Les amateurs de son œuvre le savent bien : Jacques Tardi est un boulimique de travail qui dessine matin, midi et soir. Or, « Dessins matin, midi et soir », c’est le titre d’un beau petit recueil édité par Oblique Art (structure dirigée par Pierre-Marie Jamet) qui nous propose pas moins de 160 pages rassemblant des illustrations réalisées par le créateur d’« Adèle Blanc-Sec », sélectionnées dans les nombreux carnets qu’il a noircis (voire mis en couleurs) tout au long de sa remarquable carrière d’auteur du 9e art : croquis, études de personnages… et même courtes bandes dessinées iconoclastes inédites.
Lire la suite...Les derniers des pockets…
Les curieux parmi les plus jeunes, comme les plus vieux qui souhaitent respirer une bonne bouffée de nostalgie à bon prix, peuvent se procurer le premier numéro de Mon Journal collection, à la couverture plutôt réussie. En réalité, il s’agit d’un recueil aléatoire de trois numéros parmi les invendus des pockets Ivanhoé, Akim, Marco Polo et Cap’tain Swing (396 pages en noir et blanc en tout), vendu 6,90 € soit le prix de deux exemplaires. Tentez l’expérience, l’évasion est garantie et la lecture agréable. Attention toutefois, ces magazines ne sont malheureusement pas distribués dans tous les points de vente presse.
Alors que les pockets (magazines de format de poche, pour ceux qui n’ont pas connu ces temps héroïques) et leurs couvertures bigarrées ornaient les vitrines des kiosques par centaines au cours des années 1950/1980, seuls deux titres résistent aujourd’hui, vaille que vaille. Cap’tain Swing est ses loups de l’Ontario, imaginés en 1966 par le célèbre studio italien Essegesse, et Akim le roi de la jungle du pauvre, né en 1950 de l’imagination de Roberto Renzi pour le dessinateur Augusto Pedrazza. Publiés en France par Bernadette Ratier, fondatrice des éditions Aventures et Voyages, ces récits sont réédités dans deux magazines portant leurs noms édités par Mon Journal Multimédia.Deux autres titres mythiques ont tenté leur chance l’an dernier, Marco Polo et Lancelot, hélas ! sans succès. Il faut dire que le faible tirage contraint l’éditeur à pratiquer un prix de vente élevé, 4,90 € pour 132 pages en noir et blanc au format de poche.
Une occasion de redécouvrir une lecture qui date pour moi… de 40 ans.
Et merci pour votre article qui met en évidence des éditions qui passent souvent inaperçues.
Cordialement.
P.S. : La couverture reproduite ci-dessus reprend « Marco Polo » et non « Cap’tain Swing »…
Merci Denis pour vos impressions et vos remarques.
Comme l’explique Henri Filippini, Mon Journal collection n’est autre qu’un recueil aléatoire de trois numéros parmi les invendus des pockets Ivanhoé, Akim, Cap’tain Swing et il aurait dû rajouter Marco Polo : cela dépend, en fait, des n°. Sur la couverture retenue (ce n’est pas la seule pour ce n° 1, vous l’avez bien compris), c’est en effet Marco Polo qui a été retenu. Je corrige donc tout de suite en le rajoutant dans la liste de base.
Bien cordialement et encore merci de nous lire…
Gilles Ratier
Bonne idée que de re-proposer à la vente des invendus, d’autant qu’il doit y en avoir des palettes entières. Mais que devient la société éditrice Mon Journal? Je croyais qu’ils avaient mis la clef sous la porte? Cordialement
Je suis comme vous, je me contente de lire ce qu’il y a d’inscrit sur l’ours en seconde page et le nom de Mon Journal Multimédia est toujours indiqué. Ce ne sont pas des gens qui communiquent beaucoup. L’essentiel n’est-il pas que les magazines sortent toujours. Pour combien de temps? Et puis, comme vous le dites, c’est une bonne idée de proposer les invendus dans un e présentation agréable et a un prix intéressant…
Henri Filippini