On vous a déjà dit tout le bien que l’on pensait de la saga ébouriffante, délirante et jubilatoire « The Kong Crew » d’Éric Hérenguel… (1) Or, voilà que les éditions Caurette sortent une très belle intégrale de luxe de la trilogie (224 pages, dans sa version originale en noir et blanc grisé et en français) : une incroyable épopée hommage aux comics, aux pulps et aux vieux films fantastiques des fifties ! Ceci alors que le tome 3, cartonné et en couleurs, vient aussi à peine de paraître chez Ankama… La totale en noir et blanc ou les trois volumes en couleurs, vous avez donc le choix ! L’essentiel étant de ne pas passer à côté de ces aventures follement drôles, débridées et imaginatives, sous couvert de fable épique et écologique !
Lire la suite...« Flex Mentallo » par Frank Quitely et Grant Morrison
Morrison + Quitely, généralement, ça donne quelque chose de bon. Ce fut le cas dès leur première collaboration : « Flex Mentallo » qu’Urban Comics nous propose aujourd’hui. Une œuvre plaisante et maline, tout en nuances… folles. Au sein de cet hommage à l’histoire des super-héros qui est aussi un semblant d’autobiographie, ce gros balaise musclé vous entraînera ailleurs que prévu.
« Flex Mentallo » est une mini-série en 4 numéros parue chez Vertigo en 1996, mais le personnage de Flex (et son créateur, Wally Sage) était déjà présent dans une série antérieure reprise par Morrison à la fin des années 80 : la fameuse « Doom Patrol ». Quelques années plus tard, donc, Morrison décida de faire revivre une aventure en solo à son bodybuildé de héros, mais pas n’importe quelle aventure… On le sait, avec Morrison il faut se méfier des apparences, car il y a plusieurs mondes, langues, réalités, dans sa narration. « Flex Mentallo » ne déroge pas à la règle avec un double – voire un triple – niveau de narration, à la fois en regard du medium utilisé et versant dans l’archétype du récit de super-héros, mais aussi dans une réflexion de la création et de la lecture de comics, via un personnage-clé entre les mondes. Avec tout ce qu’il avait en tête lors de la création de cette œuvre, Morrison a finalement fait preuve de pas mal de pragmatisme et de retenue dans ce comic qui va quand même dans toutes les directions. Il aurait pu en rajouter dans le délire des ramifications en complexifiant tout pour masquer le réel sujet sans risquer d’ennuyer le lecteur, mais l’ensemble reste fluide et cohérent, compréhensible, sûrement la conséquence de la vraie passion tendre et fougueuse de Morrison pour les super-héros qui s’exprime ici. À travers les 4 chapitres de « Flex Mentallo », le scénariste écossais dresse une cartographie du mental en rapport direct avec la création et la lecture (encore une fois) des comics, mais il fait aussi écho aux différents Âges qui ont jalonné l’histoire de ce type de publication.
Physiquement, de prime abord, Flex Mentallo a tout du crétin surmusclé en slip de peau de bête, ne sachant faire qu’une chose : taper sur les méchants. Mais très vite nous voyons bien que nous avons plutôt affaire à un héros doux et calme qui est dans la retenue, le respect, la pudeur. Une incarnation de tout ce qui était censé constituer la nature première du super-héros de l’Âge d’Or. Abnégation et altruisme, force et humilité. Morrison fait voyager tous ses personnages sur différentes strates censées se rejoindre à un moment ou à un autre au cours du récit. Semblants de voyages initiatiques où tous les pans de toutes les réalités se mêlent, où le créateur de comics rencontre ceux venus des comics… qui en retour l’ont en quelque sorte créé tel qu’il est. Une boucle de moebius savamment distillée, évolutive mais se rejoignant autour du même nœud. Entre admiration volontairement innocente et descente aux enfers personnelle, magnificence du surhomme créé de toutes pièces et déchéance du créateur, Morrison entremêle des éléments qui ne cessent de se faire écho durant tout le récit. Les dessins de Quitely sont impeccables, inventifs, précis, ne renâclant pas – notamment pour les couvertures – à dessiner follement. On passe un excellent moment en lisant cet album, aussi touchant qu’intelligent. Vive le détenteur du Mystère du Muscle !
