Les amateurs de son œuvre le savent bien : Jacques Tardi est un boulimique de travail qui dessine matin, midi et soir. Or, « Dessins matin, midi et soir », c’est le titre d’un beau petit recueil édité par Oblique Art (structure dirigée par Pierre-Marie Jamet) qui nous propose pas moins de 160 pages rassemblant des illustrations réalisées par le créateur d’« Adèle Blanc-Sec », sélectionnées dans les nombreux carnets qu’il a noircis (voire mis en couleurs) tout au long de sa remarquable carrière d’auteur du 9e art : croquis, études de personnages… et même courtes bandes dessinées iconoclastes inédites.
Lire la suite...« Tamara » fait son cinéma !
Après « Les Profs », « Boule et Bill », « Cédric », « L’Élève Ducobu »… c’est au tour de « Tamara » de passer de la bande dessinée au grand écran. Le tournage du film écrit et réalisé par Alexandre Castagnetti vient de débuter pour une période de huit semaines avec, au générique, Hélène Martin (Tamara), Sylvie Testud (la maman), Cyril Gueï (Chico), Ina Castagnetti (Yoli), Royane Bensetti (Diego), Jimmy Labeau (Wagner), Oulaya Amamra (Jelliah)… Produit par Elephant Story, coproduit par TF1 DA et Nexus Factory, distribué par UGC, ce long métrage est annoncé pour le deuxième semestre 2016. En attendant, Tamara demeure fidèle à son rendez-vous hebdomadaire avec les lecteurs de Spirou.
Née déjà toute en rondeur en 2002, dans les pages du journal Spirou, Tamara appartient à cette nouvelle génération de personnages qui usent de leurs problèmes au quotidien pour faire rire, mais aussi réfléchir leurs lecteurs… et lectrices.
Zidrou, scénariste déjà orfèvre en la matière avec « L’Élève Ducobu », s’associe à Christian Darasse quin après l’échec des « Monokinis » chez Glénat cherche un nouveau projet.
Tamara Boula, adolescente rondouillarde obsédée par son poids, fille d’un célèbre chanteur d’opéra toujours en voyage, vit dans une famille recomposée avec son beau-père de couleur, sa mère et sa demi-sÅ“ur Yoli. Jusqu’au jour où Diego, le beau Brésilien, débarque et tombe dans ses bras… Proposées sous forme de gags composant finalement un long récit (c’est aussi le cas avec « Les Nombrils »), les aventures de Tamara deviennent rapidement incontournables dans les pages de Spirou.
Henri FILIPPINI
P…! quel fléau ces adaptations de bandes dessinées au cinéma, le pire c’est on a l’impression que cela ne va pas s’arrêter de si tôt hélas!
Insipides, mielleux, gnan-gnan, formatées public familial neu neu version la chaine qui vend du temps de cerveau disponible aux publicitaires, au secours!
Oui je sais, il en faut pour tous les (é?)- gouts et puis je ne suis pas obligé -pas encore!- d’aller les voir, il faut de tout pour faire un monde et patati et patata…n’empêche que, on ne m’ôtera pas de l’idée que ces films abêtissent un peu plus le niveau et surtout contribuent à donner une image, une représentation symbolique de la bande dessinée qui n’a rien à voir avec le 9ème art, lui qui a bataillé pour se sortir d’un certain carcan et d’une certaine vision que les gens avaient vis à vis des « petits miquets » comme on disait il n’y a pas si longtemps!
Et à cause de cette industrie et de ces adaptations au raz des paquerettes, on a l’impression d’un retour à une certaine forme de gâtisme qui plombe à nouveau l’envol de la bande dessinée , comme si on voulait la cantonner à un esprit enfantin et « rigolard » et rien d’autre.
Je joue le rôle du (faux) naif découvrant la réalité du monde -et du bizness- en dénonçant tout cela, çà ne va pas empêcher le monde de tourner mais çà m’agaaaace, voilà !