Depuis 2021, chaque année, Tiburce Oger rassemble une belle équipe de dessinateurs et dessinatrices pour évoquer l’Ouest américain à travers des personnages authentiques – le Far West, donc – et l’exploitation de ces territoires par des individus qui oubliaient, bien souvent, qu’ils n’étaient que des colonisateurs assoiffés de richesses…
Lire la suite...IL NE VOUS RESTE PLUS QU’UN MOIS POUR VISITER L’EXPO DISNEY !
Walt Disney a donné ses lettres de noblesse au dessin animé en le gratifiant d’une audience universelle. Le Grand Palais lui a ouvert ses portes et l’exposition est particulièrement réussie.
IL ETAIT UNE FOIS WALT DISNEY
AUX SOURCES DE L’ART DES STUDIOS DISNEY
Bruegel, Durer, Daumier, Gustave Doré, Bôcklin, Gustave Moreau, Dali, Fritz Lang, Chaplin… Des primitifs flamands au Romantisme, du Symbolisme au cinéma expressionniste allemand : un héritage savant a marqué les premiers et mythiques longs-métrages d’animation dirigés par Walt Disney, Blanche-Neige, Fantasia, Pinocchio… Pour éclairer ces influences, l’exposition rapproche les dessins originaux des studios Disney des œuvres de l’art occidental qui les ont inspirés, du Moyen Âge gothique au Surréalisme. À leur tour, les studios Disney seront à l’origine d’une esthétique nouvelle qui influencera jusqu’aux artistes contemporains.
En réunissant quatre cents œuvres et documents (dont un grand nombre de dessins montrés pour la première fois), cette exposition révèle la diversité des sources d’inspiration des créateurs que Walt Disney (1901-1966), conteur visionnaire, sut réunir et diriger. Émigrants de la « vieille Europe », ces pionniers – nourris des grandes leçons de l’art occidental – insuffleront dans leurs créations tout cet héritage littéraire, plastique, musical et cinématographique, de 1937 (Blanche-Neige) à 1967 (Le Livre de la Jungle).
L’exposition se conclut sur une importante section consacrée aux apports de l’imagerie des films de Walt Disney à l’art contemporain.
Rendons hommage à Pierre Lambert qui dès la première salle rappelle aux visiteurs qu’Ub Iwerks fut celui qui tint le crayon pour dessiner Mickey Mouse et non Walt Disney qui fut lui un excellent manager doublé d’un excellent homme d’affaires. Mon seul regret, l’oubli de rappeler l’importance de la bande dessinée dans l’aventure disneyenne et surtout oublier de citer Floyd Gottfredson, Al Taliafierro et Carl Barks, ceux qui ont populariser Mickey Mouse, Donald Duck et ô combien d’autres de personnages. On me répondra que la bande dessinée n’était qu’un produit dérivé…Mais un produit dérivé dont les publications ont été lues par des générations et qui ont contribué au succès que l’ont connaît. Preuve, Mickey Parade fête aujourd’hui, ses 40 ans avec un numéro spécial de 340 pages. Connaissant la popularité de Mickey (Topolino, plus d’un million d’exemplaires par semaine) en Italie, les textes accompagnant l’exposition sont aussi en italien.
Exposition organisée à Paris par la Réunion des musées nationaux et le Musée des Beaux-arts de Montréal.
Mickev Mouse
Etats-Unis 1930 Walt Disney-Ub Iwerks
Mickey apparaît en dessin animé dans le court métrage Plane Crazy réalisé en 1927 et acquiert un début de notoriété en novembre 1928 avec la projection publique de Stemboat Willie. Mais il faut attendre le 13 janvier 1930 pour le voir sortir en strips quotidiens avec des dessins d’Ub Iwerks, encrés par Win Smith et sur un scénario de Walt Disney. Après le départ d’Iwerks en mars 1930, la bande sera toujours signée Walt Disney, alors que celui-ci ne l’a jamais dessinée. Mickey Mouse est dès lors pris en main par le studio Disney où se distinguent les dessinateurs Floyd Gottfredson, Al Talia-ferro, Earl Duvall, Manuel Gonzales, Bill Wright, Roman Arambula, etc., et les scénaristes Ted Osborne, Merill de Maris, Dick Shaw, Bill Walsh, Roy Williams, Del Connell, etc.
