Vivant depuis 25 ans avec Tanie — qui est aveugle d’un œil et qui, en conséquence, doit se démener tous les jours pour s’adapter de son mieux aux charges du quotidien —, le dessinateur et scénariste Marc Cuadrado a repris ses crayons pour nous expliquer comment sa courageuse femme fait face à sa déficience visuelle. Pour l’occasion, cet adepte du style gros nez — « Norma » chez Casterman et « Parker & Badger » chez Dupuis ou « Je veux une Harley » pour Frank Margerin chez Fluide glacial et Dargaud (1) — renoue avec la discipline graphique qu’il avait abandonnée depuis une dizaine d’années : passant à autre trait, plus semi-réaliste, où sa plume se fait alors tendre et émouvante… même s’il insuffle toujours sa lumineuse touche d’humour personnelle !
Lire la suite...Bilal exposé au Salon du Livre, du 23 au 27 mars
À l’occasion de la parution de « Quatre ? », dernier opus de la « Tétralogie du Monstre » aux éditions Casterman, une sélection de 26 œuvres originales sont exposées dans un lieu de 112m2 scénographié par Christian Desbois, galeriste.
En avant-première en France sont exposées des oeuvres originales du dernier volet de la
tétralogie du Monstre, mais aussi une toile centrale inachevée d’un format à l’italienne
(80x100cm, acrylique/pastel), intitulée Matrice du concept Transit, et qui représente un
hall de transit où se croisent des êtres de différentes ethnies.
Sur une large bande noire qui traverse le lieu de bout en bout, sont exposées des oeuvres
originales : des cases d’albums (40x50cm, acrylique/pastel), des dessins en noir & blanc
sur calque qui forment un déroulé rythmé à la manière d’une bande de film. Au début
de cette bande noire sont inscrits les tout premiers lieus de cette sélection d’oeuvres qui
voyage dans le monde, à la fin de cette bande apparaîtront les prochaines destinations.
Cet événement est l’occasion de revenir sur l’univers de Bilal avec des planches de bandes
dessinées traditionnelles de ses précédents albums (trilogie Nikopol).
Enki Bilal, artiste peintre, réalisateur et auteur de bandes dessinées développe un style
unique, d’autant plus remarquable dans l’univers de la bande dessinée que ses planches
s’apparentent à des oeuvres d’art autonomes.
La richesse du style d’Enki Bilal, c’est un parcours graphique en constante évolution où
les ruptures sont autant de remises en question.
Né en 1951 à Belgrade en Yougoslavie, Enki Bilal publie sa première histoire, le Bol maudit
en 1972, pour le journal Pilote.
Son premier album, La Croisière des Oubliés, sur un scénario de Pierre Christin, paraît
en 1975 aux Humanoïdes Associés. Avec le même scénariste, il signe Les Phalanges de
l’Ordre Noir (1979) et Partie de Chasse (1983) chez Dargaud.
En 1980, il débute dans Pilote sa trilogie Nikopol, qui lui apporte la reconnaissance du
public et des critiques. La Femme piège, publiée en 1986, représente un tournant dans sa
carrière et son style s’impose à tous comme inimitable par le dessin et le scénario mêlant
politique, actualité et fiction.
En 1987, il obtient le Grand Prix du 14e festival International de la Bande Dessinée à Angoulême.
En 1988, son travail est exposé à Paris au Palais de Tokyo.