Cecil McKINLEY
« Flex Mentallo » par Frank Quitely et Grant Morrison Éditions Urban Comics (14,00€) – ISBN : 978-2-3657-7179-5
Bonjour Mr McKINLEY
Je pose peu de commentaires en ce moment. Je lis toujours très régulièrement ce site, que je considère toujours comme le meilleur et je lis bien sûr vos chroniques. Je vais commencer par un relatif hors sujet: ma presse de quartier a fermé (encore une) et il est difficile de trouver mon ancienne dose de comics Marvel via Panini. Et les kiosques sont peu achalandés… Donc plus de comics US et bien cela ne me manque pas. Panini j’y comprenais plus rien (signe de l’âge qui avance ?), reboots incessants, nom de magazine et contenus changeant trop régulièrement et surtout séries devenus incompréhensibles… Avengers vs Xmen, MArvel now, bref je suis perdu… En allant sur la page Panini je m’aperçois qu’ils ne savent meme pas comment gérer Marvel Now, sont ils eux même dépassés par Marvel qui va un coup dans le zig un coup dans le zag ?…. Et puis leur politique éditoriale me laisse pantois… Rééditions d’albums en version light, réédition de magazines en livres et le plus fort réédition de livres en magazines….éditions pléthorique de titres, une montagne de pages pour un budget de ministre…. Bref, STOOOOP !!!
Au final en trois mois je me suis acheté seulement la réédition du Starlin » La guerre de l’infini » parce que dans le genre saga cosmique, Starlin c’est le must…
Mais ce que j’avais beaucoup apprécié ces dernières années c’est bien Frank QUITELY, un auteur exceptionnel qui me fait beaucoup penser à Hermann pour trouver un équivalent franco belge. C’est un vrai artiste pour moi, j’ai énormément apprécié tous ses travaux et je collectionne ses XMEN, Superman, Batman et autres. Loin de tous les artifices informatiques, la puissance de Quitely se distingue par une maitrise de l’anatomie ( chose rare dans les comics où parfois une tete qui représente 1/8ème du corps humain ne fait plus que le 1/4 ou le 15ème du corps humain. Sans compter les cuisses de 1m50 de longueur, etc…. Quitely pense, modèlise, réfléchit sur ses planches et c’est un vrai plaisir…. Quand en plus Grant Morrison, sans doute un des trois meilleurs scénaristes US s’en mêle, et bien il n y a que du plaisir….
Ne regardant pas ce qui se passe chez Urban (dont les revues ne semblent pas se vendre hélas, si j’en juge par les invendus kiosque) je suis ravi d’apprendre que cette paire d’auteurs (oui, osons le mot !) a concocté cette BD….
Grâce à vous je vais commander cette BD rapidement. Mieux, je vais aller à la librairie de la ville d’à coté, halte aux achats sur le net cela fait mourir le petit commerce !
Merci et à bientôt !
Bonjour Renaud,
Merci pour votre long commentaire, d’autant plus si vous n’en postez pas beaucoup en ce moment…
Tout d’abord, un mot rassurant: ne vous inquiétez pas, ce n’est pas votre âge qui fait que vous ne comprenez plus rien à Panini, mais bien Panini. Je suis de la génération « Strange » (donc un vieux briscard pour les new geeks), et je suis toujours excité à l’idée d’être bousculé ou chamboulé par un éditeur lorsqu’il y a une intention derrière, un regard, quelque chose, quoi. Ici, rien à part une agitation incohérente, mercantile et vaine. Panini a oublié une chose essentielle du métier d’éditeur (peut-être la première des vertus à avoir pour cela): la vision. Non non, pas celle des Vengeurs, je parle bien de l’œil de l’éditeur, de sa vision éditoriale, de son intention; un processus relevant à la fois du respect de l’œuvre originale et du plaisir des lecteurs. En ce sens, Panini n’est pas un éditeur. Il reste une entreprise d’autocollants de football qui s’est diversifié en croyant qu’être éditeur consistait à imprimer des pages, de les assembler et de les vendre sous une couverture. Je parle à la fois des publications kiosque et des albums, car malheureusement ce capharnaüm s’applique à tous les domaines du comics chez eux.
