Depuis 2021, chaque année, Tiburce Oger rassemble une belle équipe de dessinateurs et dessinatrices pour évoquer l’Ouest américain à travers des personnages authentiques – le Far West, donc – et l’exploitation de ces territoires par des individus qui oubliaient, bien souvent, qu’ils n’étaient que des colonisateurs assoiffés de richesses…
Lire la suite...MON AMI CLAUDE
Claude Moliterni est décédé le 21 janvier 2009, dans sa soixante-dix-septième année. Il s’en est allé, sans un bruit, égal à lui-même, lui qui savait pratiquer la discrétion absolue, en particulier quand il était question de lui. Claude Moliterni était mon ami.
Depuis plus de 10 ans déjà, nous arpentions des chemins éditoriaux convergents, en compagnie de Philippe Mellot, bien sûr, Michel Denni, Nathalie Michel-Szelechowska ou encore, pour cette merveilleuse aventure qu’est bdzoom.com, Cecil McKinley, Gilles Ratier, Joël Dubos et, plus récemment, Coline Bouvart.
Claude m’avait mis le pied à l’étrier dans ce métier, le plus naturellement du monde, un jour d’octobre 1996, en me proposant de collaborer au cédérom encyclopédique qu’il élaborait « parce que tu as l’air de très bien connaitre la BD moderne et qu’on a besoin d’un mec comme toi dans l’équipe » ! Aussi simplement qu’il le fit sans doute, grâce à ses qualités de découvreur de talents, pour tant et tant d’ auteurs de bande dessinée dans Phénix ou encore aux éditions Dargaud, dont il fut directeur éditorial durant plus de seize années. La plupart s’en souviennent.
Les années qui passèrent n’interrompirent jamais le mouvement perpétuel de l’entrepreneur enthousiaste cherchant inlassablement à faire éditer ses ouvrages encyclopédiques ou encore créer toutes sortes de manifestations, expositions ou autres festivals, dont le plus grand d’entre eux, celui d’Angoulême, qui lui rendra hommage au cours de sa cérémonie de remise des prix le 1er février prochain. Il y a quelques jours encore, Claude me parlait de la future édition du Festival d’Aubenas, d’une grande exposition à venir ou d’une opération de communication d’envergure (« Mais chut !, touchons du bois, tu sais ce que c’est, hein ? »)
Infatigable raconteur d’anecdotes, les déjeuners ou soirées avec Claude étaient sources d’enrichissantes découvertes du neuvième art, de ses époques et de ses lieux d’expression. C’est sûr, cet homme aimait la vie et était habité par sa passion , comme l’exprime si bien Michel Denni dans le texte qu’il lui consacre dans le BD Guide(ou sur http://www.claudemoliterni.com) : « Claude Moliterni est l’une des personnalités qui ont le plus contribué, depuis le début des années soixante, à faire sortir la bande dessinée du ghetto où elle était confinée en France. Doué d’une énergie exceptionnelle, il continue à sillonner le monde, de salons en festivals, pour y promouvoir le neuvième art. »
Adieu l’ami …
Laurent TURPIN
Un petit hommage de l’équipe de Nous les Vaillant et Période Rouge
….
Il est parti rejoindre Hugo et les autres.
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En 2008, il était encore sur le pont au Torino Comics, chez ses amis italiens/centrer
Il a été un fidèle ami des Editions Vaillant dans les années 60 – début 70. Tout ce qui pouvait compter de Salons internationaux de la BD, Vaillant y était invité, que ce soit physiquement, avec auteurs et rédacteurs, ou matériellement, avec isimplement /ide grandes panneaux représentant les oeuvres multiples éditées chez Vaillant.
Le temps passe trop vite.
Alors que l’équipe de Période Rouge était en train d’élaborer, de monter un dossier sur celui qui, sans aucun doute, a fait que la Bande Dessinée française ne serait pas ce qu’elle était, Claude Moliterni est parti avant même que nous puissions le rencontrer pour finaliser cet hommage amical de son vivant et lui dire combien nous lui devions.
Il sera posthume. bPAS GLOP !!!/b
À la fin des années 60, la bande dessinée était ignorée par le monde des médias dans son ensemble et tout le monde adulte qui n’y voyait qu’une distraction enfantine mineure.
