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« Pemberton » de Sirius : un second volume ad hoc de l’intégrale !

13/03/2025
Par Gilles Ratier

Vous avez aimé le premier tome de l’intégrale en fac-similé du « Pemberton » de Sirius (1), parue en novembre dernier ? Eh bien, sachez que le second opus — qualitativement aussi au top que le précédent — de cette délirante et un tantinet libertine série d’humour noir, née dans les pages de Pilote en décembre 1972, est déjà disponible chez l’éditeur : https://www.adhoceditions.com ! Il contient de nombreux récits peu connus, voire inédits, et la totalité des avatars d’Arthur Gordon Penterghast qui furent publiés dans le mythique Trombone illustré et dans le journal Spirou : un cousin clandestin, de la branche cadette de Cork, du vieux marin anglais qui, lui, ne raconte que des histoires vraies, contrairement à son sacripant de parent-sosie, lequel n’est rien qu’un menteur !

Ce volume des éditions Ad hoc — tiré à 1 000 exemplaires — est exclusivement constitué de fac-similés des planches originales, ce qui n’était pas vraiment tout à fait le cas du premier, puisque 14 planches, sur un total de 321, n’avaient malheureusement pas pu être retrouvées, malgré les efforts déployés. Il propose, notamment, la dernière aventure surréaliste de notre habile hâbleur publiée dans la presse (dans Pilote, de novembre 1980 à février 1981) : « T’aurais pas dû, Pemberton ! », qui sera également compilée en album chez Dargaud en 1981. Avec ses 44 pages au total, elle est aussi l’une des plus longues vécues par ce vieux loup de mer qui arrive toujours à nous faire gober les incroyables péripéties qui ont, soi-disant, parsemé ses étonnants voyages autour du monde.

« Les Effilochés du crépuscule ».

Il existe une autre et ultime histoire de 44 pages de la série « Pemberton » (« Les Effilochés du crépuscule », parue uniquement sous forme d’album — et seulement en 2006 — par le microéditeur Le Coffre à BD) qui est, évidemment contenue dans ce second ouvrage, avec huit autres récits totalement inédits — mais plus courts, entre 6 et 10 planches chacun — réalisés au seuil des années 1990, alors que Sirius avait plus de 80 ans : son coup de crayon était encore bien maîtrisé !

Sans oublier, donc, les quatre affabulations de Penterghast, le cousin de Pemberton, proposé en 1977 dans Le Trombone illustré (magazine inclus dans Spirou) ou directement dans l’hebdomadaire des Dupuis pour le dernier, en 1978.

« Penterghast ».

Soit 232 pages (au format 315 x 240 mm) d’irrévérencieuses et délirantes aventures maritimes, mises en contexte — et en valeur — par un dossier rédigé par François Deneyer. Après avoir disserté sur l’intérêt du créateur de « Timour », de « L’Épervier bleu » ou de « Simon le danseur », pour la navigation et la mer dans la précédente intégrale, l’érudit spécialiste de Jijé et de Sirius s’attarde longuement sur la genèse de « Pemberton » : entre les périples de la famille Mayeu, véritable patronyme de Sirius, qui vivait un semestre par an dans la banlieue bruxelloise et les six autres mois à Jávea, au sud de Valence, en Espagne !

Bref, vous l’avez compris, cette deuxième production des éditions Ad hoc, comblera tous les aficionados des BD patrimoniales franco-belges et les feront endurer l’attente, dans la même collection, de l’intégrale exhaustive et chronologique en cinq volumes de 224 pages chacun (entièrement en couleurs) de la série policière « Jess Long » d’Arthur Piroton et Maurice Tillieux qu’elles nous concoctent : j’en connais qui piaffent déjà d’impatience !