COMIC BOOK HEBDO n°32 (05/07/2008).

Bonjour, après une semaine d’absence pour cause de festival BD à Aubenas, Comic Book Hebdo revient. Oui, je sais, ça a été dur d’attendre, ça vous manquait tellement !

-GREEN LANTERN vol.1 : LE PORTE-FLAMME (Panini Comics, DC Big Books).
On commence avec un gros album consacré à l’un des super-héros les plus mystérieusement cosmiques de l’univers DC, j’ai nommé Green Lantern. Un album qui devrait ravir tous les fans de l’homme en vert, puisqu’il nous propose une saga complète assez indispensable pour comprendre tous les tenants et les aboutissants des nombreux changements récents dans la mythologie du personnage. La fameuse saga présentée est celle de Ion, avec les douze épisodes de la maxi-série parue dès juin 2006.

Le nom de Kyle Rayner dira quelque chose aux aficionados, puisque c’est bien de lui dont il est question avec Ion. Rayner qui a remplacé Hal Jordan pour endosser le rôle de Green Lantern s’est fait appelé ainsi après avoir absorbé les pouvoirs de sa fiancée décédée lors de l’épisode Infinite Crisis. Kyle Rayner est artiste peintre, et le fait que ce super-héros soit artiste est une chose assez rare pour qu’on puisse le remarquer, pont jeté entre la création des auteurs et leur propre métier. Lancer un peintre dans des épopées cosmiques infinies, voilà un fantasme inconscient qui doit être vécu avec une certaine jouissance… Ce personnage créé par Ron Marz dans les années 90 a réussi à se frayer un chemin et à se constituer une vraie légitimité d’identité (il n’est pas que le « remplaçant de »), vivant dès le départ des événements tragiques ou personnels assez forts, l’immergeant sans ménagement dans la nébuleuse des responsabilités cosmiques et terriennes ; entre la JLA et le poids de la conscience de l’anneau des Gardiens d’Oa, Rayner a un sacré poids sur les épaules ! Sans parler de la succession à un héros aussi mythique que Hal Jordan…

Cet album est important, car comme vous l’aurez compris, les ramifications sont nombreuses pour bien cerner l’évolution du monde des Green Lantern, entre l’ordre (et le désordre) cosmique, la vie privée souvent dramatique, le poids du passé et des légendes vivantes que sont les institutions JLA et Green Lantern Corps. La dimension humaine a toujours été particulièrement de mise dans les aventures de Green Lantern, et le présent ouvrage ne déroge pas à cet esprit, puisque Ron Marz, le créateur du héros de cette maxi-série, nous propose différents tableaux où se succèdent scènes intimes et grands espaces sidéraux, créant ainsi un contraste entre le très grand et le tout petit, l’intime et l’universel, l’introspection et le grand délire. Certaines scènes sont tout simplement poignantes d’humanité et d’émotion, tandis que de grandes images cosmiques nous plonge dans l’immensité de la fantaisie. Comme souvent je ne vous dirai rien de l’histoire en elle-même afin d’en préserver tout le sel, mais sachez tout de même que Ron Marz a une nouvelle fois investi son personnage avec passion et psychologie, et c’est vraiment avec bonheur qu’on lit cette œuvre volumineuse. N’oublions évidemment pas de parler du jeune et très talentueux dessinateur de Ion, Greg Tocchini, qui nous offre des images souvent superbes, intenses, exprimant parfaitement l’humanité du personnage. Il n’a pas été le seul a participer à l’aventure, puisque l’accompagnent çà et là Fernando Pasarin, Tom Grindberg, Paco Diaz et Yvel Guichet. On notera parmi les noms des cinq encreur celui de Joe Rubinstein, et l’excellent Jeromy Cox aux couleurs.
Ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne lecture !

Cecil McKinley

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