Dix ans après la parution de « Résurrection », la première partie d’un diptyque accouché dans la douleur, voici enfin « Révélations » : conclusion du dernier récit du regretté Philippe Tome, décédé alors qu’il travaillait sur les dernières pages de son scénario. Les éditions Dupuis proposent, enfin, l’intégralité de cette aventure magistralement dessinée par Dan Verlinden, digne successeur de ses deux prédécesseurs : Luc Warnant et Bruno Gazzotti.
Lire la suite...L’âge d’or des « Tintin » éditions en couleurs (chapitre 2) : « L’Étoile mystérieuse »…
L’aventure éditoriale de la publication des aventures de Tintin et Milou prend sa dimension la plus passionnante pendant la Seconde Guerre mondiale. En effet, à partir de 1942, Hergé met les bouchées doubles. Il invente de nouvelles histoires — qui paraissent chaque jour dans le journal belge Le Soir — et il retravaille ses albums en vue de leur édition en couleurs. Voici l’histoire du premier Tintin en couleurs, paru en 1942, « L’Étoile mystérieuse ».
Genèse d’une « nouveauté » :
12 décembre 1941. Le dernier « Tintin » en noir et blanc vient de sortir : les expéditions ont commencé le 18 novembre et le tirage à 8 000 exemplaires du « Crabe aux pinces d’or » (« petite image ») est déjà épuisé. Charles Lesne, directeur d’édition des éditions Casterman écrit à Hergé : « Il sera utile que nous nous rencontrions à Tournai, d’ici quelques semaines, pour faire un examen de toutes les questions relatives à “l’affaire Tintin” : papier, couverture, hors-texte, etc. L’affaire prend un développement tel qu’il est indispensable d’en bien voir tous les aspects… »
« Nous souhaiterions que l’essai d’une page en couleurs de la nouveauté “Tintin” soit réalisé le plus rapidement possible » ajoute-t-il le 11 février 1942.
L’aventure en couleurs peut commencer… Le 15 février, la mise au format débute à partir des strips publiés dans Le Soir.
« L’Aérolithe mystérieux » :
« Quel titre vais-je lui donner, juste ciel ? » écrit Hergé. « Que penses-tu de “L’Étoile mystérieuse” ou “L’Aérolithe mystérieux” ? Ça ne casse rien, n’est-ce pas ?… N’aurais-tu par hasard rien de mieux à me proposer ? » écrit-il le 15 mars 1942. Lesne lui répond : « Je ne connais pas assez l’histoire pour te proposer autre chose, car je ne vois Le Soir que très rarement. Mais je trouve que “L’Étoile mystérieuse” n’est pas mal ». Hergé décide le 20 mars : « Va pour “L’Étoile mystérieuse” ! »
Coloriage, nuit noire et couverture :
Les premières épreuves des coloriages sur la première planche ne permettent pas de se faire une idée : « Il est fort difficile d’en juger, car c’est nuit noire partout » écrit Louis Casterman le 19 mars. Le 7 juillet, Lesne, à propos des pages 8 et 9 : « Une chose m’a très heureusement frappé, c‘est que ton dessin ne perd rien de sa vigueur et de sa souplesse par le coloriage. » Le 10, Hergé est malade : « je me suis payé le luxe d’une pansinusite : repos complet, dans la pénombre, ne pas travailler, ne pas lire, ne pas fumer, ne pas écrire (!) »
Hergé envoie le 29 mars un projet de couverture pour la « nouveauté », afin qu’elle soit tirée en amalgame avec les 8 couvertures des « grandes images » en noir et blanc. Puis, début juin, il réalise lui même les 9 gouaches de mise en couleurs de ces couvertures, avec une implication exceptionnelle (il en sortira épuisé), comme en attestent les correspondances. Hergé s’interroge, à cette époque, sur le fait de réserver ces 9 nouvelles couvertures pour les futures éditions couleur. Cependant, le 28 juillet 1942 commence le tirage des couvertures des 8 « grandes images » et de « L’Étoile ». Tout est terminé le 4 septembre. L’édition originale de « L’Étoile » est ainsi la seule en couleurs au format des éditions grandes images, notamment avec son 1erplat plus large de 2 mm et ses pages de garde épaisses et bleu indigo.
