Dans le cinquième volume de ses aventures, « Le Grimoire d’Elfie T5 : Les Reflets de Walpurgis », la jeune Elfie découvre le marais poitevin (entre La Rochelle et Niort) et des festivités réservées aux magiciens et sorcières depuis le temps de la mystérieuse fée Mélusine. Une nouvelle enquête pour la jeune adolescente, avec l’apport non négligeable de son grimoire magique, à l’issue de laquelle elle en aura appris beaucoup sur les dangers contemporains qui guettent cette zone humide remarquable et sa propre famille.
Lire la suite...Quand les auteurs BD font dans la caricature !
Bien sûr, ce n’est pas vraiment de la bande dessinée… Mais quand Maëster, l’auteur de « Soeur Marie-Thérèse des Batignolles » décide de devenir éditeur (avec l’aide efficace de sa compagne Ghislaine Dulier, une ancienne attachée de presse) et qu’il vient de réaliser, avec six autres fines gâchettes du dessin (dont Achdé, le dessinateur actuel de « Lucky Luke », qui démontre ici une autre facette de son talent), un superbe livre bilingue français-anglais de deux cents pages remplies de somptueuses illustrations tout en couleurs sur le thème du western, on ne peut pas faire autrement que d’en parler ! D’autant plus que tout est fait à la main, et avec amour : « Que du dessin traditionnel et des inédits, c’était le challenge ! ».
Maëster et son épouse ont donc créé, en 2011, les éditions Valentine pour pouvoir publier des ouvrages de caricatures, un genre qui intéresse peu les grands éditeurs de bandes dessinées, car ne générant que très rarement de grosses ventes. Pourtant, depuis 2005, Maëster régale les lecteurs de son blog http://maesterbd.wordpress.com grâce à son traitement de l’actualité (politique notamment), sous forme de caricatures et de gags .
En 2010, il inaugure même des petits duels de caricatures avec son copain Achdé, avec lequel il partage une passion pour les westerns et pour le cinéma en général.
Très vite, les caricaturistes Charles Da Costa, Thierry Coquelet et Jean-Marc Borot les rejoignent, et tout ce petit monde s’affronte alors joyeusement (et virtuellement) à coups de « gueules de western » de plus en plus affûtées : « Les internautes étaient nombreux à suivre nos défis, j’ai eu envie de faire partager notre plaisir à plus de gens. Et puis, moi, j’aime le papier, les vrais livres. Nous étions cinq, il nous fallait encore deux gâchettes pour rejouer les 7 mercenaires : j’ai contacté Jean Mulatier, notre inspirateur à tous (ne serait-ce que pour ses fameuses « Grandes Gueules » dans Pilote, ndlr), et Thomas Lebeltel dont le travail avait attiré mon attention sur son blog. Ils ont tous accepté avec enthousiasme… Alors je me suis attelé à la maquette et aux textes… J’ai laissé toute liberté aux six autres dessinateurs, en me réservant la tâche de combler les vides, afin que l’ensemble soit équilibré et cohérent. Ils ont fait les briques et moi le ciment… Au final, j’avais tellement de dessins que j’ai dû opérer un tri… Un vrai cas de conscience !».
Quoi qu’il en soit, le résultat est bluffant, drôle, émouvant, et peut même être considéré comme un livre de référence sur le western cinématographique ! Pour un premier bouquin, les éditions Valentine ont mis la barre vraiment très haut et il va falloir que Maëster et ses complices mettent les bouchées doubles pour concocter le prochain !
Attention cependant ! Ce « Wanted ! Caricature & Western » est vendu exclusivement sur la e-boutique des éditions Valentine (www.leseditionsvalentine), en direct sur quelques festivals BD (dont celui d’Angers qui se tiendra les 1er et 2 décembre) ou par correspondance : 122 avenue Ernest Renan – 94120 Fontenay-sous-Bois info@leseditionsvalentine.com.
Gilles RATIER
« Wanted ! Caricature & Western » par Maëster & Co.
Éditions Valentine (40€) – ISBN 979-10-90984-01-1
- Je n’en suis pas, mais je crois que les amateurs de western risquent de se demander ce que Sharon Stone fabrique là-dedans, à part émoustiller le cow-boy.
- Amateur de caricature, en revanche, je m’insurge de l’assimilation de ces procédés grotesques à la caricature. C’est du dessin de foire. Je n’ai rien contre la foire, mais elle va mieux avec le graillon que les albums luxueux. C’est d’autant plus regrettable qu’avec Morris, qui lui n’est pas loin d’être un authentique caricaturiste, Achdé était à bonne école (le John Wayne de Maëster est limite consternant).