Les amateurs de son œuvre le savent bien : Jacques Tardi est un boulimique de travail qui dessine matin, midi et soir. Or, « Dessins matin, midi et soir », c’est le titre d’un beau petit recueil édité par Oblique Art (structure dirigée par Pierre-Marie Jamet) qui nous propose pas moins de 160 pages rassemblant des illustrations réalisées par le créateur d’« Adèle Blanc-Sec », sélectionnées dans les nombreux carnets qu’il a noircis (voire mis en couleurs) tout au long de sa remarquable carrière d’auteur du 9e art : croquis, études de personnages… et même courtes bandes dessinées iconoclastes inédites.
Lire la suite...Cuervos et Iznogoud –le film – honorés lors du 5ème Forum International Cinéma et Littérature de Monaco.
La série réaliste de Durand et Marazano, située dans les bas fonds de Ménélin, reçoit le Prix de la meilleure bande dessinée adaptable tandis que le producteur du film de Patrick Braoudé se voit récompensé pour l’adaptation littéraire ayant réalisé le plus grand nombre d’entrées en salle en 2005.
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C’est en présence du Prince Souverain Albert 2 de Monaco que se déroulait dimanche soir la cérémonie de clôture et de remise des prix de ce 5ème Forum International Cinéma et Littérature de Monaco, qui venait de se dérouler du 7 au 9 avril.
« Je voudrais remercier René Goscinny et Jean Tabary », s’est exclamé Patrick Braoudé, présent au côté d’Aîssa Djabri, un des producteurs de son film, au moment de recevoir le Prix du meilleur producteur d’une adaptation littéraire, « pour avoir, précisait-il, inventé cette phrase universelle, qui fait désormais partie du vocabulaire courant : Je veux être calife à la place du calife ».
Auparavant, Richard Marazano était venu recevoir son trophée, des mains de Jean-Pierre Dionnet, Président du jury de la meilleure bande dessinée adaptable. Pour ce dernier, « toutes les œuvres en compétition étaient de qualité. La discussion fut rude mais nous avons finalement choisi de mêler la création et la logique industrielle pour imaginer un film qui saurait répondre aux attentes du public le plus large. » Ce choix particulièrement audacieux pourrait peut-être faire mieux – et elle le mérite largement – découvrir aux lecteurs cette série au réalisme très cru mettant en scène l’ascension vers le crime d’un enfant de la rue, dans une partie du monde où règne la misère et la drogue. On le souhaite pour les auteurs de cette série (dont le quatrième tome sort en librairie le 19 avril) qui ont réalisé un travail remarquable de recherche documentaire et dont les implications narrative et graphique débouchent sur un résultat à l’atmosphère sombre, certes, mais tellement brillant !
Pour ce prix, étaient également en compétition :
« Abdallahi» de Christophe Dabitch & Jean-Denis Pendanx (Editions Futuropolis)
« Aya de Yopougon » de Marguerite Abouet & Clement Oubrerie (Editions Gallimard)
« Le combat ordinaire » de Manu Larcenet (Editions Dargaud)
« Lucille » de Ludovic Debeurme (Editions Futuropolis)
Présélectionné par un jury de journalistes spécialisés.
Sélection finale par un jury de professionnels composé de Jean-Pierre Dionnet (Président), Clémence Boulouque, Jaco Van Dormael, Fabio Conversi et Denis Lapière.
Laurent Turpin
Les autres prix sont:
Prix du Meilleur Roman Adaptable (thème Jeunesse – « Young Adults »)
« La Maison Noire » de Michel Grisolia (Editions Calmann Lévy)
Prix de la Meilleure Adaptation Littéraire de Cinéma
« OSS 117 » de Michel Hazanavicius
Prix de la Meilleure Adaptation Littéraire de Télévision
« La Femme Coquelicot » de Jérôme Foulon d’après le roman de Noëlle Châtelet – France 3
Prix du Meilleur Scénariste d’Adaptations Littéraires
Jeremy Leven, scénariste américain (« La Légende de Bagger Vance ») pour l’ensemble de sa carrière
Prix du Meilleur Producteur d’une Adaptation Littéraire
Patrick Braoudé et Aïssa Djabri pour « Iznogoud »
Trophée d’Honneur remis à Jean-Claude Brialy pour l’ensemble de sa carrière cinématographique et littéraire