Édition originale en couleurs A 18 très recherchée :
L’impression commence le 2 octobre 1942 : « Pour la nouveauté, nous travaillons aux seize premières pages […] Le rouge et le jaune sont imprimés. Le bleu et le noir suivent », dit-on chez Casterman. Mais un « pépin » survient : « après l’impression du jaune et du rouge, sous l’effet de l’humidité, le papier a joué : il s’est quelque peu allongé. » Enfin, le 15 octobre, Lesne écrit : « J’espère que, comme nous ici, tu seras satisfait du résultat. C’est incontestablement une réussite. Nous sommes certain d’un succès extraordinaire ». Hergé critique quand même et juge ces premières sorties « un peu trop bonbon ».
Le 27, « on tourne sans arrêt ; le tirage sera en papier disponible, c’est à dire de 10 à 12 000 »(11 887 exemplaires exactement, dont 1 200 de passe).
Enfin, envoi d’une « maquette » reliée à Hergé le 20 novembre : « cela nous a une de ces allures »écrit-il en retour ! Mais après examen plus attentif, tombent les premières critiques. Le 2 décembre, Hergé envoie un courrier détaillé de ses observations.
Et le 12 décembre : « Les expéditions ont commencé et les commandes affluent […] La vente de ce mois épuisera tout le tirage ». Le prix de vente avait été fixé à 37,50 FB.
Étranges secondes éditions en couleurs A 18 et A 20 :
« On attaque une réimpression à une dizaine de mille, de “L’Étoile mystérieuse” sur papier de guerre », écrit Lesne le 12 janvier 1943, ajoutant : « bon nombre de personnes s’imaginent en ouvrant l’album que la première page manque, car elles y cherchent vainement le titre […] Ces remarques sont justes […] Qu’en penses-tu ? »Hergé approuve et se demande même comment il n’y a pas pensé plus tôt.
Le 2 mars, Lesne envoie une feuille d’impression, afin que Hergé puisse juger du « papier de guerre » et « de l’effet du titre sur la première page de dessins » : « Nous sommes loin dans la réimpression », écrit-il alors.
Dans le même courrier, on trouve le planning d’impression des couvertures des éditions couleur de 1943. L’impression en amalgame est prévue pour le 15 mars pour 4 couvertures, « Étoile » (2ème éd.), « Oreille » (E.O.), « Licorne » (E.O.) et « Île » (E.O.). Lundi 8 mars : « Nous avons trouvé que la réimpression de l’“Étoile” sur papier ordinaire était très bonne […] Le titre ne fait, effectivement, pas mal du tout. » Le 6 avril, Lesne écrit : « 2ème tirage à 12 500, terminé ». Et le 24, il écrit : « Ici, nous achevons les expéditions de “L’Étoile mystérieuse”, dont pratiquement tout le nouveau tirage va être épuisé. »
La seconde édition A 18 annoncée comme telle n’est donc finalement qu’un recartonnage de l’édition A 20, qui, elle, s’avère être la véritable deuxième édition. D’ailleurs, l’examen des cahiers révèle une identité entre ces deux impressions.
En revanche, le dernier plat et les pages de garde du recartonnage en A 18 ont en effet été récupérés de l’édition originale. Le premier plat, quant à lui, est celui de l’édition A 20. L’édition A18 avec titre en première page fait donc partie (environ 10 % du tirage) de la seconde édition A 20 tirée entre janvier et mars 1943 à 12 561 exemplaires (dont 1 250 ex. de passe).
