant tout un humoriste télé, devenu réalisateur de films avec à son actif des comédies potaches comme : « Alibi.com » ou « babysitting » 1 et 2. Bref, ce film semble plus taillé pour les nostalgiques du doublage français catastrophique que de la version manga. Espérons qu’il soit quand même plus intéressant que la version de Jackie Chan sortie en 2002.
Gwenaël JACQUET
« City Hunter Rebirth » par Sokura Nishiki et approuvé par Tsukasa Hojo
Édition Ki-oon (7,90 €) – ISBN : 9791032703823
C’est la mode ce type de sortie. Glénat fait pareil avec le spin – off de Dragon Ball sur Yamcha.
Doit – on s’attendre à une vague de nostalgie des années 80 comme au cinéma ?