Dix ans après la parution de « Résurrection », la première partie d’un diptyque accouché dans la douleur, voici enfin « Révélations » : conclusion du dernier récit du regretté Philippe Tome, décédé alors qu’il travaillait sur les dernières pages de son scénario. Les éditions Dupuis proposent, enfin, l’intégralité de cette aventure magistralement dessinée par Dan Verlinden, digne successeur de ses deux prédécesseurs : Luc Warnant et Bruno Gazzotti.
Lire la suite...Tex de retour !
C’est par l’entremise des éditions Mosquito que le célèbre ranger Tex Willer, accompagné de son bras droit (le scout de l’armée américaine Kit Carson), fait son retour dans une publication en langue française. « Prisonnière des Apaches » (14 €) est un bel album tout en couleurs, dont la couverture mentionne le nom du dessinateur Sergio Tisselli et du scénariste Pasquale Ruju, mais pas celui de ce fumetti très populaire de l’autre côté des Alpes.
Rien d’étonnant à cela, les Mosquito ont toujours privilégié une politique des auteurs et ne jouent en aucun cas la carte de la série, aussi porteuse soit-elle.
C’est aussi le cas pour leurs traductions des « Dylan Dog » dessinés par Nicola Mari, même si, dans ce cas-là, le nom du détective de l’étrange apparaît quand même discrètement : voir « Dylan Dog : Statue vivante ».
Donc, là, pas de « Tex » et encore moins de « Willer » à la Une, seulement une mise en avant de Ruju (acteur, romancier et scénariste italien travaillant principalement pour Sergio Bonelli Editore, notamment sur « Dylan Dog », « Nathan Never », « Martin Mystère », « Dampyr », « Demian », « Cassidy », « Hellnoir » ou « Tex ») et de Tiselli.
Né à Bologne, le 24 janvier 1957, Sergio Tisselli – qui vit et travaille aujourd’hui à Vado – est, quant à lui, beaucoup moins connu des amateurs. Ce fabuleux illustrateur ne se fait remarquer des amateurs qu’en 1980, alors qu’il entame une collaboration avec les éditions Rizzoli sur des histoires courtes publiées dans Corrier Boy Music.
Il réalise aussi de nombreuses illustrations pour des ouvrages comme « Il Satanone Bolognone e l’iperbolica Pomata » (textes de Andrea Caroli), « Quarzo tesoro nascosto » (avec la collaboration de Giovanni Degli Esposti) et « La Locanda dei misteri » (sur des textes de Maurizio Ascari), ce dernier ayant été édité en 2000 par Savena Setta Sambro. Deux ans plus tard, pour cette même structure, il dessine « La Storia della Bellosta che ballò col diavolo », sur des textes d’Adriano Simoncini.
En collaboration avec Lucio Filippucci, on lui doit également les couvertures de Martin Mystère integral chez Hazard Edizioni. En 2003, toujours pour Hazard Edizioni, avec l’aide de Valerio Rontini pour les textes, il adapte « Kim » (le roman de Rudyard Kipling) en bandes dessinées.
Pour Lo Scarabeo, il illustre un jeu de tarots sur les Vikings (il en prépare actuellement un autre sur les Amérindiens) et on lui doit aussi deux albums BD mettant en scène le personnage de Ducario (textes de Giovanni Brizzi) : « Occhi di lupo » en 2004 et « Foreste di morte » en 2006, chez Savena.
De sa rencontre avec le grand dessinateur Roberto Raviola, alias Magnus, naissent les aventures de « Giuseppe Pignata » (trois longues histoires en couleurs publiées dans Nova Express par Luigi Bernardi et en albums chez Granata Press, à partir de 2009) où il peaufine sa technique de dessin à l’aquarelle. À la même époque, il conçoit aussi une bande dessinée de quarante-quatre planches en couleurs : « La Costellazione del cane » (chez Angelini, en 2010).
Son traitement graphique très pictural est un enchantement sur cette belle et originale histoire d’enlèvement de la charmante femme d’un colonel par un redoutable chef apache, laquelle a été publiée à l’origine dans le n° 8 de la collection Color Tex, en novembre 2015.
Cette nouvelle me fait penser : qu’attend Glenat pour enfin publier le Tex de Serpieri ?…
Enorme ! J’achète !