Soulignons donc la rareté de ce recartonnage sous A 18 de la seconde édition couleur A 20, probablement tirée à 1 500 exemplaires…
Papier en stock, période de guerre :
Hergé cite, dans sa lettre du 5 avril 1943, H. de Kimpe de l’Office Central du Papier (son contact auprès des autorités) : « Il m’a été communiqué que la situation actuelle en papier et carton est vraiment catastrophique, que les produits contingentés ne disposent même pas du tiers de leurs besoins en carton et papier. » Hergé entame des démarches auprès de son ami après accord de Louis Casterman (5 mai 1943). Cet ami lui rapporte « qu’il y aurait moyen d’obtenir, par la suite, certaines facilités, en insistant sur le côté, disons “culturel”, de nos éditions, et en mettant l’accent sur la nécessité qui existe de donner à la jeunesse des œuvres saines, instructives et moralisatrices. Il paraît — ce n’est pas moi qui le dis ! — que les milieux compétents seraient assez disposés à reconnaître toutes ces qualités aux éditions “Tintin” et, en conséquence, à leur accorder certaines faveurs (13 mai). »
Lesne met cependant Hergé en garde, le mercredi 1er septembre 1943, sur les parutions intensives de « Tintin » dans les journaux à propos de la parution de « L’Étoile » en flamand dans Het Laatste Nieuws : « je me demande toutefois — et ici, je te livre une réflexion toute personnelle – s’il ne serait pas plus opportun, pour toi, d’attendre la fin de la guerre pour intensifier la parution de tes dessins dans les journaux… Nous ne sommes peut-être plus tellement éloignés de la fin des hostilités, et il pourrait se produire, une fois la guerre finie, des réactions qui, pour être injustifiées, n’en seraient peut-être pas moins désagréables… As-tu déjà réfléchi à cette hypothèse ? »
En novembre 1943, Casterman obtient l’autorisation de la Propaganda pour réimprimer tous les « Tintin » en français à 10 000 exemplaires, sauf pour « L’Île noire » (donc « Étoile », « Oreille », « Crabe », « Licorne »…). Hergé voit d’ailleurs son photograveur Bindels le 22 novembre pour « les différentes corrections à apporter à “L’Étoile mystérieuse” », qui sera le premier titre à bénéficier de ces nouvelles autorisations, 7110-7112-7114-7116….
3ème édition A 23 d’avril 1944 dos bleu… magique :
Dans son courrier du 25 novembre 1943, Hergé évoque les corrections prévues pour la 3ème édition : « Pour la page 1, nous avons décidé de couper de 4 ou 5 centimètres les trois dessins de la seconde rangée, de rapprocher alors de ces dessins les dessins de la première rangée, et, dans la place ainsi obtenue, au-dessus, de mettre le titre dessiné de la couverture. Ce sera beaucoup plus joli. »
Courant décembre, Hergé et Casterman correspondent en vue de l’impression en amalgame des couvertures d’« Étoile », « Oreille », « Secret » et « Crabe », en même temps que pour les éditions en flamand. La réimpression est lancée le 19 janvier 1944, mais seulement en français finalement.
Le 14 mars, C. Lesne écrit : « Ici, nous achevons la réimpression de “L’Étoile” qui pourra, je le crois bien, reprendre le chemin de la librairie vers la fin de ce mois. » La mise en vente aura lieu en fait le 17 avril. Le tirage de 13 210 exemplaires, dont 1 300 exemplaires de passe. Le prix de vente fut à cette occasion augmenté à 45 FB l’album. Le 10 mai, Casterman à Tournai est bombardé et tout doit s’arrêter. Hergé s’interroge sur la possibilité de travailler avec une autre maison afin de « pouvoir continuer à payer mes collaborateurs ». Mais Hergé sort d’une dépression. Et Casterman tourne au ralenti, peinant à terminer les rééditions du « Crabe » et de « La Licorne », manquant de « force motrice » et de papier. Cela durera jusqu’en décembre 1944, pour l’édition de ces 2 derniers titres…
« L’Étoile » A 23 est pour les collectionneurs le premier « Tintin » à dos bleu, très recherché pour cette caractéristique exceptionnelle, seul à avoir été imprimé chez Casterman, les suivants (« Île » A 23 bis et B1 et « Étoile » B1) ayant été diffusés après décembre 1944, et tous imprimés à Bruxelles (imprimerie Degreve).
