Dix ans après la parution de « Résurrection », la première partie d’un diptyque accouché dans la douleur, voici enfin « Révélations » : conclusion du dernier récit du regretté Philippe Tome, décédé alors qu’il travaillait sur les dernières pages de son scénario. Les éditions Dupuis proposent, enfin, l’intégralité de cette aventure magistralement dessinée par Dan Verlinden, digne successeur de ses deux prédécesseurs : Luc Warnant et Bruno Gazzotti.
Lire la suite...Un séminaire pour professionnels en ouverture du FIBD 2018…
Il reste encore quelques places pour le séminaire consacré à la bande dessinée qui ouvre traditionnellement les débats du FIBD d’Angoulême. Du 22 au 25 janvier 2018, le séminaire PREAC (Pôle de ressources en éducation artistique et culturelle) propose quatre jours de formation aux bibliothécaires, enseignants et médiateurs culturels, de toutes les académies, autour de la bande dessinée et de ses applications pédagogiques. Le thème de cette année est « Souvenirs, souvenirs,… la/les mémoire(s) en bande dessinée ».
Au début du mois d’octobre, les Rencontres nationales de la bande dessinée ont réuni à la Cité ou CIBDI (Cité internationale de la bande dessinée et de l’image) d’Angoulême différents acteurs du secteur, qui ont débattu des problématiques professionnelles en cours. Sous le titre « Éducation et Bande Dessinée », ces rencontres ont permis à deux ministres : Françoise Nyssen et Jean-Michel Blanquer, respectivement ministre de la culture et de l’Éducation nationale, de rappeler l’importance du neuvième art dans le monde de l’éducation. Selon Jean-Michel Blanquer : « La BD établit des passerelles entre différentes cultures et modes d’expression. Elle éveille la conscience et la perception chez les jeunes. »
Le séminaire PREAC bande dessinée travaille ce même sillon, depuis une quinzaine d’année, en proposant d’explorer le potentiel pédagogique du 9e art pris dans toute sa diversité. Cette année, les intervenants du stage s’interrogeront en janvier prochain sur la place de la bande dessinée comme vecteur de souvenirs, de mémoires : du souvenir intime à la mémoire d’un groupe ou d’une nation, car les albums contemporains peuvent interpeller fortement le lecteur tant sur des parcours personnels que sur des représentations du passé.
L’objectif premier du séminaire est de faire le point sur différentes méthodes pédagogiques innovantes qui utilisent une bande dessinée, quels que soient les a priori de certains sur le médium. Le séminaire entend offrir des approches pédagogiques nouvelles aux enseignants soucieux d’innovation ainsi que des références bibliographiques indispensables. C’est l’occasion de croiser pratiques pédagogiques et points de vue variés sur le sujet : que ce soit celui des auteurs, des éditeurs, mais aussi des libraires, des bibliothécaires ou des médiateurs culturels.
De nombreux spécialistes interviendront lors du séminaire. Dès le premier jour Christian Marmonnier présentera « L’Économie générale de la BD de ce début de siècle » avant qu’Agnès Deyzieux évoque « Manga et mémoire de la Seconde Guerre mondiale au Japon ».
Le programme s’annonce tout aussi copieux les jours suivants avec une intervention d’Alain Demarco intitulé : « De « Là-bas » à « L’Hôte », les mémoires de la guerre d’Algérie » qui précédera celle d’Isabelle Delorme sur « Les Souvenirs du temps présent, la mémoire en bande dessinée des attentats du XXIe siècle ».
Sans rentrer dans le détail d’un menu décidément très riche, sachez que plusieurs auteurs sont invités à présenter leurs méthodes de travail, parmi eux : Thierry Gloris, le solide contributeur de BDzoom.com Didier Quella-Guyot, Stéphane Blanco ou Marc Lizano. Vincent Marie, lui, présentera son très beau documentaire, plusieurs fois primé : « Là où poussent les coquelicots », sur le traitement de la Première Guerre mondiale dans la bande dessinée contemporaine.
L’édition 2018 du séminaire national du PREAC BD est le fruit d’un partenariat entre l’Éducation nationale, l’atelier Canopé 16, avec deux institutions incontournables de la ville d’Angoulême : le FIBD – Festival international de la bande dessinée et de l’image d’Angoulême – et la CIBDI – Cité internationale de la bande dessinée et de l’image.
Attention cette année le nombre d’inscriptions est limité.
Pour s’inscrire, rendez-vous sur ce site, le programme est ici, le bulletin d’inscription à cette adresse.
Il faut cette année le compléter avec une lettre de motivation.
Vous pouvez aussi passer par le site de la Cité. Dernière information, dans le cadre du PREAC, le site de la Cité reprendra au début de l’année 2018 la base de données l@bd.
Laurent LESSOUS (l@bd)