Pire (et je rabâche, car j’ai souvent perdu mes nerfs là-dessus), Panini prend les lecteurs pour des vaches à lait et – eh oui – pour des gros cons incapables de réfléchir avant de débourser une fortune dans un bouquin lambda. Ainsi, le gros con de lecteur que je suis avais acheté leurs volumes parus de « Sandman », complétant ceux du Téméraire et de Delcourt, et ces abrutis n’ont même pas été foutus en plusieurs années de clore cette série pourtant fondatrice. Idem, après avoir acheté les « Daredevil » de Bendis et Maleev (que j’aime par-dessus tout) en 100% Marvel, j’ai ensuite acheté la réédition en Deluxe afin de jouir de l’œuvre en plus grand format et moins de volumes: eh bien ça fait plus de trois ans qu’on attend le dernier des quatre volumes prévus, un dernier volume qu’ils ne rééditeront sans doute jamais, nous laissant sur le carreau sans en avoir rien à foutre.
Aujourd’hui, Panini s’est enfoncé dans une logique de tout commencer sans rien finir tout en rééditant sous d’autres formats soi-disant collector ou à prix démocratique. Il en sort une gigantesque incohérence éditoriale où plus rien n’a de sens à part faire cracher le lecteur au bassinet. C’est honteux. Dans le même temps, ces nuls n’ont même pas commencé d’intégrales de DD et d’autres héros emblématiques du Silver Age, ont laissé tomber celle du Hulk des débuts, par exemple, tout en rééditant d’anciens volumes sous prétexte d’anniversaires.
Bref, ce qui est terrible, c’est que tout ça est fait sous le sceau de la bêtise. Ça m’emmerde de dire ça, car je suis un vieux fan Marvel et j’aurais adoré que tous ces comics qui m’avaient fait rêver enfant, même censurés, trouvent un éditeur honnête et passionné pour paraître en intégrales et en albums. Peut-être dans une autre vie…
Du coup, même en albums il paraît de moins en moins de choses intéressantes, d’où la raréfaction malheureuse de cet éditeur au sein de mes chroniques. Votre choix de Starlin est donc bon, car oui, ça, ça vaut le coup. C’est Starlin.
Enfin, si mon article vous a donné envie de lire « Flex Mentallo », qui plus est en l’achetant à la librairie du coin, alors on peut dire que je suis un chroniqueur heureux, car je n’écris pas pour rien. En espérant bien sûr que l’album vous plaira! Mais si vous êtes fan de Morrison/Quitely, vous ne pouvez pas passer à côté de leur première collaboration…
Bien à vous,
Cecil McKinley
Salut Cecil,
Très bel article (comme à votre habitude !).
Je rejoins(hélas) Renaud045 sur le constat d’une presse kiosque brouillonne, et souvent laide (unes des magazines transformés en édito, et ressemblant avec ses typos surchargés à des prospectus Super U plus qu’à de futurs objets de collection)
Revenons à nos moutons. Flex Mentallo est une merveille ! Un vrai moment où l’on découvre avec la naïveté d’un enfant, une histoire au ton certes adulte, mais où un personnage resté pur évolue au milieu de fantasmes adultes avec force et conscience. Comme un gosse dans un monde de grands qu’il ne comprend pas. Flex, c’est Alice au Pays des Merveilles inversé : Le Lapin Blanc dans notre monde au crépuscule.
Plus qu’à Hermann, Quitely me fait penser à Moebius (période garage Hermétique) : finesse du trait, inventivité des cases utilisées comme des fenêtres sur lesquelles nous nous penchons fascinés (mais n’est-ce pas juste cela la BD ?).
Plus que dans toute autre oeuvre signé du duo (Batman, Superman, New X-Men et surtout We3…) ce style flamboyant et »chamanique » (les super-héros y sont des sortes d’esprits invoqués par les enfants, venus d’une autre dimension, et que les auteurs/sorciers nous donnent à voir) convient impeccablement !
Renaud 045, je crois que ce livre pourrait bien avoir de vrais pouvoirs magiques : celui de vous redonner la foi dans les comics !
