Depuis 2021, chaque année, Tiburce Oger rassemble une belle équipe de dessinateurs et dessinatrices pour évoquer l’Ouest américain à travers des personnages authentiques – le Far West, donc – et l’exploitation de ces territoires par des individus qui oubliaient, bien souvent, qu’ils n’étaient que des colonisateurs assoiffés de richesses…
Lire la suite...Les vacances du Psikopat …
C’est en juin 1989 que paraît en kiosques le premier numéro de l’actuel Psikopat : le mensuel indépendant lancé par Paul Carali. Né dans les pages de Charlie mensuel, avec la bénédiction du professeur Choron, Le Petit Psikopat illustré avait connu dix numéros sous forme de fanzine, puis une première tentative de quatre numéros publiés en kiosque en 1985, sans obtenir des ventes suffisantes pour que Carali puisse poursuivre l’aventure. Plus d’un quart de siècle après son lancement le Psiko continue sa carrière avec des lecteurs fidèles et une formule qui évolue sans changer le cap : résistance, actu, politique, satire et BD. Ce programme détonnant est au sommaire du numéro double 277, spécial vacances, en vente jusqu’à la rentrée (100 pages en couleurs et en noir et blanc pour 8 €).
Tout en conservant une équipe, Carali ouvre les pages de son journal à de jeunes auteurs, dont beaucoup finissent par se faire un nom. Le dossier, colonne vertébrale du Psiko, est consacré à la SNCF : thème de saison où les auteurs s’en donnent à cœur joie. Notons les signatures de Caritte, Ivars, Klub, Mo/CDM, Pixel Vengeur, Barros, Raynal, Caza, Coudray, Rifo pour les plus connus ; Krokaga, Troud, Brennos, l’Abbé, Pinpin, Dahan, Fortu, Flock… pour les jeunes pousses. Notons « Mais où est donc passé DSK », un jeu délirant signé Lerouge, les « Kolossales Rigolades » de Carali, des BD de Caritte, Rifo (excellent dessinateur trop peu connu), Lenaïc, Lacan, Sirou, Ivars, Klub… et l’actualité dessinée. Le rédactionnel ne manque pas d’intérêt avec Jean-Luc Coudray, Dror… et Olivier Ka, fil de Carali par ailleurs rédacteur en chef adjoint et scénariste de quelques albums mémorables.
Alors que L’Écho des savanes n’est plus que l’ombre de lui-même, que Fluide glacial s’enferme dans la tentation du minimalisme pour amateurs des blogs, le Psikopat demeure le dernier mensuel d’humour digne de ce titre.