Les amateurs de son œuvre le savent bien : Jacques Tardi est un boulimique de travail qui dessine matin, midi et soir. Or, « Dessins matin, midi et soir », c’est le titre d’un beau petit recueil édité par Oblique Art (structure dirigée par Pierre-Marie Jamet) qui nous propose pas moins de 160 pages rassemblant des illustrations réalisées par le créateur d’« Adèle Blanc-Sec », sélectionnées dans les nombreux carnets qu’il a noircis (voire mis en couleurs) tout au long de sa remarquable carrière d’auteur du 9e art : croquis, études de personnages… et même courtes bandes dessinées iconoclastes inédites.
Lire la suite...Commando débarque en France…
Créée en 1961 en Grande-Bretagne, chez DC Thompson, Commando War Stories in Pictures compte aujourd’hui plus de 4 500 numéros. Il faut dire qu’à la grande époque, entre 8 et 12 numéros étaient proposés chaque mois aux lecteurs. Chaque fascicule publiait un récit complet de 64 pages réalisé par des auteurs autochtones anglais, mais aussi étrangers, dont des pointures comme José Ortiz, Jordi Bernet, Dino Battaglia, Horacio Altuna, José MarÃa Fernández Bielsa, Victor de la Fuente et même Hugo Pratt. Traduits en France tout au long des années 1960/80 dans les fameux pockets — entre autres chez Impéria et Artima —, ces récits ont fait la joie de plusieurs générations de jeunes (et moins jeunes) lecteurs. Après la publication de « D-Day, à l’assaut de la forteresse Europe », l’an dernier, les éditions Pierre de Taillac récidivent avec 2 volumes traduisant chacun 3 récits publiés dans Commando.
Jour J oblige, ces histoires ont pour thème le combat de ces vaillants commandos contre les troupes allemandes. Le premier volume, « Armes secrètes de l’Allemagne nazie » réuni trois histoires évoquant les armes redoutables imaginées par Hitler et ses savants : « Opération Valhalla » (n° 2491 de l’édition originale), « Attaque de fusée » (n° 388) et « Projet « Jugement dernier »Â » (n° 2212). Le second, « Derrière les lignes ennemies », est consacré aux opérations spéciales et réuni « Au pays des bandits » (n° 3163), « Un homme en guerre » (n° 929) et « Piège à espions » (n° 1147). La présentation est parfaite, la reproduction de qualité et le prix très compétitif. Seul petit reproche, les noms des auteurs ne sont pas mentionnés. Bien qu’ayant identifié certains d’entre eux, je préfère ne pas me risquer au jeu des erreurs. À votre tour de les découvrir. Sous le titre générique « Commando de la Seconde Guerre mondiale », ces ouvrages sont les versions françaises d’albums publiés en Angleterre chez DC Thompson, en 2013.
Notons que l’éditeur a créé sa maison d’édition en 2011, avec pour spécialité l’histoire militaire. Une vingtaine d’ouvrages figurent déjà à son catalogue. « D-Day, à l’assaut de la forteresse Europe », son premier album dans le domaine de la BD, proposait 12 récits traduits de Commando (800 pages, 24 €) ; il a été réédité en intégrant les « Commando de la Seconde Guerre mondiale », sous le titre « Jour-J, à l’assaut de la forteresse Europe ».
Henri FILIPPINI
 « Armes secrètes de l’Allemagne nazie » : album souple, 200 pages noir et blanc (9,90 €).
« Derrière les lignes ennemies » : album souple, 200 pages noir et blanc (9,90 €)
Éditions Pierre de Taillac : 13 rue des Tamaris, 14640 Villers-sur-Mer (www.editionspierredetaillac.com)
Bonjour et félicitations à BDZOOM pour ses infos BD et sur la qualité de sa documentation.
Mon message s’adresse particulièrement à Henri Filippini que je salue bien bas au nom de souvenirs communs chez Glénat et pour la somme de documentation qu’il a su réunir sur la production Bonelli.
Outre mon coup de chapeau à cet ardent défenseur de la BD dite « populaire », à l’instar de Laurent Turpin et de Gilles Ratier, voici l’objet de mon message:
Je n’ai jamais pu, hélas, récupérer les planches originales des 27 épisodes de BLEK LE ROC que j’avais réalisés pour LUG et que j’avais tenté, en vain, de réclamer à Mr Casarotti, ancien patron des défuntes Editions Dardo. Rien n’a pu le faire plier, que ce soit ma visite chez lui à Milan il y a une vingtaine d’années ou l’intervention d’un avocat qui avait engagé une procédure maladroite. Jamais LUG et Marcel Navarro n’ont plaidé pour moi et je sais que mes épisodes continuent d’être publiés en Italie par le repreneur de la Dardo que je ne connais pas. La lassitude après tant d’années, probablement…et je n’ai pas l’esprit procédurier.
Par bonheur, je ne suis pas dans le besoin après 53 ans de carrière. Mon souci n’est pas de nature pécunière. Bien entendu, je n’ai jamais eu l’intention de réclamer des droits, inexistants à l’époque dans la BD Presse italienne puisque Blek ne m’appartient pas!. Loin de moi de les négocier avec un quelconque éditeur Je n’ai réclamé que les originaux, et cette demande m’a paru légitime. Ces épisodes font partie de mon patrimoine artistique, légué à mes enfants et petits-enfants.
Cher Henri Filippini, vous savez combien les auteurs italiens de cette époque révolue ont été lésés comme moi, et j’ai connu nombre d’entre eux qui, à la suite de vaines demandes, ont fini par baisser
les bras.
Puissiez-vous, sans vouloir prendre sur votre temps et sur votre disponibilité, par vos connaissances et par votre entregent, m’apporter quelque lumière où quelque aide auprès du repreneur de la Dardo.
Croyez que je saurai vous dédommager à la hauteur de ma reconnaissance. Si cette initiative vous apparaissait vaine ou impossible, qu’importe. Mon admiration, mes souvenirs et mon amitié vous resteraient intacts et je suivrai toujours vos rubriques pertinentes sur BD Zoom, qui, je l’espère, vous fera suivre ce message en forme d’ultime bouteille à la mer.
Avec cet espoir, à vous, à toute l’équipe, santé, longue vie et vive la BD que vous savez si bien servir!
Jean-Yves Mitton
Merci Jean-Yves pour tes félicitations !
Henri Filippini a dû te répondre directement.
À très bientôt, j’espère…
La bise et l’amitié
Gilles Ratier
Je crois bien n’avoir jamais vu ces livres en librairie. Sont ils diffusés par un professionnel, ou uniquement achetables par correspondance?
Ces ouvrages sont bien diffusés nationalement dans toutes les bonnes librairies, pas uniquement par correspondance…
Bien cordialement
Gilles Ratier