À l’époque, les Éditions Vaillant, tout comme les grands éditeurs de BD, ont tout de suite compris que Claude Moliterni, par son dynamisme, son talent et son refus de séparer la bande dessinée «noble» de la bande dessinée «populaire», allait être celui qui ferait faire un pas de géant à la reconnaissance de la bande dessinée comme moyen d’expression à part entière.
Et, effectivement, c’est ce qui s’est passé grâce à lui.
Sans lui, de grandes bandes dessinées de notre patrimoine auraient été ignorées. Je me souviens aussi de ses efforts constants pour faire connaître les grands auteurs qui se révélèrent à la fin des années 60 et dans les années 70.
Et faut-il rappeler que c’est grâce à lui qu’un auteur comme Hugo Pratt put être publié en France dans Pif Gadget et connaître ainsi la célébrité?
On devait se voir bientôt pour évoquer les bons moments, et je suis bien triste que sa mort nous en empêche.
Adieu, Claude.
Richard Medioni,
ancien rédacteur en chef de Pif Gadget, rédacteur en chef de Période Rouge.
Caro Claude Moliterni
un padre, un amico, un gentile signore che non faceva pesare la sua notorietà e personalità.
Molti Editori, non hanno voluto ascoltare, negli ultimi tempi le sue segnalazioni i suo suggerimenti preziosi.
Ora non potranno averli più…
Ciao Claude, un bacio grande ci mancherai tanto.
Enzo Troiano
Teresa Avolio
Disparition de Claude Moliterni
La Ville d’Aubenas s’associe aux proches de Claude Moliterni pour saluer sa mémoire et partager leur peine.
Merci Claude, pour les moments artistiques privilégiés et les rencontres que tu as rendus possibles entre tes artistes dessinateurs préférés, le public et les équipes du Carrefour Européen du 9ème Art et de l’Image, pour tous ces moments de convivialité qui faisaient l’esprit de notre manifestation.
Au delà de l’esprit et du sens que tu avais insuflés à la manifestation, ce sont de véritables liens d’amitié qui ce sont tissés, au fil de tes venues à Aubenas, avec la Ville, et tous les intervenants.
Gageons que de là où tu es, tu veilleras sur le petit monde de la BD, et sur ceux qui avec toi désirent en faire découvrir les trésors.
Jean-Yves Meyer
Adjoint aux Affaires Culturelles
Mi unisco al dispiacere per la scomparsa di Moliterni, un grande artista.
http://qohelet.blog.tiscali.it
Adieu Claude, avec toi un bout de mon coeur s’envole.
Eugenio Sicomoro
Quelle tristesse !
Pourtant je ne le connaissais personnellement que depuis peu, alors j’imagine la peine de ses proches et de ses vieux amis.
Je voudrai leur dire que, pour moi aussi, sa passion, son humour et son charisme me manquent déjà.
Bon voyage, Claude.
Tchao parrain !
Je pense à vous tous à sa douce compagne et à Cécil, je perds un précieux, si précieux ami moi aussi…à toi Claude, fidèle toujours, je te salue.
Silvina Pratt
Claude Moliterni
un padre, un amico, un signore gentile e discreto che non faceva pesare la sua grande personalità
Molti editori francesi, non hanno voluto ascoltare i suoi suggerimenti e le sue segnalazioni, preziose come preziosi erano i suoi giudizi.
Addio Claude ci mancherai tanto.
Enzo Troiano
Teresa Avolio
Chère Silvina, c’est un peu de nous, de notre jeunesse qui s’en va avec Claude.
Etrange comme la mort en général, et celles de proches en particulier, nous renvoie à nous-mêmes comme un miroir qui nous questionnerait sur nos pauvres vies et ce qu’on a fait, ce qu’on en a fait.
