Dix ans après la parution de « Résurrection », la première partie d’un diptyque accouché dans la douleur, voici enfin « Révélations » : conclusion du dernier récit du regretté Philippe Tome, décédé alors qu’il travaillait sur les dernières pages de son scénario. Les éditions Dupuis proposent, enfin, l’intégralité de cette aventure magistralement dessinée par Dan Verlinden, digne successeur de ses deux prédécesseurs : Luc Warnant et Bruno Gazzotti.
Lire la suite...« 6000 » T1 par Nokuto Koike
6000, c’est le nombre de mètres sous le niveau de la mer où se situe l’action du dernier thriller des éditions Komikku. Perdu dans l’océan des Philippines, un complexe industriel sous-marin servait de labo de recherche scientifique, jusqu’à ce qu’il soit désaffecté il y a de cela trois ans. Un mystérieux incident ayant décimé les 32 hommes qui travaillaient en son sein. Aujourd’hui, les nouveaux propriétaires chinois doivent inspecter ce lieu, avant de le réhabiliter. C’est la mission de Kengo Kadokura, jeune recrue légèrement chiffe molle. Il ne sait vraisemblablement pas dans quel pétrin il s’est fourré.
Dès le départ les ennuis commencent. Son supérieur, ancien ingénieur sur la station, est remonté en urgence. Il vient de se trancher la gorge. Comme Kengo n’a pas réellement choisi ce travail par plaisir, il comptait beaucoup sur ce collègue bien au fait de la situation de la base sous-marine. Là, il est condamné à travailler seul et ne sait évidemment pas par où commencer. De toute façon, il est plus intéressé par le crédit sur sa belle voiture ou par les filles qu’il ne pourra plus fréquenter tant qu’il sera enfermé loin de la civilisation.
Bien évidemment, cette situation en huis clos est propice aux tensions, puisque les protagonistes, cloîtrés, n’ont aucune échappatoire. Lorsqu’en plus un curieux incident coupe toute possibilité de remonter à la surface, la panique et les hallucinations s’enchaînent. Mais est-ce que ce sont réellement des hallucinations ?
« 6000 » est une série courte qui se compose seulement de 4 volumes. Dans ce premier opus, l’histoire avance rapidement, tout en laissant beaucoup de suspens. C’est assez bien mené et il est juste dommage que la qualité d’impression intérieure de ce manga ne soit pas à la hauteur du graphisme réaliste de Nokuto Koike. La couverture, elle, est superbe avec son vernis sélectif et cette tension palpable dans le regard du héros sur le point d’être submergé par le flot d’événements. Dans ce premier volet, les scènes fantastiques ne sont pas encore légion, mais le peu qui est distillé promet des moments spectaculaires. Que reste-t-il des anciens occupants après trois années coupés du monde ? Pourquoi tant de mystères autour de la précédente fermeture ? Comment sont réellement morts ces 32 membres du personnel ? Quels genres d’expériences scientifiques ont besoin d’être menées en profondeur ? De nombreuses questions qui trouveront peuvent être réponse dans les trois prochains volumes…
Les amateurs d’histoires glauques seront comblés par « 6000 ». Même si pas mal de scènes sont classiques, l’environnement dramatique et le passé de cette station rendent l’histoire, qui s’annonce comme une tuerie, très excitante.
Gwenaël JACQUET
« 6000 » T1 par Nokuto Koike
Éditions Komiku (7,90 €) – ISBN : 237 287 0009