Les amateurs de son œuvre le savent bien : Jacques Tardi est un boulimique de travail qui dessine matin, midi et soir. Or, « Dessins matin, midi et soir », c’est le titre d’un beau petit recueil édité par Oblique Art (structure dirigée par Pierre-Marie Jamet) qui nous propose pas moins de 160 pages rassemblant des illustrations réalisées par le créateur d’« Adèle Blanc-Sec », sélectionnées dans les nombreux carnets qu’il a noircis (voire mis en couleurs) tout au long de sa remarquable carrière d’auteur du 9e art : croquis, études de personnages… et même courtes bandes dessinées iconoclastes inédites.
Lire la suite...Les éditions Delcourt et l’équipe d’Akata se séparent
C’est officiel, le divorce entre les éditions Delcourt et la société Akata est consommé ! Dominique Véret, le fondateur et médiatique dirigeant, fait part de ce nouveau départ pour lui et son équipe dans la dernière lettre d’information d’Akata : « Après 12 ans d’une collaboration mutuelle dans le domaine du manga, les éditions Delcourt et Akata en vivront la fin, le mardi 31 décembre 2013 à minuit. »
Mais, comme il le précise, « alors que les jours nous rapprochant de cette date ne cessent de défiler, nous continuons néanmoins de préparer avec le même intérêt, les sorties des volumes de nos séries en cours et de nouveautés. » : ce qui est rassurant pour l’avenir des séries entamées.
Il va encore plus loin en étant offensif sur sa stratégie future : « Nous vous promettons même encore quelques bonnes surprises avant que cette aventure éditoriale ne soit plus qu’un moment de l’histoire du manga en France… »
Donc, Akata n’est pas mort, c’est juste une page de l’édition du manga qui se tourne.
Après avoir été un des pionniers de l’importation puis de la traduction de bande dessinée japonaise avec sa boutique Tonkam, Dominique Véret reprend donc sa liberté afin de proposer de nouveaux titres qui lui tiennent à coeur.
Ironie du sort, les éditions Tonkam avaient été rachetées par les éditions Delcourt en 2005.
2014 verra donc un nouvel éditeur arriver sur le marché du manga. Mais cela ne devrait pas perturber le lecteur puisque Dominique Véret ne part pas de zéro : son apport à l’expansion du manga en France, depuis 20 ans, n’étant plus à prouver.
Gwenaël JACQUET
Ping : InRete! Nel weekend si è scritto di tutto!…
Un scoop inattendu! Mais quelles sont les causes de cette séparation? Manque de rentabilité, désaccord artistique, essoufflement du marché?? Pouvez vous nous expliquer de quoi il ressort, s’il vous plait?
Bonjour François
Nous avons demandé à Dominique Véret s’il voulait bien réagir à vos questions. Mais, pour le moment, nous n’avons pas eu de réponse. Toutefois, sans dévoiler quoi que ce soit et sans entrer dans des considérations privées, on peut cependant vous dire sans crainte, pour résumer la situation, que cela s’explique par une incompatibilité d’humeur (ou d’humour). Connaissant les deux hommes (qui ont, comme tout le monde, leurs qualités et leurs défauts), on peut même s’étonner de constater qu’ils ont pu être, si longtemps, sur la même longueur d’ondes…
Bien cordialement
Gilles Ratier
Merci à vous pour cette précision, Monsieur Ratier. Bien cordialement.
AU milieu des années 80 j’allais très régulièrement aux puces de Montreuil.Le bon temps. Là bas on pouvait encore trouver des vieux Strange, Des vieux journaux Tintin et Spirou et aussi des marchands qui vendaient des BD à 10 francs, de quoi débuter des séries à prix doux… Il y avait Rackham une librairie de BD en EO bientôt installée Rue Dante à Paris, mais aussi Dominique qui tenait un stand. Il était sympa et nous branchait souvent sur sa passion de l’Asie et surtout du Japon et nous montrait des mangas en tentant de nous motiver à les lire. Puis il a ouvert sa librairie Tonkam à Montreuil et commença à vendre quelques mangas. On respectait même si moi et mes potes on était quand meme très école franco belge. Petit à petit sa passion a gagné des lecteurs de mangas en VO, puis l’ époque Dragon ball est arrivé et il a ouvert à Paris, rue Keller sa célèbre librairie. Quand je m’y suis rendu c’était l’émeute le samedi on ne pouvait entrer dans sa librairie. Puis vint ses premières publications en français…
Voilà , quel brillant parcours. Vous dites que c’est un pionnier ? Je dis plutôt que c’était un visionnaire. Car sa motivation remonte au fin fond des puces de Montreuil, et c’est admirable d’avoir autant cru à cette passion.
Voilà c’est un petit hommage d’un lecteur anonyme de cette époque.
PS Maintenant à Montreuil, les puces, c’est plus vraiment pareil. Les immeubles modernes ont remplacé les petits pavillons ouvriers, et c’est moins fun…
Dominique Veret s’est fait voler Dragon ball par glenat, c’est lui qui a amene glenat et fershid bharucha au japon pour leur faire connaitre le manga, helas pour lui il cherchait une aide pour editer et il s’ait fait voler l’idee.
C’est vrai il y avait des Dragon Ball dans sa boutique, même pas sur que Dragon Ball passait au Club Dorothée à l’époque… C’est con pour lui.