Bien à toi,
Al
…Cher Claude qui nous faisait des tours de passe-passe quand nous étions petits Jonas et moi, à Malamocco, Claude qui a imposé Hugo en France et aux yeux de tous à travers Pif gadget, Claude encore qui est resté si proche toujours… avec qui je déjeunais le mois dernier pour mettre en place une belle exposition sur le Noir et Blanc à Nantes. J’étais saisie à chaque fois par son enthousiasme et sa force de vie, ses envies innombrables, sa lucidité et la confiance qu’il mettait en certaines personnes. Par cette forme physique incroyable, il ne vieillissait pas, il était le même toujours le même… Et puis en fait non alors? Juste le dernier jour il aurait vieilli? En quelques heures? Dans les bulles Claude, de champagne, de sa San Pellegrino qui remplaçait le verre de vin, des bulles et encore des bulles, de rêve, devenues grâce à lui, trop grâce à lui, indestructibles de toute sa force, de la passion qu’il y a mis, à l’attaque de tous les préjugés… au centre du monde, au Louvre aujourd’hui! Qu’on lui rende enfin hommage, à la veille de cette nouvelle édition du festival d’Angoulême qui sans lui ne serait pas, que la dignité dont il était fait revienne avec un grand éclat de rire, remplacer toute cette misère.
Salut Claude mon ami, je ne sais pas encore où tu iras finir, en Corse, à Paris, dans la mer…Je ne sais pas, mais ce qui est sûr c’est que Hugo meurt un peu plus encore, que je suis encore plus orpheline en ce jour, que je ne t’oublierais jamais parce que tu me manqueras toujours, surtout les dimanches matins, à Paris.
Silvina (encore)
A friend so kind. I was waiting to see him once again at Torino Comics, to talk, as usual, about funny things… and to make one more photo of his kind smile. What I wrote at http://www.afnews.info when I had, on 21, to give the sad news in Italy, is simply true: he has a lot of friends. Let it know to his family.
Ciao Claude !
Je pose ce message sur le site que nous avons construit ensemble, c’est étrange (…)
Je constate qu’avec tes fidèles amis le site est devenue un beau navire. Merci Claude pour les opérations que nous avons élaborées ensemble, merci pour ces petits déjeuners chez toi dans le Xème, ces dèjeuners dans le V ème; merci ! merci de m’avoir accordé à ces moment toute ta confiance et d’avoir permis à un gamin de connaître d’autres horizons.
J’ai approché un grand monsieur , Merci.
Adieu Claude.
Aldéric.
Serge, Jean-Marie et toute l’équipe de Chambéry BD s’associent dans ce moment difficile à votre douleur et nous vous présentons ainsi qu’à sa famille nos plus sincères condoléances.
Amicalement.
C’est avec son aide, j’ai pu lancer ma petite maison d’édition Blanco en ’89. Il m’avait introduit auprès des diffuseurs et distributeurs en France de sa nouvelle société Bagheera (créée avec Maria Smirnoff). Même si ce ne fut pas une réussite, merci pour ce sérieux coup de pouce que je n’ai jamais oublié.
Ah oui, il m’a aussi fait connaître un des plus délicieux retos de Venise. Quel souvenir. Bonne route… Guy Leblanc
J’ai rencontré Claude par le web, il y a trois ans.
Depuis mon île Maurice, j’essayai d’être publié mais personne ne s’intéressait à mes articles sur la BD dans le sud (Afrique, etc…).
Il m’avait répondu tout de suite, simplement, gentiment, et, bien sur, efficacement.
Tout de suite, mes articles avaient été acceptés, sans aucune restriction de sa part. Je me disai, mais c’est bien lui, le grand Moliterni ? le critique-scénariste-historien-créateur d’angoulême ? Je n’en revenais pas….
On échangeait des messages régulièrement, et puis, de temps à autres, j’envoyai des papiers qu’il prenait, sans changer une seule virgule.
Puis, je l’ai rencontré au mois de mars dans un café parisien et on a pu deviser autour de ses projets, des miens, de la Bd africaine, à laquelle, il s’intéressait énormément. Il avait un érudition rare dans ce domaine.
Si la BD est mieux considérée en France qu’il y a 20 ans, c’est grace à des gens comme lui, incontestablement.
Les albums qu’il a scénarisé sont innombrables. On en trouve même dans les bibliothèques des pays d’Afrique où je me suis balladés.
Aujourd’hui, je suis extrèmement triste qu’il ne soit plus là. C’était un être unique. Vraiment.
Amicalement à tous.
Votre message est un excellent exemple de pourquoi je reviens toujours à lire votre contenu d’excellente qualité qui est toujours mis à jour. Merci
Merci, vous avez fait, il est facile pour moi de comprendre.
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