Dix ans après la parution de « Résurrection », la première partie d’un diptyque accouché dans la douleur, voici enfin « Révélations » : conclusion du dernier récit du regretté Philippe Tome, décédé alors qu’il travaillait sur les dernières pages de son scénario. Les éditions Dupuis proposent, enfin, l’intégralité de cette aventure magistralement dessinée par Dan Verlinden, digne successeur de ses deux prédécesseurs : Luc Warnant et Bruno Gazzotti.
Lire la suite...Didier Savard n’est plus…
Le 4 juillet 2016, le dessinateur Didier Savard (notamment auteur de séries comme « Dick Hérisson » chez Dargaud ou « Léonid Beaudragon » avec Jean-Claude Forest chez Bayard) est mort à l’âge de 65 ans.
Né le 13 décembre 1950 à Saint-Germain-en-Laye, Didier Savard enseigne l’anglais pendant dix ans, de 1972 à 1982, avant de se lancer comme dessinateur de presse, puis dans la bande dessinée. Ses premiers dessins engagés sont publiés, dès 1972, dans la revue Survivre et vivre.
L’année suivante, il propose le feuilleton « Le Fabuleux Destin d’Augusto Pinochet » dans Libération (publié en album par Jean-Jacques Pauvert).
Résidant à Arles à partir de 1974, ce dessinateur politiquement incorrect collabore à la revue marseillaise Méfi, à La Gueule ouverte, puis à Fluide glacial, L’Étudiant, L’Écho des savanes et Libération.
Des sélections de ces dessins sont présentées dans les albums « Demain, ça ira encore mieux » (chez l’éditeur marseillais Encre noire, en 1979) et « La Satiété du spectacle » (chez Artefact, en 1984).
Avec les années 1980, il adopte un style ligne claire, dans la foulée de Floc’h, Ted Benoit, Jacques Tardi… Un style qui séduit Nikita Mandryka, rédacteur en chef du nouveau Charlie mensuel, qui accepte « Dick Hérisson » : son projet de polar inspiré par les enquêtes d’Harry Dickson, le héros des romans de Jean Ray. La première aventure de Dick Hérisson, « L’Ombre du torero », est publiée en 1983, puis en album chez Dargaud dès l’année suivante.
Deux ans plus tard, il rencontre Jean-Claude Forest qui lui écrit le scénario des aventures de Léonid Beaudragon pour le magazine Okapi, dont ce dernier est le rédacteur en chef BD. Trois épisodes de cette série, primée à Angoulême en 1987, seront publiés dans Okapi (entre 1986 et 1991), puis en albums chez Bayard-Presse (1986), puis chez Alpen Publishers (1990 et 1992).Après une BD publicitaire pour SKF Distribution en 1990 (« L’Homme du label bleu : une aventure de Bill Rolling »), il reprend avec talent, pour l’hebdomadaire Perlin, les aventures de Perlin et Pinpin (héros créés par Maurice Cuvillier) sur scénarios de Sylvie Escudié, en 1992 : 4 albums parus chez Héliode, entre 1993 et 1994. À partir de 1997, il cosigne, avec Sophie Loubière, les feuilletons radiophoniques de France Inter : « Le Coffret rouge » et « Le Mystère Mornefange ».
Didier Savard fut aussi l’auteur d’un bel hommage au créateur de Tintin dans une aventure parodique en 24 planches, « Objectif Monde », publiée dans le quotidien Le Monde, en 1999, avec l’autorisation de la Fondation Hergé.
En 2000, il reçoit le prix RTL pour le neuvième épisode des aventures de Dick Hérisson : « Le 7èmeCri ». En 2004 paraît « L’Araignée pourpre », onzième et ultime aventure du personnage., mais souffrant d’une maladie évolutive grave, Didier Savard est contraint d’abandonner le dessin.
Auteur discret, Didier Savard laisse une œuvre classique et originale dont on peut savourer, avec émotion, les deux intégrales des aventures de Dick Hérisson publiées en 2006 et 2007 par Dargaud.
Comme tous les grands classiques, ses planches délicieusement rétro n’ont pas pris une ride.
Henri FILIPPINI
Il faudrait rajouter à la bibliographie de Savard, un fascicule : « Le monstre de Beaubourg » dont André Igual (Également décédé mais en juin 2000) et moi-même avions réalisé le scénario pour les éditions Elvifrance de Georges Biélec. Un pocket d’une centaine de pages dont il ne me reste que des photocopies, les originaux ont été rendus à Savard. L’histoire n’est jamais parue. Je profite de ces lignes pour présenter mes condoléance à sa famille et ses amis. C’est un mec bien qui est parti.
Merci Farid pour ces précisions qui n’ont, à ma connaissance, jamais été dévoilées !
La bise et l’amitié
Gilles Ratier
Oui, Farid, tu as raison, c’était un mec bien, vraiment….
Cuvillier c’est Maurice et non Marcel
Merci, nous corrigeons cette étourderie !
La rédaction
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les aventures de Dick Herisson seront un jour reconnus comme un monument de la bd comme les gil Jourdan de Tillieux, rien de moin.Ces planches vaudrons de l’or ou bien c’est que la bande dessinée n’éxisteras plus.
Les inconditionnels de Didier SAVARD sont invités à se retrouver pour échanger au sein du groupe facebook « Didier Savard & Dick Hérisson… la conspiration des passionnés ! »
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VIVE DICK HERISSON, MILLE SAVARD !