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Air pur et nature pour « Les Vacances chez Pépé-Mémé » !

03/04/2025
Par Brigh Barber

Les vacances sont à l’origine d’œuvres passées à la postérité en littérature : celles de Marcel Pagnol en Provence ou de Harper Lee, cette fois-ci en Alabama, mais aussi au cinéma dans la colonie de « Nos jours heureux » ou encore en « Juillet-août » et dans « Un petit truc en plus ». La bande dessinée a, elle aussi, puisé dans cette thématique et nous nous retrouvions, entre autres, pour « Les Beaux Étés » ou avec « Du sable dans le maillot ». Un nouvel album édité par Fluide glacial nous invite cette fois pour « Les Vacances chez Pépé-Mémé », en compagnie de Guillaume Bouzard.

Sandra est la maman de trois jeunes enfants : Luca, Lisa et Éthan. Vivant seule, elle les confie régulièrement à ses parents : Fernand et Colette, qui habitent dans les Deux-Sèvres. Cette campagne est alors une source inépuisable d’aventures et de découvertes pour les trois gamins qui, dans un constant et joyeux charivari, chamboulent souvent la routine de Pépé-Mémé.

Nous imaginons facilement le quotidien de Pépé-Mémé en temps normal. Pépé bricole les gros travaux d’entretien de leur demeure, coupe le bois pour le chauffage, tout en trouvant régulièrement des excuses pour boire un coup avec le Jean-Pierre ou pour échanger avec le Lucien sur les qualités de leurs pineaux respectifs.

Pépé et Lucien

Quant à Mémé, elle s’occupe de la basse-cour, fait la cuisine, le ménage, la lessive, va au marché… Ses moments de détente, elle les passe à prendre le café avec son amie Marie-Claude. Les deux femmes discutent jardinage ou bien de la conduite du Paulo (leur voisin sénile), mais le plus prenant reste de commenter les ragots du coin : lesquels tournent souvent autour de la conduite de la Thérèse…

Marie-Claude et Mémé

Même si elle est de bon cœur, nous sentons bien que la gestion de ces petits « chasse la paix » est source de soucis. Mémé tente de les intéresser à l’histoire locale, lors de promenades, ou de répondre à leurs questions sur les choses de la vie. Pépé, lui, fait des blagues, initie des virées touristiques et leur trouve de saines occupations.

Ethan, Lisa et Lucas

Bien sûr, tout n’est pas aussi simple que cela devrait l’être, car — durant le temps de ces vacances — deux mondes absolument différents se rencontrent, celui de ces vieux paysans, tranquilles, connaissant les aléas de la vie et sa dureté, et celui des jeunes citadins, vifs, curieux et innocents, en particulier pour ce qui est d’Éthan : le plus jeune des petits-enfants. Chacune de ces 14 histoires contant « Les Vacances chez Pépé-Mémé » est un petit bijou burlesque fonctionnant sur la dichotomie de ce petit monde imaginé par Guillaume Bouzard.

Cet album, marquant les 30 ans de carrière de Bouzard (1), renverra aussi des souvenirs à tous ceux qui ont connu ce type de vacances à la campagne, qui chez des grands-parents, qui chez des cousins ou des oncles… Des réminiscences qui comme une madeleine de Proust, au lieu de plonger le lecteur dans une profonde mélancolie, déclencheront un rire franc et sincère : de quoi « richaugner comme un sac de noix », comme on dit chez Pépé-Mémé.

Toujours proche de la nature, Guillaume Bouzard illustre régulièrement des ouvrages pour l’éditeur Plume de carotte, dont « Au secours ! Mes petits-enfants débarquent ! : guide de survie à l’usage des grands-parents, comment faire découvrir la nature aux enfants ? », peut-être à l’origine des « Vacances chez Pépé-Mémé ». Le prochain titre illustré par Bouzard sortira fin avril : « Sauvons les animaux piégés ! Engagés pour la biodiversité : baies vitrées, abreuvoirs, bouteilles, barbelés, poteaux creux,cheminées, piscines, câbles… »