… et 4ème édition B1 de décembre 1946, papier épais :
Dans son courrier du 13 juin 1945, Lesne demande à Hergé de modifier le dernier plat, initialement pour la parution du « Trésor de Rackham le Rouge » : « On a assez vu le placard qui figure au verso des couvertures des albums et on voudrait une présentation nouvelle de cette publicité. Quelque chose d’élégant et d’attrayant, à la manière d’Hergé. Veux-tu faire cela ? Ce serait assez urgent, car on voudrait cette amélioration pour “Rackham”, dont l’impression est presque achevée. D’accord ? »
Le 17 juin, le projet est envoyé et d’abord refusé par Casterman, car trop coloré et compliqué et pouvant nuire aux couvertures. Mais Hergé défend son projet. Le 11 juillet, Lesne suggère le compromis final : « Adopter le dessin entièrement en couleurs, mais au lieu de lui donner toute la surface du plat, ne lui donner que le centre, une bande de teinte neutre, de 3 cm l’entourant complètement. Cette bande serait déchiquetée du côté du dessin de telle façon que celui-ci apparaîtrait comme dans une déchirure. Ainsi, nous éviterons de donner au plat arrière l’importance de la couverture et nous laissons à celle-ci tout son effet. » Ainsi naquit le fameux 2ème plat mono-colonne qui devait décorer le dos des « Tintin » presque 30 ans durant. L’édition B1 de « L’Étoile » avec dos bleu ne sera pas imprimée chez Casterman : « Nous avons fait réimprimer “Le Trésor” et “L’Étoile” aux ateliers d’Electrotypie de Genval (à Bruxelles). Ces impressions sont terminées. On s’occupe actuellement des cartonnages. » (26/06/46) « Tout cela sera mis en vente pour les fêtes de fin d’année » (28/08/46).
Le tirage de cette édition papier épais très recherchée, aux couleurs d’une profondeur inégalée, sera quand même de 16 650 exemplaires !…
3 éditions dos blanc et non 5 :
En conclusion, ce sont seulement trois tirages en dos blancs qui furent faits pendant la guerre. L’E.O. A18, l’A 20 et l’A 23.
Les éditions suivantes de « L’Étoile » sont mieux connues, les différentes éditions se succédèrent…Dans les années 1950, le drapeau américain qui était censé incarner la nation des « méchants » sous l’occupation fut remplacé par le drapeau d’un état fictif : le Sao Rico. Et le banquier juif nommé Blumenstein fut rebaptisé Bohlwinkel… Manque de chance, un patronyme juif également…
Merci à Étienne Pollet pour son aide dans mes recherches chez Casterman.
Gilles FRAYSSE
Ping : « L’Étoile mystérieuse », histoire d’une première couleur… | Mass
Bonjour,
Vous n’évoquez pas l’affaire des drapeaux ? Pourquoi ? C est pour les drapeaux que les collectionneurs recherchent ces éditions de guerre !
Bonjour, c’est vrai, je rectifie en précisant donc que le drapeau américain, présent sur toutes les éditions de guerre et jusqu’en 1954 fut ensuite remplacé par un drapeau « imaginaire », du Sao Rico, afin de cesser de stigmatiser les Etats Unis présentés comme les méchants dans l’histoire originale.
Merci de cette précision. Effectivement les collectionneurs apprécient cette petite différence. Amicalement. Gilles
Cher Gilles,
Page 35 vignette 8, on peut encore deviner le drapeau US que les correcteurs n’ont pas jugé nécessaire d’ôter (il faut une loupe pour bien le distinguer)
Bien à vous,
Bravo pour cette masse impressionnante de documents !!
