Dans le cinquième volume de ses aventures, « Le Grimoire d’Elfie T5 : Les Reflets de Walpurgis », la jeune Elfie découvre le marais poitevin (entre La Rochelle et Niort) et des festivités réservées aux magiciens et sorcières depuis le temps de la mystérieuse fée Mélusine. Une nouvelle enquête pour la jeune adolescente, avec l’apport non négligeable de son grimoire magique, à l’issue de laquelle elle en aura appris beaucoup sur les dangers contemporains qui guettent cette zone humide remarquable et sa propre famille.
Lire la suite...Un petit théâtre pour Spirou…
Pendant les années sombres de l’Occupation, alors que l’hebdomadaire Spirou était interdit de parution par l’occupant allemand, le héros de Rob-Vel continuait à vivre grâce à un spectacle de marionnettes à fil animé par André Mons et Jean Doisy. Ce sont ces textes endormis depuis plus de 70 ans qui revivent aujourd’hui sous le crayon enchanteur d’Al Séverin.
C’est par un froid mois de décembre 1942 que « Le Petit Théâtre de Spirou » a débuté sa tournée en Belgique. Constitué de courtes saynètes de théâtre imaginées par Jean Doisy, jouées par le marionnettiste André Mons, le spectacle itinérant sillonna la Belgique au sein du Théâtre du farfadet. Pour la première fois Spirou et Spip étaient accompagnés par Fantasio, une année avant qu’ils ne prennent vie dans les pages de Spirou enfin de retour, en bande dessinée sous le crayon de Jijé. Le spectacle était aussi pour Jean Doisy, résistant de la première heure à l’Occupant nazi, un moyen de circuler dans le pays sans éveiller l’attention des ennemis.
Les textes d’origine, respectés à la virgule près, sont illustrés de main de maître par Al qui propose des pages de bandes dessinées délicieusement rétro aux couleurs chatoyantes, mais aussi des figurines et des décors à découper qui permettent au lecteur de s’imaginer au spectacle, un soir d’hiver 1942. Un album surprenant de 48 pages, inclassable, de grand format (35 x 25 cm). Spirou, l’espiègle au grand cœur méritait bien cet hommage alors qu’un génial auteur contemporain, Émile Bravo, imagine ses aventures à cette même période dans le second chapitre de « L’Espoir malgré tout » annoncé pour l’an prochain.
Jean Doisy (Georges Évrard, 1888-1955) a été le premier rédacteur en chef de l’hebdomadaire Spirou où il a imaginé le personnage de Jean Valhardi pour Jijé. Auteur de romans et de nouvelles, il se dissimulait dans l’hebdomadaire sous la signature du Fureteur.
Sous le pseudonyme Al se cache le dessinateur Alec Séverin, arrière petit-fils du poète Fernand Séverin, petit-fils et fils des illustrateurs et graveurs Mark et Érik Séverin. Né en 1963, il multiplie les expériences graphiques, crée son propre label, Several Pictures, où il anime le personnage de Harry dans des ouvrages aux tirages très limités. Il collabore à Tintin reporter, dessine « Lisette » pour Delcourt, invente dans Spirou, le temps d’un canular, le dessinateur Bari et son héroïne « Lisa Desamour »… Grand admirateur des personnages de Spirou et Fantasio campés par Jijé, il publie « Spirou sous le manteau » en 2013, suivi de « À tous les coups, c’est Spirou ! » en 2016. Son travail sur « Le Petit Théâtre de Spirou » laisse espérer sa participation à la collection dédiée au personnage.
Henri FILIPPINI
« Le Petit Théâtre de Spirou » par Al, André Mons et Jean Doisy.
Éditions Dupuis (24,95 €) – ISBN : 9782800174884
Je n’arrive pas à me persuader que cette histoire est vraie. D’un part, Séverin est habitué des canulars et des faux vintage, d’autre part, je suis étonné de n’en avoir jamais rien lu avant la publication de cet album. Et puis Fantasio créé un an avant sa reprise de papier par Jijé, ça me fait tiquer…
Les Pissavy-Yvernault en parlent dans leur livre ?…
Toute cette histoire est pourtant rigoureusement exacte ! Nous l’avons détaillée dans le premier volume de « La véritable histoire de Spirou » (éditions Dupuis), preuves, témoignages,photos et documents à l’appui ! Et nous avons retrouvé tous les textes des pièces de théâtre jouées à l’époque sur la scène du Farfadet et qu’Al a illustrés, sans en modifier une virgule. Dans le dernier numéro des Cahiers de la BD, enfin, nous racontons toute cette histoire si incroyable, qu’elle en parait inventée, avec un article intitulé « Jean Doisy, l’homme qui inventa Fantasio ! » C’est d’autant plus vrai que Doisy se disputa avec Jijé lorsque celui-ci dessina Fantasio, tel qu’on le connait. Il n’avait pas tenu compte de l’apparence de cette marionnette, qui avait sillonné la Belgique pendant un an et à laquelle le public nombreux avait fait un triomphe.
Merci de votre réponse !
J’ai justement acheté le nouveau Cahiers de la BD hier, mais je ne l’ai pas encore lu.
bonjour Bertrand Pissavy-Yvernault
bravo pour votre travail
A quand le troisième tome de la veritable histoire de spirou ?
On espère pouvoir sortir le 3ème tome de La véritable histoire de Spirou fin 2019 ou début 2020… Mais il faut déjà l’écrire ! Et ça représente un boulot colossal, comme vous l’imaginez.*
Bonjour,
Personne n’a remarqué que Tondu est chauve et Tif chevelu et barbu ?
J’ai contacté Alec Severin -voisin du dessinateur de Lee Avrenski- pour connaitre l’origine de cette bévue. Voilà ce qu’il me répond : « J’ai demandé à Lee ce qui s’était passé. Il m’a répondu qu’André Moons, le marionnettiste, ne cessait d’inverser le nom des deux personnages durant les représentations de l’époque. C’est donc la preuve irréfutable que cette version du Petit théatre de Spirou est rigoureusement authentique ! »