Depuis 2021, chaque année, Tiburce Oger rassemble une belle équipe de dessinateurs et dessinatrices pour évoquer l’Ouest américain à travers des personnages authentiques – le Far West, donc – et l’exploitation de ces territoires par des individus qui oubliaient, bien souvent, qu’ils n’étaient que des colonisateurs assoiffés de richesses…
Lire la suite...Morgan Lost arrive chez Bonelli
La riche production récente de Sergio Bonelli Editore propose, pratiquement chaque mois, une vingtaine de fascicules inédits, sans compter les nombreuses réimpressions (ristampa en Italie). Une nouvelle série, appelée à un bel avenir, a fait son apparition dans la livraison d’octobre : Morgan Lost. Petite visite des titres les plus représentatifs de cette riche moisson…
Morgan Lost (mensuel, 100 pages en couleurs, 3,50 €) : ce thriller futuriste proche du steampuck, violent et résolument sanglant, a pour cadre New Heliopolis : cité futuriste aux décors baroques. Ashley, mystérieuse et belle criminelle dessine un masque de sang tatoué autour des yeux de ses proies. Six années plus tôt, Morgan Lost et sa fiancée Lisbeth Connor avaient, eux aussi, été victimes de deux tueurs qui avaient tracé le même masque avant de tuer la jeune femme. Dans le cadre de la Sezione 5, aux ordres du directeur général, Morgan se lance sur les traces du mystérieux serial killer en jupon, dont la seule certitude est qu’elle est la copie conforme d’Ashley.
Le vétéran Claudio Chiaverotti (créateur de « Brendon », scénariste pour « Dylan Dog », « Martin Mystere »…) signe cette série au ton nouveau superbement mise en images par une équipe de dessinateurs talentueux : Michele Rubini, Giovanni Talami, Giovanni Freghieri…, les couvertures étant signées Fabrizio de Tommaso. À noter une mise en couleur particulièrement originale où un unique rouge discret se marie harmonieusement avec le dessin au lavis dominant.
— Hellnoir n° 2 (mensuel, 100 pages noir et blanc, 3,50 €) : troisième mini-série, cette fois-ci en quatre volumes, écrite par Pasquale Ruju, dessinée par Giovanni Freghieri. Après la découverte de Blanche, fille du riche sénateur Clark Deville, victime d’un sacrifice rituel, Cassie Soul, inspecteur de la police de Chicago, enquête dans la cité infernale d’Hellnoir où sévissent les morts vivants.
— Maxi Dylan Dog Old Boy n° 25 (292 pages noir et blanc, 6,50 €) : cette nouvelle livraison propose trois nouvelles aventures inédites du héros de Tiziano Sclavi. Soit 292 pages aux frontières de l’horreur : « Sul filo della spada » par Andrea Cavaletto et Luca Dell’Uomo, « A cena con il morto » par Giovanni Di Gregorio et Ugolino Cossu, enfin « Halloween express » par Giulio Antonio Gualtieri, Stefano Marsiglia, Michele Monteleone et Giorgio Pontrelli. Frissons garantis.
— Dragonero magazine (178 pages en couleurs, 6,30 €) : bien que créé seulement en 2013, Dragonero est déjà une vedette de l’éditeur italien. Ce copieux numéro hors série présente des récits inédits autour de l’univers du personnage écrits par Stefano Vietti ou Alfredi Castelli et dessinés par Gianluca Gugliotta, Manolo Morrone, Fabio Babich, Fabrizio Galliccia, Emanuele Gizzi et Roberto Diso, mais aussi un excellent rédactionnel consacré à l’heroic-fantasy.
— Universo Alfa n° 17 : Guerra Futura 2015 (180 pages noir et blanc, 5,70 €) : nouveau volume de cette série consacrée aux univers de Nathan Never. « Eroi per forza » est un long récit de Stefano Vietti, illustré par l’excellent trio Maurizio Gradin, Oskar, Luciano Regazzoni.
— Intégrales : pour ceux qui ont raté les précédentes parutions, en plus des classiques réimpressions, Sergio Bonelli Editore a la bonne idée de réunir certaines histoires anciennes dans de gros volumes. Notons ce mois-ci « Dragonero, le origini », qui présente en couleurs les trois premiers épisodes de la série (signés Enoch, Vietti et Matteoni) dans un bel album cartonné de 320 pages.
Puisque nous parlons de réimpressions, signalons celle d’un grand classique de « Dylan Dog » (« La Quinta Stagione » de Sclavi et Luigi Piccatto, proposé en couleurs dans un album cartonné de 128 pages, accompagné de documents inédits) et de « La Marcia della disperazione » : album cartonné, lui aussi, publiant un épisode de l’âge d’or de « Zagor » totalisant 416 pages signées par les créateurs du personnage, Nolitta et Ferri.
De bien belles choses ! Et n’oublions pas les habituels mensuels où tous les genres sont proposés : du western (Tex, Zagor) au polar (Julia, Martin Mystère, Le Storie) en passant par le fantastique (Nathan Never, Orfani, Luka), l’heroic-fantasy (Dragonero), l’horreur (Dylan Dog, Dampyr) ou encore l’aventure (Adam Wild, Lilith). Le vivier de dessinateurs réalistes talentueux en Italie semble inépuisable, d’autant plus qu’il sont nombreux à travailler également en France.
Henri FILIPPINI
Attention : les prix indiqués sont ceux pratiqués en Italie, sans tenir compte des frais postaux. On peut se procurer ces ouvrages en envoyant un mail à arretrati@sergiobonelli.it. Pour en savoir plus sur ces albums, consulter l’excellent site www.sergiobonellieditore.it.
Ah, si seulement un éditeur courageux pouvait éditer ces fumetto en France…