Par contre n’avez-vous rien trouvé sur les fameuses planches dites « de sauvegarde », qui dateraient de la même époque que celle du découpage de L’Oreille cassée début ’42 !
Car personne ne semble prêter l’attention à ce que les premières planches de cette Oreille , autrement dit celles encore publiées aujourd’hui, sont en fait réalisées à partir d’une sauvegarde des premières planches originales qui ne furent JAMAIS découpées ! En effet, elle apparaissent « entières » dans la Chronologie d’ouevre de Ph. Goddin !!
Bonjour,
Malheureusement rien sur les planches de sauvegarde (alors qu’on trouve nombre de preuves que, par exemple, les gouaches de mise en couleur de 1942 sont de la main d’Hergé)
Pour autant, voici ma conviction : Hergé les a bien faites lui même et il s’agit bien d’un trait de sa main (c’était trop important pour le déléguer).
Par contre, et là j’ouvrirais presqu’une polémique, j’ai du mal à comprendre les prix atteints par les encres de Chine Hergé de la période des studios car il est presque sûr que des « petites mains » se chargeaient de l’encrage. Et j’ai énormément de mal à comprendre que le dessin de la couverture Tintin de 1978 sur le thème du Lotus ai fait 577 000 € chez Christies le 14 mars (j’ai la certitude que l’encrage n’est pas fait par Hergé) alors que dans la même vente l’affichette des années 40 les albums de Tintin sont en vente ici est restée invendue….(j’ai la preuve par les correspondances que ce dessin est 100% d’Hergé)
Étrange aussi de ne pas évoquer le strip caricaturant 2 juifs. Difficile pourtant de passer sous silence ce passage peu glorieux de l’œuvre de Hergé.
Bonjour
Gilles Fraysse a légèrement remodelé le corps du texte de sa fin d’article, en conséquence…
Bien cordialement
La rédaction
bonjour
je découvre cet article avec un mois de retard !
vous montrez deux documents que vous intitulez « certificats de la Propaganda Abteilung » qui à mon avis n’en sont pas. ce qui est mis en ligne sont de simples documents administratifs pour commander du papier, d’ailleurs intitulés « Demande d’autorisation de consommation de papier ». celui de gauche est daté du 3 mars 1943 et celui de droite de février 1942 si je lis bien.
il s’agit donc bien d’une demande qui, elle doit être validée plus tard par un « certificat » ou une autorisation de la P.A. que vous ne montrez pas.
d’ailleurs dans le document de mars 1943, on peut lire la mention « autorisation propaganda 2573″.
me trompe-je ?
bien amicalement
francois d
Effectivement, les documents publiés sont les bons de consommation de papier faits par Casterman, qui étaient envoyés en double exemplaires à l’Office Central du Papier (OCP) le second exemplaires étant retourné à Casterman, accordant, modifiant ou refusant la demande. Les demandes d’autorisation à la Propagande Abteilung étaient faites préalablement et portaient sur la publication des albums, faisant l’objet d’un numéro d’autorisation et d’un tirage. Légende corrigée. Merci ! Gilles
Bonjour à Gilles et tous les amateurs de vieilles éditions NB ou couleurs
En consultant les différents albums de 1942 en quatrième plat A18, je m’aperçois que certains indiquent par erreur « TINTIN EN ORLENT » et d’autres mentionnent bien « TINTIN EN ORIENT ». Plusieurs tirages auraient été faits en 1942 ou une édition est-elle postérieure à l’autre . Je tiens à disposition les photos de cette anomalie.
Merci de vos différents éclairages
Serge
Dear Gilles,
I have read your articles about Tintin. They are very well written and very informative.
Was this album actually printed in black and white (n&b)?
Cordialement
René
Bonjour j’ai une édition datée de 1947, et le drapeau américain a déjà été changé par le rouge de Sao Rico. Le plat est déjà celui fait par Hergé avec ses personnages. Et donc avant les studio Hergé créé en 1951. Où est l’erreur ? Cordialement Jean