Le personnage de Petit Vampire a vu le jour en 1999 dans un album de Joann Sfar publié aux éditions Delcourt. Depuis, il a migré avec tous ses amis vers les éditions Rue de Sèvres, pour trois belles aventures de 2017 à 2019. Six ans après, il nous revient dans deux petits albums pour la jeunesse, toujours sous la direction de Sfar, mais avec une nouvelle équipe au scénario et au dessin : 60 pages de lecture amusée et tendre, à chaque fois, pour la suite d’une série qui ne nous déçoit jamais.
Lire la suite...LES 40 ANS DE CORTO MALTESE

Dans le premier numéro de la revue « Sgt Kirk » de juillet 1967 paraissaient les premières planches d’une bande dessinée qui allait devenir culte « La ballade de la mer salée », une histoire qui allait donner naissance à un héros mythique Corto Maltese.
La revue Sgt Kirk était dirigée par Florenzo Ivaldi, le directeur éditorial, Claudio Bertieri un des membres les plus importants du Festival de Lucca. Les autres collaborateurs étaient Sandro Moroni, Alvaro del Portillo Bedregai, Piero Ravaioli, Andriana Rissone, Orietta Viganego, Carlo della Corte, Ernesto G. Laura, Dario Natoli, Rinaldo Traini, le directeur du Salon deLucca et Sergio Trinchero. La revue était domiciliée à Gênes et le numéro était vendu au prix de 500 lires. Au sommaire de ce numéro 1 : Randall d’Arturo del Castillo, Sergent Kirk de Hugo Pratt, Anna della Jungla de Pratt, Ticonedroga de Pratt, Terry and the Pirates de Milton Caniff, Una Ballata del mare salato de Pratt et Lupo Conrad de Pratt.
Una Ballata del mare salatoest une longue saga de cent soixante-cinq pages.Corto Maltese est né à La Valette dans l’île de Malte, le 10 juillet 1887 sous le signe du Cancer, de la belle et fameuse Nina de Gibraltar, une gitane andalouse, et d’un marin anglais de passage, Corto est un personnage fascinant, romantique qui aime l’aventure et ne peut rester longtemps au même endroit. On le retrouve, au début du siècle, en Amérique du Sud, dans les Caraïbes, en Chine, en Russie, en Irlande, à Venise et dans d’autres pays d’Europe.
À la demande de Georges Rieu, rédacteur en chef du journal Pif-Gadget, Hugo Pratt va reprendre Corto Maltese dans une suite de récits de vingt pages en noir et blanc. La première histoire, Le Secret de Tristan Bantam, paraît dans le n° 1 296 en avril 1970 et la dernière, Les Hommes-Léopards du Rufiji, en avril 1973.
La première édition de Corto Maltese en noir et blanc paraît en 1971 chez Publicness. Les publications en albums de ces récits sont édités chez Casterman sous les titres de : L’Aigle du Brésil (1972), Rendez-vous à Bahia (1973), La Conga des bananes (1974), Vaudou pour M. le Président (1974) et L’Ange à la fenêtre d’Orient (1975). Ces récits sont réunis ensuite en quatre albums : Sous le signe du Capricorne (1978), Corto toujours plus loin (1979), Les Celtiques (1980) et Les Éthiopiques (1980).
Les aventures de Corto Maltese se poursuivent dans un premier temps, entre 1971 et 1973, dans le mensuel italien Linus et dans le Corriere dei Piccoli. Entre 1974 et 1983 prennent corps Corto sconta detta Arcana, Favola di Venezia, La Casa dorata di Samarkand. Dans le quotidien Le Matin paraît, lors de l’été 1981, La Jeunesse de Corto. Suivent ensuite Tango y todo a media luz, Elvetiche (1987) et Mu (1992).
Ses histoires sont le fruit de longues recherches, mais aussi la transposition de ses voyages autour du monde. Elles entraînent le lecteur dans des mondes lointains. Il arrive parfois que Corto rencontre des personnages qui ont réellement existé, comme le jeune Staline, le Baron Rouge, Jack London et enfin le personnage fou de Raspoutine. Ce dernier, irréductible adversaire de Corto Maltese que le destin amène à rencontrer au moment le plus inattendu, deviendra, par le hasard des circonstances, son allié. Dans ces récits, il y a beaucoup d’ironie. Pour Corto, l’amitié et le sens de l’honneur priment avant tout.
L’univers de Corto est un monde étrange dans lequel le lecteur devra entrer sans arrière-pensée. Corto, tout comme Pratt, laisse venir à lui tous ceux qui le désirent. Celui qui peut découvrir cet univers trouvera… Corto Maltese.
Claude Moliterni