Dans le cinquième volume de ses aventures, « Le Grimoire d’Elfie T5 : Les Reflets de Walpurgis », la jeune Elfie découvre le marais poitevin (entre La Rochelle et Niort) et des festivités réservées aux magiciens et sorcières depuis le temps de la mystérieuse fée Mélusine. Une nouvelle enquête pour la jeune adolescente, avec l’apport non négligeable de son grimoire magique, à l’issue de laquelle elle en aura appris beaucoup sur les dangers contemporains qui guettent cette zone humide remarquable et sa propre famille.
Lire la suite...Aaarg ! , Comic Box , KaBoom : trois revues en sursis !
Aaarg ! (magazine de bande dessinée & de culture à la masse, entre feu Ferraille et Fluide glacial), Comic Box (le magazine des cultures comics) et KaBoom (sobrement sous-titré Magazine de bande dessinée) sont absents des kiosques alors que leurs nouveaux numéros auraient dû arriver, au plus tard, au début du mois de mars. De quoi s’inquiéter en une période où la presse BD n’est pas au meilleur de sa forme : d’autant plus que les derniers éditos de ces revues ne véhiculaient pas l’optimisme…
Dans le n° 104 de janvier/février de Comic Box Xavier Fournier, rédacteur en chef, confiait : « À l’heure où j’écris ces lignes, nous ne pouvons pas vous garantir qu’il y aura un Comic Box 105. » Revue indépendante créée en 1998, Comic Box avait été hébergée par divers éditeurs (dont Panini), puis depuis deux ans par 2B2M qui, malgré des ventes stables, a pris la décision d’achever le contrat qui les liait : « Il faut dire la vérité : nous ne sommes pas 100 % sûrs qu’il y ait un numéro de Comic Box après celui-ci. Ni certains du contraire, les optimistes retiendront ça. »
Dans son éditorial du n° 17 de KaBoom daté de novembre 2016 à janvier 2017, Stéphane Beaujean le rédacteur en chef écrit : « Après quatre ans d’aventure, c’est mon dernier KaBoom en tant que rédacteur en chef. Je quitte le navire en ayant beaucoup appris… » Grand connaisseur du monde de la bande dessinée, il est devenu l’un des principaux moteurs de l’équipe du salon de la BD d’Angoulême. En ce qui concerne le magazine, lui aussi édité par 2B2M, on peut redouter que cette société, créée en 2008 et spécialisée dans l’édition de revues dans les domaines aussi variés que les stars, les séries télé, le sport, la culture et les loisirs (Animax, Japan Live, Star Fizz, Star Zoom, Foot, Planète cheval…) n’ait profité du départ de l’animateur de KaBoom pour abandonner ce titre, comme c’est le cas pour Comic Box.
Enfin, Aaarg !, né fin 2013 sous forme d’un copieux album bimestriel animé par Pierrick Starsky et de son équipe marseillaise, a déjà connu des jours difficiles. Abandon de la formule librairie pour une version presse début 2016 pour revenir à un bimestriel (au n° 6) édité à la fin de la même année par la Financière de loisirs : société tourangelle dirigée par Jean-Martial Lefranc, également repreneur de la revue L’Écran fantastique. Le n° 7, deuxième livraison de cette nouvelle formule publiée début janvier, est le seul figurant sur le site du journal. Plus inquiétant, la moitié du stock de l’éditeur est bradé à moitié prix…
Il est regrettable que des journaux de la presse BD spécialisée soient, face aux difficultés financières, contraintes de confier leur destin à des nébuleuses éditoriales qui vivent de la vente et du rachat des journaux : peu leur importe le contenu et les passionnés qui les animent.
Trois magazines destinés à des lectorats différents, certes à la diffusion limitée, mais d’excellente facture, que l’on espère quand même bientôt retrouver dans nos kiosques.
Henri FILIPPINI
Il est sans doute difficile de faire une revue sur la BD qui se vende à plus de 10 000 exemplaires en kiosques et en librairie… ou alors il faut un sponsor ou mécène généreux….
Concernant Kaboom, Stéphane Beaujean avait la particularité de signer ou cosigner, avec talent, presque tout le contenu de chaque numéro. Ce qui est plutôt atypique pour un rédacteur en chef, on en conviendra. Il faisait sans doute faire pas mal d’économies à l’éditeur, mais il n’est aussi pas très étonnant que celui-ci peine à lui trouver un remplaçant.