Le plus talentueux, Floyd Gottfredson, travaille dès 1930 au strip quotidien (jusqu’en 1975) et au scénario, où il remplace Disney. Il élabore aussi la planche du dimanche de 1932 à 1938. En 1931, un comic book, dessiné par Harvey Eisenberg, voit le jour à partir de la bande quotidienne.
Grâce à l’agence de presse du King Features Syndicale, Mickey, en culotte rouge et souliers jaunes, va se faire connaître dans le monde entier. Il est accompagné de sa fiancée Minnie (1930), des chiens Pluto (1931) et Goofy (1933), du canard Donald (1934), tandis qu’il affronte l’unijambiste Peg-Leg Pète (le Frisé) et Sylvester Shyster (Chicaneau) dès 1930. Au cours des années, il subira quelques transformations : remplacement des yeux en forme de boutons noirs par une cornée et une pupille (1939), étirement du torse, tête plus ovale (1940), disparition de la longue queue et de la culotte pour des vêtements d’adulte (1943).
En France, la célèbre souris fait son apparition en bande quotidienne dans Le Petit Parisien le 7 octobre 1930, et dans la planche du dimanche du premier numéro du Journal de Mickey le 21 octobre 1934. Les strips quotidiens sont repris aussi en albums chez Hachette dès mars 1931, mais complètement mutilés avec un texte maison destiné aux enfants (trente titres jusqu’en 1954).
Après guerre, des dessinateurs français travaillent sur
Mickey dans le journal du même nom à partir du 1er juin
juin 1962.René Guillaume pour les couvertures,Pierre Fallut
et Pierre Nicolas pour
Edi-Monde (1980), Dargaud (1981), la collection « L’Age d’or » chez Hachette (1987) rééditent des histoires intégrales, tandis que les comic books trouvent refuge dans la collection « Belles Histoires de Walt Disney » chez Hachette, puis aux éditions Colbert de 1948 à 1962, ainsi que dans » Votre série Mickey » chez O.D.E.G.E. de 1959 à 1962
IWERKS, Ub
Pseudonvme de Ubbe Ert Iwerks
Etats-Unis f 1901-1971
Né le 24 mars 1901 à Kansas City dans le Missouri d’une famille d’émigrants hollandais, Ubbe Ert Iwerks, plus connu sous le nom de Ub Iwerks, travaille dans un studio de publicité aux côtés de Walt Disney. Dès janvier 1920, ils décident de se mettre en société en fondant
Etats-Unis 1 905- 1986
Floyd Gottfredson naît dans une famille mormone le 5 mai 1905 à Kaysville, petite ville de l’Utah. Après avoir fait des études par correspondance, il publie des cartoons pour des quotidiens locaux et des petites revues, tels que le Sait Lake City Telegram. Son travail est supervisé par un vieux routier, Walter Hoban, le créateur de Jerry on thé Job, qui le conseille dans ses recherches graphiques. Après avoir gagné un concours de dessin en décembre
1928. Gottfredson part s’installer à Los Angeles et, l’année d’après, le 29 décembre
1929. il est engagé par Walt Disney comme animateur. Au début de l’année 1930, lorsque Ub Iwerks et Win Smith, qui travaillaient sur les bandes quotidiennes de Mickey, quittent le studio, Walt Disney lui-même lui demande de s’en charger pendant un certain temps. En réalité, Gottfredson travaillera sans interruption, pendant quarante-cinq ans, aux bandes quotidiennes de Mickey de mai 1930 à octobre 1975, à la planche dominicale de janvier 1932 à septembre 1938, et participera en grande partie au succès du personnage de la B.D., même si son nom n’apparaîtra jamais. Il ne sera connu que par