Hello Laurent,
Merci de votre commentaire.
Vous avez raison de parler du graphisme de ces publications qui sont de plus en plus moches, c’est vrai (eh ben, ils doivent avoir les oreilles qui sifflent !).
Apparemment, vous adorez « Flex Mentallo » ! Je vous rejoins, bien sûr, ayant moi-même beaucoup aimé cette œuvre, vous l’avez compris en me lisant. Je partage donc l’ensemble de vos remarques, même si j’adore tout autant – mais pour d’autres raisons – leurs « We3″ et « Superman » !
Bien à vous,
Cecil McKinley
C’est vrai que panini envahit les kiosques à journaux plus vite qu’un tsunami, il doit y a voir quinze à vingt nouveaux titres par mois… qu’y trouve t’on ? pas une page de création, juste de la traduction de comics récents Marvel. Pendant ce temps, Tcho le mag de Zep disparait dans l’indifférence générale, alors que lui ne proposait que de la création pour les jeunes qui constituent les bataillons de lecteurs adultes de demain. Il ne reste donc plus que Spirou le mag comme survivant.
Bonjour François,
Merci de votre commentaire.
Que Panini édite en kiosque des séries américaines récentes est logique, puisque c’est pour cela qu’ils ont signé – job inhérent aux licences achetées. Votre regret de voir des revues créatives en danger est bien sûr légitime, suite d’un long cheminement commencé à la charnière des années 90 avec la disparition progressive des revues de BD en France. Mais ceci est un autre débat…
Bien à vous,
Cecil McKinley
C’est le grand talent de Morrison de travailler avec de bon dessinateurs pour faire passer ses scénarios imbuvables et prétentieux. Je ne comprendrai jamais ce qu’on lui trouve
Bonjour JC,
Merci de votre commentaire, même si je ne partage pas votre avis, vous devez vous en douter. Que vous n’aimiez pas Morrison, que vous trouviez ses scénarios imbuvables et prétentieux, soit, chacun ses goûts, et je conçois totalement que ce scénariste puisse être détesté. Mais il a fait tellement de choses différentes qu’on ne peut le réduire ainsi à une prétention à la fois globale et unilatérale. Et si vous ne l’aimez pas pour des raisons de goût personnel, il me semble que vous exagérez un peu en vous demandant ce que les autres peuvent lui trouver, car il ne vous aura pas échapper que son œuvre est riche de substances en tous genres, l’une ou l’autre ayant assez de qualités pour plaire à certains lecteurs. Ainsi, moi qui n’aime pas trop Superman, je dois avouer que la reprise qu’il en a faite avec Quitely m’avait vraiment passionné. Mais bref, c’est bien aussi que vous nous taquiniez…
Même si j’adore Morrison, justement avec ce que je viens de dire, je trouve qu’on ne doit pas non plus crier au génie dès qu’on voit son nom au générique, à l’instar d’Ellis ou Brubaker, même s’ils sont souvent géniaux, c’est vrai. Autant j’aime « The Filth », « Les Invisibles », « Arkham Asylum », « We3″ et « All-Star Superman », autant je reste très réservé sur sa reprise de « Batman » ou de « JLA » qui après des débuts intéressants m’ont vite lassé, par exemple…
Bien à vous,
Cecil McKInley
Bonsoir Cecil et aux autres lecteurs
J’ai une bonne nouvelle car il me semble avoir lu sur la page facebook de Panini (heureusement que Panini france travaille avec Jeremy manesse) que le dernier volume de Daredevil sera finalement édité en format deluxe géant ( 400 pages). On pourra juste dire qu’ils ont mis un temps fou pour parvenir à cette décision qui semblait pourtant évidente.
Je suis d’accord pour Quitely qu’il y a du Moebius en lui pour la mise en page + Hermann pour ses personnages. On a vu bien pire comme influences. Oui le Superman de Morrison / Quitely c’était de la grande ouvrage ou comment faire « autre chose » avec ce personnage de Superman usé jusqu’à la corde après 75 ans d’ exploitation.
