À travers ce nouveau pavé de quasiment 350 pages, JeanLouis Tripp (1) continue son introspection familiale pour éclaircir et approfondir ce qu’il sait de son père. Ayant été troublé par déclaration de sa jeune sœur Cécile au sujet de son précédent chef-d’œuvre en bande dessinée (« Le Petit Frère »), où elle trouvait qu’il dessinait très bien le regard triste et perdu de leur géniteur, JeanLouis a décidé de nous raconter la vie ce dernier, avec son talent graphique et narratif habituel… Car, lui, comme il est longtemps resté enfant unique, il a connu un autre homme : un père affectueux, avec ses flamboiements, ses folies, mais aussi ses failles… Bref, un homme vivant, très vivant !
Lire la suite...Décès de Jacques Rampal

Né en 1944 à Constantine (Algérie), Jacques Rampal est mort le 19 décembre dernier des suites d’une longue maladie.
C’est au début des années 1970 que Jacques Rampal propose ses premiers dessins et scénarios aux magazines publiés par Fleurus presse et plus particulièrement à Formule 1, alors dirigé par Pierre Marin. C’est l’époque où Guy Mouminoux (alias Dimitri), Christian Binet, Christian Rossi, Claude Lacroix, Jac Lelièvre et bien d’autres débutent dans ces journaux encore rentables de la presse catholique.
Il y signe scénarios, illustrations et courtes histoires, dont les amusants « Contes affables ». À la même époque, on rencontre sa signature dans l’hebdomadaire Pilote, où il propose surtout des scénarios, notamment pour les fameuses pages d’actualité. C’est là qu’il rencontre Jean Mulatier, Patrice Ricord et Jean-Claude Morchoisne et leurs « Grandes Gueules » qui cartonnent. Aux côtés de ce trio, il participe au lancement du magazine d’humour Mormoil, lequel cesse, hélas !, de paraître au septième numéro (mars 1974 — novembre 1975). Il retrouve ses compères Mulatier, Ricord et surtout Morchoisne, participant à l’écriture d’une quinzaine de leurs ouvrages inspirés par « Les Grandes Gueules » :
« Ces animaux qui nous gouvernent » chez Derviche, puis « Les Trognons », « Formule Jospin’s », « les Nouvelles Fables de La Fontaine », « Les Politiques à pile ou face », « Le Tonton profond », « La Bande à Sarko »…
Auteur de pièce de théâtre, il a écrit « Le Philosophe et la putain », « La Fille à la trompette »… et surtout « Célimène et le cardinal » qui a obtenu deux Molières en 1992 et se joue encore dans plusieurs pays.
Henri FILIPPINI