Dix ans après la parution de « Résurrection », la première partie d’un diptyque accouché dans la douleur, voici enfin « Révélations » : conclusion du dernier récit du regretté Philippe Tome, décédé alors qu’il travaillait sur les dernières pages de son scénario. Les éditions Dupuis proposent, enfin, l’intégralité de cette aventure magistralement dessinée par Dan Verlinden, digne successeur de ses deux prédécesseurs : Luc Warnant et Bruno Gazzotti.
Lire la suite...Tchô ! revient… c’est Supertchô ! …
Disparu des kiosques en 2013 avec son numéro 164, Tchô !, le journal du dédié au gamin de Zep qui a donné un sérieux coup de pied au derrière à ses prédécesseurs revient. Dans une nouvelle formule, riche, prometteuse et fidèle à l’esprit insufflé par ses créateurs Zep et Jean-Claude Camano.
Cinq ans après la disparition de Tchô ! Le magazine voici Supertchô !, un pavé de 200 pages en couleurs dont la parution devrait être trimestrielle. Les fondatchô, Zep et Jean-Claude Camano, partis vivre d’autres aventures, sont remplacés par Nicolas Forsans et Julien Neel, créateur de « Lou » ayant débuté dans les pages du journal. Les éditions Glénat qui avaient confié la réalisation des derniers numéros de Tchô ! à Fleurus Presse (énorme erreur !) sont de nouveaux éditrices du magazine et ça c’est une très bonne chose.
Anciens et nouveaux personnages sont réunis dans ce premier numéro sous forme de récits complets ou d’histoires à suivre. On peut se demander s’il n’est pas osé de proposer des récits à suivre dans un trimestriel. Des jeux, des entretiens avec les auteurs, un Supertchô ! dossier,évoquant l’histoire du journal signé Robin Jolly, un méga poster de MrGarcin reprenant tous les héros apportent une respiration sympa entre les nombreuses BD.
Et des BD, il y en a un paquet ! Parmi les plus anciens notons le retour de « Lou » par Julien Neel, plusieurs épisodes des « Chronokids » de Zep, Stan et Vince, le débarquement en force de « Captain Biceps » de Zep et Tébo, nouveaux chapitre des « Souvenirs de Mamette » au printemps 1936 par Nob, quelques pages de « Marie Frisson » par Baptizat et Olivier Supiot, et des « Womoks » de Boulet et Réno… sans oublier « Titeuf », avec la reprise de 25 planches qui ont marqué ses 25 années de vie.
Nés dans les derniers numéros du mensuel où publiés directement en albums, d’autres nouvelle séries sont au rendez-vous : « Lexa » qui évoque l’adolescence d’un futur drag-queen par Max de Radigués, « Nas poids plume », un gamin plongé dans le monde de la boxe campé par Ismael Méziane, « Titi Poussin » gosse optimiste malgré les douleurs de la vie né dans le collectif « 40 auteurs contre le cancer des enfants » revient imaginé par Lylian pour Paul Drouin et Lorien, détour dans un Moyen Âge drôle et tendre par Jonathan Garnier et Amélie Fléchas avec « Bergères guerrières », pirates et flibustiers s’affrontent dans « L’Île aux diables » par Raphaël Drommelschlager et Grégory Saint-Félix, « Bichon » de David Gilson, gamin qui bouscule les genres animé par David Gilson, « Bonbons super » de Julien Neel et Saïd Sassine série décapante avec pour héroïnes deux soeurs explosives, « l’Aventure fantastique » à la découverte de zones interdites et dangereuses par Lylian, Paul Drouin et Lorien… et la suite d’ « Irena » qui en 1939 avec son ami Antoni sauve les juifs du Ghetto de Varsovie. Bien d’autres surprises attendent les lecteurs de ce premier numéro copieux et passionnant pour les ados, mais aussi pour les adultes qui apprécient les bonnes histoires destinées à un large lectorat.
Un magazine de qualité imaginé et mis au point par une rédaction inventive qui ne se contente pas d’acheter du matériel chez les éditeurs est suffisamment rare pour que l’on souhaite bon vent à ce prometteur Supertchô !, dont le prix de vente est plus que raisonnable.
Supertchô !
200 pages en couleurs (5,95 €) en kiosques.
Henri FILIPPINI
Bonjour,
Je suis toujours ébahie par les vérités assénées sans autre forme d’explication dans certains articles.
Selon vous, c’était une « énorme erreur » de confier la réalisation de « Tchô ! » à Fleurus Presse.
A mon tour de pointer une énorme erreur : Fleurus Presse n’a jamais réalisé « Tchô ! », il l’a seulement distribué, la réalisation restant aux mains de l’équipe d’origine. Une nuance de taille, que vous auriez pu vérifier en passant un coup de téléphone à Fleurus Presse.
Journalistiquement vôtre,
Juliette Salin (directrice des rédactions de Fleurus Presse)
Bonjour Juliette,
Voici la réponse d’Henri : « Je suis surpris par votre réaction qui ne correspond pas à l’ours des Tchô! où Fleurus semble bien plus partie prenante que la seule diffusion. Il y a plus de noms de responsables Fleurus que Glénat… J’avais cru comprendre que Glénat fournissait seulement le matériel. Si ce n’est pas le cas je suis désolé et je m’en excuse. Mais je persiste à penser que Tchô! a perdu son âme au moment de votre implication. D’ailleurs le nouveau magazine qui vient de sortir retrouve l’esprit du début même si mon ami Jean-Claude Camano n’y est plus.
Bien à vous.
Henri Filippini »