Je suis d’accord sur l’incroyable absence de Daredevil en intégrales Marvel. Les 100 premiers épisodes de la série sont hautement recommandables sans compter que Colan est rarement édité en Integrales. Je n’ose à peine évoquer un Tomb of Dracula en intégrale, voire, rêve ultime, sous forme d’omnibus.
Autre chose, Spirou est un des derniers journaux de qualité qui s’est amélioré de plus depuis le passage de son nouveau rédac chef… En plus j’ai vu que les chiffres sont stables depuis quelques temps, c’est déjà pas mal par les temps qui courent. Mais bon le net est là qui créé bien du dégât pour la presse. Et en plus, les Monoprix du coin deviennent de véritables salons de lecture gratuite des magazines, ce qui n’arrange rien.
Je suis rassuré de ne pas être le seul d’être déçu de Marvel en ce moment. Je pensais vraiment être devenu un vieux grincheux.
Bien à vous
Bonjour Renaud,
Oui, il semblerait que le fameux T4 de l’intégrale du « Daredevil » de Bendis et Maleev sorte enfin cet été… Ce qui m’énerve malgré cette bonne nouvelle, c’est qu’ils annoncent ça triomphalement, en se faisant mousser alors qu’ils ont totalement foiré la temporalité éditoriale acceptable pour les lecteurs: trois volumes édités en un an, puis presque quatre ans sans clore le quatuor… Et ils annoncent ça comme ça: « Et comme annoncé ailleurs, c’est en août que sortira un exceptionnellement gigantesque DELUXE de 392 pages pour vous proposer la fin de la saga Daredevil par Bendis et Maleev ! » Non mais on croit rêver… C’est leur non-professionnalisme qui est exceptionnellement gigantesque… Mais bref, le vieux grincheux que je suis va se calmer…
Pour rester dans DD, oui, je réitère et suis d’accord avec vous: une intégrale de « Daredevil » serait plus que bienvenue, comme vous le dites entre autres parce que Colan c’est Colan, tout de même… Quant à « Tomb of Dracula », je n’ose même pas espérer une intégrale de ce chef-d’œuvre ultime où Colan et Palmer ont plus que briller.
Bien à vous, jeune révolté,
Le vieux grincheux
Cher Cecil, je vous trouve bien indulgent.
Pour ma part, il m’est tombé des mains plus d’une fois ce Flex Mentallo !
D’habitude j’aime bien le travail de Morrison (the Filth est pour moi un chef-d’œuvre), mais là, franchement, je me suis tellement ennuyé que j’ai dû plusieurs fois interrompre ma lecture par manque d’intérêt aussi bien pour l’intrigue que pour les personnages.
C’est peu de dire que le récit est confus, noyé sous les digressions, dépourvu de rythme et, finalement, assez auto satisfait.
Morrison déploie laborieusement tout un arsenal d’artifices aboutissant à une complexité superflue. il multiplie les niveaux de lecture pour, à mon sens, nous démontrer combien il est intelligent et donner au lecteur l’impression que lui aussi l’est, puisqu’il a le bon goût de le suivre dans ses délires gratuits.
Une lecture aussi fatigante et qu’indigeste, donc.
Quitely, en dépit de son talent sauve à peine la mise : on voit bien qu’il ne sait pas trop quoi faire pour mettre en scène ces propos décousus qui tournent souvent en rond.
Le dossier à la fin ne présente aucun intérêt. Morrision refait le coup de la fiction se faisant passer pour la réalité, via un texte qui nous présente l’histoire évidemment apocryphe de son personnage. Les croquis de Quitely n’en sont pas puisqu’il s’agit pour l’essentiel de thumb nails plus gribouillés qu’autre chose.
Décevant.
Bonjour Cobalt 60,
Merci de votre commentaire, même si je ne partage pas votre avis; mais je conçois tout à fait que « Flex Mentallo » puisse ne pas plaire à certains lecteurs, et vous ait déçu. C’est tout à fait légitime. Je ne pense pas avoir été indulgent, il y a juste que ce comic m’a plu, m’a parlé, même si comme vous je préfère d’autres œuvres de Morrison (oui: « The Filth » est un summum! J’adore!). J’ai lu ça comme une œuvre légère et divertissante…
Bien à vous,
Cecil McKinley