Maintenant, à propos de Comic Box, j’ai fini par arrêter de le lire car le contenu des articles ne présentait pas beaucoup d’intérêt. En dépit d’une belle présentation, il y a dans cette revue un véritable déficit d’analyse. Les articles, souvent longs et denses se contentent de résumer des séries, de proposer des interviews sans grande portée et de suivre l’actualité.
J’ai fini par me lasser de cette approche minimaliste finalement plutôt fanzineuse sous son aspect pro et par ne pas renouveler mon abonnement.
Ces deux revues étaient en outre vendues assez cher.
Voir mon précédent commentaire : la BD n’est-elle pas en train de se couper d’une majorité de lecteurs en raison d’un biais socio-politique trop prononcé ? N’y a -t-il pas matière à débat?
N’y a -t-il pas matière à débat?
Non, car ce que vous écrivez est faux en plus de ne pas être clair.
Voila bien une réaction péremptoire ! Je veux dire que tous ces magazines s’adressent à une petite partie du lectorat français (bobo etc… ), au lieu de s’adresser au plus grand nombre, en ayant une ligne éditoriale plus diversifiée…
c’est vraiment un reproche injustifié ! ce qui manque au monde éditorial en général, à la BD en grande partie et à la presse BD en particulier, c’est une vraie exigence. Comic Box est une revue spécialisée et c’est ce qui fait tout son intérêt. AAARG! est un magazine à l’esprit frondeur et iconoclaste et c’est ce qui fait son charme. Quant à KABOOM! elle brillait par son ambition qui laissait la concurrence loin derrière. Et il suffit de relire les sommaires des 17 numéros pour voir en quoi la ligne éditoriale était on ne peut plus éclectique.
Patydoc, vous avez bien le droit de choisir vos lectures et de ne pas apprécier les papiers auxquelles l’article fait référence. Cela dit, vous semblez vous faire le défenseur de « La Bande Dessinée » en tenant vos propos et insinuer que ces revues pourraient carrément porter atteinte à son rayonnement (« la BD n’est-elle pas en train de se couper d’une MAJORITE DE LECTEURS… »).
1. Le monde merveilleux de la BD est bien vaste. Il est aussi beau parce qu’il ne connait pas de frontières fermées et que des artistes et des éditeurs, de tout temps, l’ont fait évoluer.
2. Le courant « journalistico-politique » que vous dénoncez est lié à l’air du temps. Il répond à un besoin, chez de nombreux lecteurs, d’informations, d’un regard intransigeant sur certaines facettes du monde, quand les médias de masse regardent ailleurs. Loin de fragiliser le medium BD, cette tendance draine un nouveau public qui ne s’y intéressait pas nécessairement.
3. La noce entre BD et politique sociétale ne date quand même pas d’hier. Je vous renvoie à Hara Kiri, Métal Hurlant, Mad (aux States) et tant d’autres que j’oublie ou ne connais pas. Un chef d’oeuvre très consensuel comme Maus portent une voix politique (au sens large du terme). De très nombreux auteurs, depuis des dizaines d’années, ont diffusé dans leur oeuvre des message émancipateurs ou frondeurs.
La BD ne serait-elle là que pour divertir ?
J’avoue ne pas comprendre où vous voulez aller avec vos propos insistants.
Tout à fait d’accord avec les précédents commentaires faisant état, non pas d’une mais de plusieurs bande dessinées, et de la qualité des revues sus-citées. Il est vraiment dommage que celles-ci se trouvent dans la situation qu’elle connaissent. Mais la réalité du marché est sans pitié. On a cependant multitude en ce moment de revues, dont la dernière : TOPO est bien luxueuse, (comme quoi tout est permis), et je crois que, quoi qu’il arrive, des amateurs seront toujours là pour tenter l’expérience de la revue alternative, proposant autre chose que de simples avant premières et prépublications. Merci à ces trois équipes, quoi qu’il en soit, pour le travail déjà accompli.
Cher tous,
D’abord il n’y a rien d’insultant dans ce que je dis ; je dis juste que ces revues manquent de diversité éditoriale. Elles reflètent trop la même « classe » sociale ; quant aux noces entre « politiques sociétales »en BD, je suis en effet pour , mais à condition que ce soit en faveur de la diversité.
Bonne nouvelle, un nouveau numéro de Aaaargh! est sorti fin mars!