Depuis 2021, chaque année, Tiburce Oger rassemble une belle équipe de dessinateurs et dessinatrices pour évoquer l’Ouest américain à travers des personnages authentiques – le Far West, donc – et l’exploitation de ces territoires par des individus qui oubliaient, bien souvent, qu’ils n’étaient que des colonisateurs assoiffés de richesses…
Lire la suite...L’actualité de Sergio Bonelli Editore, partie 3 : « Zagor » et « Mister No »…
Guido Nolitta est le scénariste de deux séries incontournables : « Zagor » et « Mister No », toutes les deux nées sous le crayon de Gallieno Ferri. Si « Zagor » n’a jamais cessé de parcourir le vaste monde, « Mister No » a pris une retraite méritée. Sergio Bonelli, alias Guido Nolitta, hélas décédé, n’avait pas imaginé son retour…
C’est au cœur du marais de la profonde forêt de Darkwood que vit Patrick Wilding alias Zagor-Te-Nay, baptisé l’esprit à la hache par les indiens Sénécas, ses amis. Tout du moins lorsque traquant les savants fous, il ne parcourt pas le vaste monde accompagné par le truculent et rondouillard mexicain Chico.
Lancé en 1961 dans un fascicule de la collection Zenith qui aujourd’hui flirte avec les 700 numéros, Zagor qui se déplace à pied, est le héros d’un western atypique où se mêlent combats classiques contres les indiens, luttes contre des êtres aux pouvoirs surnaturels, longs voyages à la découverte de peuples inconnus… De nombreux dessinateurs et scénaristes travaillent sur ses longues histoires publiées dans les pages de plusieurs magazines qui lui sont dédiés.
Zagor Zénith Gigante n°690 à 692 : après plus de 600 couvertures réalisées par Ferri, depuis son décès c’est Alessandro Piccinelli qui lui a succédé avec talent. « Gli Uomini serpente » permet de retrouver Zagor face à la magicienne Ramath, fille de sa vieille ennemie Dharma. Un récit fantastique écrit par Jacopo Rauch, illustré par Gianni Sedioli et Marco Verni (n° 690 et 691). Le numéro 692 propose « Lacrime Nere » une histoire écrite par Luigi Mignacco pour deux vétérans de la série, les frères Gaetano et Gaspare Cassaro (mensuel, 100 pages noir et blanc, 3,50 €).
‘Zagor Color n°8 : cette superbe publication semestrielle en couleurs voit évoluer Zagor aux côtés de Brad Baron, un autre héros de l’écurie « Bonelli » aujourd’hui au repos Ils affrontent les Morb, une bande de monstres extraterrestres qui menacent d’envahir la terre. « La Minaccia dei Morb » est une histoire glaçante de Tito Faraci mise en images par Walter Venturi. (128 pages couleurs, 6,30 €).
Maxi Zagor n°34 : proposé tous les quatre mois, ce copieux fascicule publie une longue histoire inédite : « Aquila nera », écrite par Jacopo Rauch pour Gianni Sedioli. Zagor et Cico de retour d’Alaska passent par Los Angeles où ils vont affronter un ennemi redoutable, Aquila Nera. Un « Zagor » classique et efficace. (288 pages, 6,90 €).
Enfin, le 21 janvier prochain, la parution d’un album cartonné de 80 pages en couleurs de format 24 x 30 devrait ravir les fans de Zagor . Sous le titre « Zagor, le origine » pour la première fois Moreno Burattini, Valerio Piccioni et Maurizio Di Vincenzo diront tout sur les origines du personnage. (24,30 €, ISBN : 978 8869613340).
Mister No Revival : Si le fascicule Mister Noa disparu en 2006 après 379 numéros, quelques ouvrages ont depuis entretenu, auprès des lecteurs nostalgiques, le souvenir du pilote au Piper qui survolait la forêt amazonienne. Aujourd’hui c’est un nouveau Mister No qui nous revient dans une publication mensuelle en couleur où il évolue en 1968 au Vietnam alors en guerre. La parution de « Vietnam », premier album cartonné d’une série de trois signés Michele Masiero et Matteo Cremona (144 pages couleurs, 21 €, ISBN : 9788869613227) annonce le retour du personnage. Avec un premier numéro mensuel, « Brucia, ragazzo, bruccia ! » c’est une mini série en six volumes qui accueille cette nouvelle version du héros, sous-titrée « Revolution ». Un scénario de Michele Masiero illustré par Matteo Cremona sous une couverture de Emiliano Mammuari. (100 pages couleurs, 3,50 €).
Henri FILIPPINI
L’éditeur Bonelli reste très dynamique malgré la crise qui touche les kiosques à journaux en Italie comme ailleurs, un éditeur attentif aux fins de mois de plus en plus difficilles d’une grosse partie de ses lecteurs,qui veille donc scrupuleusement à rester abordable,ça change.
Bonelli,qui,dans les pas des grands éditeurs US ,DC et Marvel Comics,vient de mettre en place une filiale de (co-) production pour le cinéma et la télévision, Bonelli Entertainment, afin de développer des projets basés sur leurs personnages et leurs propres histoires originales.
Un film avec le personnage Dampyr prévu pour 2020 suivra la série TV adaptée de Dylan Dog ,pour un même univers narratif.Reste plus qu’à développer une plate-forme numérique poursuivre la cadence.
Bonelli avait déjà approché le multimedia avec le cinéma en collaborant au film « Monolith » en 2017 tout en sortant deux livres en parallèle et lancé la série « Il Confine »à la fois en bande dessinée et à la télévision.
Bonelli ,une école en soi, cartonne et reste sans affectation très moderne, merci Henri d’en parler.
Bonelli Entertainment pour développer des projets autour des personnages Bonelli ,bien sûr .
Par contre Bonelli et DC Comics vont partager leurs univers respectifs et faire rencontrer leurs personnages. Zagor et Flash d’abord en 2019.Tandis que le scénariste Chuck Dixon qui a oeuvré pour Marvel et DC Comics a écrit une histoire de Tex Willer.
Merci Crissant Clavier pour ces infos intéressantes. Je suppose que ces travaux paraitront chez DC Comics en anglais. Seront-ils aussi traduits par Urban Comics chez nous?
Bien trop tôt pour le dire.Si le succès est là,surement… Mais vu le mal qu’ont la plupart des personnages bonelliens et DC Comics à vraiment intéresser chez nous au niveau éditorial,on peut craindre le pire.Espoir ,donc…