Didier Tarquin se la joue solo avec « Dolores »…

Après avoir passé un quart de siècle à illustrer les aventures de « Lanfeust de Troy » aux côtés de son vieux compagnon de scénario Arleston, Didier Tarquin se lance dans une aventure en solo… avec la complicité de son épouse Lyse aux couleurs. Une renaissance totale puisqu’il abandonne Soleil pour signer sa nouvelle série aux éditions Glénat, les veinards ! Pas de doute, ça va cartonner !

Recueillie bébé par les sœurse de l’église des Nouveaux Pionniers, le jour de ses dix huit ans la rousse Mony doit quitter ses bienfaitrices afin de voler de ses propres ailes comme l’exige la règle. La mère supérieure lui remet le drapeau corsaire de la confédération qui l’enveloppait et une boite scellée, seuls témoignages laissés par ses parents. Dans la boite,  la jeune fille découvre un simple message : « Prends soin de Dolores » et une clé de consigne. Clé correspondant à celle de l’ « UCC Dolores » dont elle est l’héritière. Un vaisseau de guerre, véritable pièce de collection, ayant appartenu à une unité cosmo corsaire de l’armée confédérée.

Au risque de sa vie, elle recrute un pilote, Kash, vétéran alcoolique au caractère bien trempé, ancien tueur de robots, désireux de refaire sa vie. Tork, découvert dans les entrailles du vaisseau où il a hiberné, ancien mécano du général Mc Monroe, complète l’équipe. Le général, supposé père de Mony, spécialisé dans l’extraction des cristaux de lune, aurait trouvé un fabuleux trésor avant de disparaître. Mony décide de partir sur les traces de ce père au passé pour le moins trouble. Peu à peu la jeune élève des bonnes sœurs sortie depuis peu de son couvent prend de l’assurance et fait preuve de courage et d’audace.

Ce premier album d’un premier cycle de trois permet à Didier Tarquin de mettre en place ses personnages et l’univers qui sera le leur. Si le rythme de l’histoire semblera un peu lent aux habitués de « Lanfeust », il permet au dessinateur de s’offrir quelques planches sublimes aux décors grandioses qu’il ne pouvait pas placer dans son ancienne série aux images trop nombreuses. Même si le récit en souffre parfois on ne peut que se régaler face à une telle débauche de moyens. Les couleurs de Lyse Tarquin, fondatrice du studio Crazytoons, renforcent la puissance des dessins de son sacrément talentueux mari. Un « western intergalactique », c’est lui qui le baptise ainsi, qui vous en met plein les mirettes qui devrait cartonner en librairie.

Né en 1967 à Toulon, Didier Tarquin a débuté sa carrière en 1990 chez Soleil avec « Les Maléfices d’Orient » puis « Röq ». Après avoir sublimé l’héroic fantasy dans « Lanfeust », il aborde une SF plus réaliste à l’occasion de ce nouveau projet.  Notons que la première édition de cet ouvrage est proposée avec une jaquette, comme les autres albums choisis pour fêter dignement les 50 ans d’édition de Jacques Glénat.

Une exposition des planches originales de l’album sera proposée à la Galerie Glénat (22, rue de Picardie, 75003 Paris) du 31 janvier au 19 février (www.galerie-glenat.com).

Henri FILIPPINI

« UCC Dolores T1 : La Trace des nouveaux pionniers » par Didier et Lyse Tarquin

Éditions Glénat (13 ,90 €) – ISBN : 9782344017722

Galerie

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>